A Manchester, le coin de paradis des amoureux de cassettes audio

Boîtes de cassettes en vente chez Mars Tapes à Manchester, au nord-ouest de l'Angleterre, le 4 septembre 2021. Niché dans un coin du dernier étage d'un marché couvert à Manchester, au nord-ouest de l'Angleterre, se trouve le dernier magasin de Grande-Bretagne dédié à la vente de cassettes. (Paul Ellis/AFP)
Boîtes de cassettes en vente chez Mars Tapes à Manchester, au nord-ouest de l'Angleterre, le 4 septembre 2021. Niché dans un coin du dernier étage d'un marché couvert à Manchester, au nord-ouest de l'Angleterre, se trouve le dernier magasin de Grande-Bretagne dédié à la vente de cassettes. (Paul Ellis/AFP)
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Publié le Vendredi 10 septembre 2021

A Manchester, le coin de paradis des amoureux de cassettes audio

  • La boutique Mars Tapes propose un millier de cassettes, des Walkman vintage, des "boom box" et d'autres accessoires liés aux cassettes audio dans un tout petit espace de vente
  • La boutique surfe sur un regain d'intérêt pour les objets de consommation fleurant bon le passé pendant la pandémie de coronavirus

MANCHESTER, Royaume-Uni : Niché au dernier étage d'un marché couvert de Manchester se trouve le dernier magasin dédié à la vente de cassettes audio au Royaume-Uni, paradis des nostalgiques du petit rectangle et de sa bande magnétique.

La boutique Mars Tapes propose un millier de cassettes, des Walkman vintage, des "boom box" et d'autres accessoires liés aux cassettes audio dans un tout petit espace de vente.

Les tubes de stars passées et actuelles, comme Elvis Presley, Florence and the Machine et Lewis Capaldi remplissent ses étagères, tandis qu'en fond sonore, la musique replonge les clients dans le passé.

Cette boutique unique en son genre a été créée en 2019 par un petit groupe de passionnés de musique.

Borja Regueira, ingénieur du son espagnol de 28 ans, et sa petite amie Moira Lorenzo, 27 ans, avaient initialement proposé de créer un magasin vendant uniquement des cassettes.

L'Italien Giorgio Carbone, 30 ans et le journaliste et musicien Alex Tadros, 28 ans, se sont ralliés à l'idée et ont fusionné le magasin avec leur label, Sour Grapes, qui produit des artistes locaux.

- Nostalgie -

La boutique surfe sur un regain d'intérêt pour les objets de consommation fleurant bon le passé pendant la pandémie de coronavirus.

Les longs confinements ont été propices à un retour vers la lecture, les classiques du cinéma voire les anciennes séries télévisées cultes, autant de façons réconfortantes de tromper l'ennui.

Au Royaume-uni, les ventes de vinyles, qui ont précédé historiquement les cassettes, ont atteint l'an dernier un sommet inédit depuis les années 1990.

Des stars comme Lady Gaga, Dua Lipa et Selena Gomez ont récemment sorti des cassettes, et les ventes totales de cassettes au Royaume-Uni ont atteint environ 157.000 en 2020 – le chiffre le plus élevé depuis 2003.

Les cassettes ont été conçues au début des années 1960 par le Néerlandais Lou Ottens (mort en mars dernier), alors ingénieur chez Philips puis produites en masse dans le monde entier.

Mais l'explosion des ventes de CD dans les années 1980 et 1990 a sonné le glas de cet apogée, au grand regret de leurs fans.

Mark Williams, un client de 38 ans, explique que c'est "la nostalgie plus que tout" qui l'amène. "Je suis un enfant des années 80 et 90, j'ai grandi avec des cassettes", raconte-t-il. Il aime le côté "tangible" des cassettes: "C'est quelque chose que l'on possède physiquement, pas seulement des données téléchargées", décrit-il à l'AFP.

- Démarche engagée -

Mais l'essor de la consommation de cassettes ne se limite pas à une génération de trentenaires ou de quadragénaires désireuse de replonger dans son adolescence.

Les plus jeunes apprécient de savourer la musique plutôt que de sauter d'un titre à l'autre en ligne.

"C'est un truc que nous avons oublié, d'apprécier ce que nous avons et d'écouter quelque chose plus d'une fois", avance Giorgio.

Jane Fielding, aide-soignante de 22 ans, écoute occasionnellement des cassettes sur son baladeur, disant apprécier la "simplicité" de cette pratique: "il n'y a pas de distractions, pas de notifications sur mon téléphone".

La plupart des cassettes, moins chères et plus faciles à produire que les vinyles, ne coûtent pas plus de 10 livres (12 euros), les prix atteignant 50 livres pour certaines éditions limitées.

Mars Tapes se fournit sur des sites web comme eBay, des maisons de disques comme Universal, ou profite de dons individuels, tandis que la maison de disques soutient les groupes indépendants locaux.

Pour Giorgio, les cassettes sont "le moyen le plus abordable de faire des albums et d'aider les groupes".

Pour les clients, acheter une cassette est un acte engagé: aider les artistes indépendants à gagner leur vie plutôt que d'enrichir les géants du streaming qui représentent 80% de la consommation de musique au Royaume-Uni en 2020.

Face à ces services comme Spotify ou Apple Music, les cassettes resteront un marché "de niche", reconnaît Giorgio Carbone mais il estime que la demande restera stable. "Le son des cassettes est tout simplement différent", souligne-t-il.

John Yates, un gérant de magasin de 45 ans qui explore sa boutique, approuve: "Cela sonne mieux sur des cassettes, très différent de la radio".


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com