France: après 35 ans de cavale, un tueur en série ex-gendarme retrouvé mort

Son ADN s'est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime. (Photo, AFP)
Son ADN s'est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

France: après 35 ans de cavale, un tueur en série ex-gendarme retrouvé mort

  • Son ADN s'est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, a expliqué le parquet de Paris
  • Les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de cinq crimes commis entre 1986 et 1994

PARIS: C'était l'un des plus vieux "cold cases" qui dormait dans les tiroirs de la police criminelle française: un homme, retrouvé mort dans le Sud de la France, ancien gendarme et policier, a été identifié comme le "Grêlé", tueur et violeur en série recherché depuis les années 1980.

Son ADN s'est avéré correspondre au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, a expliqué le parquet de Paris jeudi soir.

Depuis trente-cinq ans, les enquêteurs étaient sur la trace de cet homme au visage grêlé soupçonné de cinq crimes commis entre 1986 et 1994.

Une information judiciaire le concernant avait été ouverte pour "viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d'homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans".

Il est notamment soupçonné d'avoir tué et violé une fillette de 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble à Paris en 1986, et d'avoir étranglé un couple en 1987, également dans la capitale française. 

Des éléments de l'enquête ont orienté les investigations vers un suspect "qui aurait pu exercer la profession de gendarme au moment des faits et permis d'isoler un profil ADN susceptible d'appartenir à l'auteur", a expliqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.

Correspondance ADN

"Ces derniers mois", quelque 750 gendarmes en poste en région parisienne à l'époque des faits avaient été convoqués.

L'un d'entre eux, "un homme de 59 ans, domicilié dans le Sud de la France, convoqué le 24 septembre pour une audition le 29 septembre, a été déclaré disparu par son épouse" le 27 et retrouvé mort le 29 au Grau-du-Roi, station balnéaire au bord de la Méditerranée, indique le communiqué.

L'ADN de ce dernier, "un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite", correspond au profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime, précise la procureure.

Cet homme marié et père de famille, nommé François Vérove, avait quitté la gendarmerie en 1988 pour devenir policier, jusqu'à un accident de moto en service, selon une source proche du dossier.

Etabli pendant des années sur les hauteurs de la petite ville de Prades-Le-Lez, dans une villa d'architecte qu'il s'était fait construire, il avait ensuite déménagé à une trentaine de kilomètres de là, à la Grande-Motte, station balnéaire voisine du Grau-du-Roi.

A Prades-Le-Lez, les révélations sur cet homme décrit comme "avenant" et "plutôt sympathique", impliqué dans la vie politique locale, ont provoqué "surprise totale" et "incompréhension", a rapporté vendredi l'ancien maire du village, Jean-Marc Lussert.

"Ca fait peur de savoir qu'il était là", confient Véronique et Sylvie, deux assistantes maternelles abordées en centre-ville.

Il aurait mis fin à ses jours dans un appartement de location, laissant une lettre d'aveux, avait indiqué plus tôt une autre source proche du dossier.

«Ne jamais abandonner»

Selon plusieurs médias, le père de famille affirme dans cette lettre qu'il se sentait recherché par la police. Il y avoue les meurtres "sans donner les noms de victimes ni les circonstances", évoquant "des pulsions passées", et affirme qu'il s'était "pris en main" et n'aurait "rien fait depuis 1997".

En 1986, après le meurtre de la fillette de 11 ans, un portrait robot du suspect avait été largement diffusé dans les médias, représentant un homme d'1,80 m âgé de 25 ans environ, avec des cheveux châtains et un visage grêlé par des traces d'acné. 

Le matin même du meurtre, il avait en effet été aperçu par plusieurs personnes, dont les parents et le demi-frère de la petite fille, dans le hall de l'immeuble.

Interrogé par l'AFP, l'avocat de la famille de la fillette, Didier Seban, a fait part de la "reconnaissance (de celle-ci) pour l'engagement des enquêteurs et de la justice", mais aussi de sa "peine de savoir que le criminel part avec ses secrets". Me Seban a aussi fait part de sa "conviction renforcée qu'il ne faut jamais abandonner".

En plus de cette jeune fille et d'un couple étranglé à Paris, il est également soupçonné d'un quatrième meurtre, celui de Karine Leroy, 19 ans, disparue en 1994 en région parisienne, selon le journal Le Parisien.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.