Le chef d'état-major US: «Nous avons perdu la guerre en Afghanistan»

Le chef d'état-major américain Mark Milley, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le général Kenneth McKenzie témoignent lors d'une audience du Comité des forces armées de la Chambre sur la fin de la Mission militaire américaine en Afghanistan au Capitole, le 29 septembre 2021 à Washington, DC. (Photo, Pool/Getty Images/AFP)
Le chef d'état-major américain Mark Milley, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le général Kenneth McKenzie témoignent lors d'une audience du Comité des forces armées de la Chambre sur la fin de la Mission militaire américaine en Afghanistan au Capitole, le 29 septembre 2021 à Washington, DC. (Photo, Pool/Getty Images/AFP)
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Publié le Jeudi 30 septembre 2021

Le chef d'état-major US: «Nous avons perdu la guerre en Afghanistan»

  • «Quand quelque chose comme ça se passe, il y a plein de facteurs d'explication»
  • Cet «échec stratégique» est «la conséquence d'une série de décisions qui remontent à loin»

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont "perdu" la guerre menée pendant 20 ans en Afghanistan, a admis mercredi le chef d'état-major américain Mark Milley devant une commission parlementaire, un mois après la fin chaotique de l'intervention américaine dans ce pays.


"Il est clair et évident pour nous tous que la guerre en Afghanistan ne s'est pas terminée dans les termes que nous voulions, avec les talibans au pouvoir à Kaboul", a expliqué le général Milley lors d'une audition à la Chambre des représentants.


"Quand il se passe quelque chose comme une guerre perdue -- et elle l'a été, dans le sens où nous avons rempli notre mission stratégique de protéger l'Amérique contre Al-Qaïda mais où il est certain que la situation finale est bien différente que ce que nous voulions", a-t-il admis.


"Quand quelque chose comme ça se passe, il y a plein de facteurs d'explication", a-t-il repris, notant que cet "échec stratégique" était "la conséquence d'une série de décisions stratégiques qui remontent à loin".


Il a notamment cité les occasions ratées de capturer ou tuer le chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden peu après le lancement de l'intervention en Afghanistan en 2001, l'invasion de l'Irak en 2003 ayant drainé de nombreux soldats, l'échec de Washington à empêcher le Pakistan de devenir un "sanctuaire" pour les talibans et le retrait de conseillers militaires déployés dans les unités afghanes ces dernières années.


L'opération américaine de représailles, lancée après les attentats du 11-Septembre, a évolué en une vaste entreprise de reconstruction du pays pour éviter un retour des talibans au pouvoir, ce qui s'est quand même produit le 15 août au terme d'une offensive éclair.


L'effondrement de l'armée et du gouvernement afghan a précipité les opérations de retrait des militaires américains et de leurs alliés civils afghan, marquées par un attentat meurtrier revendiqué par le groupe Etat islamique à l'aéroport de Kaboul.


Mardi, les chefs du Pentagone avaient reconnu devant le Sénat avoir sous-estimé la démoralisation de l'armée afghane après l'accord passé en février 2020 entre l'administration de Donald Trump et les talibans.


Celui-ci prévoyait le retrait de tous les soldats étrangers d'Afghanistan avant le 1er mai 2021, en échange de garanties sécuritaires et de l'ouverture de négociations directes inédites entre les insurgés et les autorités de Kaboul.


Malgré l'absence de progrès dans les discussions inter-afghanes, Joe Biden avait décidé de respecter l'accord, tout en repoussant la date-limite du retrait au 31 août.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."