Après le bras de fer sur les plans Biden, l'heure est au compromis chez les démocrates

Les discussions s'annoncent longues et risquées pour le président américain, qui veut dépenser des sommes titanesques pour moderniser à la fois les infrastructures du pays et son Etat-providence. (Photo, AFP)
Les discussions s'annoncent longues et risquées pour le président américain, qui veut dépenser des sommes titanesques pour moderniser à la fois les infrastructures du pays et son Etat-providence. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 04 octobre 2021

Après le bras de fer sur les plans Biden, l'heure est au compromis chez les démocrates

  • «Le plan démocrate, s'il est approuvé à quelque niveau que ce soit, poussera notre pays vers le socialisme!», déclare Trump
  • Joe Biden, qui joue beaucoup dans ces dossiers, a promis de sillonner le pays et de «travailler dur» pour réunir ses troupes et faire adopter ces mégaplans d'investissements. «Je crois que je peux y arriver...»

WASHINGTON : Après son coup de force au Congrès, l'aile gauche du parti démocrate affichait dimanche un ton conciliant, se disant prête à des compromis avec les centristes pour réussir à concrétiser les promesses d'investissements massifs de Joe Biden.


Les discussions s'annoncent toutefois longues et risquées pour le président américain, qui veut dépenser des sommes titanesques pour moderniser à la fois les infrastructures du pays et son Etat-providence.


"Nous travaillons sur ce qui est probablement le dispositif légal le plus important depuis le New Deal", a relevé dimanche le sénateur Bernie Sanders, figure de la gauche américaine, en référence au plan d'investissements massifs adopté dans les années 1930 pour sortir les Etats-Unis de la Grande Dépression.


"C'est énorme et on n'y arrivera pas en une nuit", a-t-il ajouté sur NBC. "La question est de savoir si les démocrates peuvent se rassembler, et je pense que oui."


Dimanche soir, l'ancien président Donald Trump, qui conserve une aura importante à l'intérieur du Parti républicain, a agité le programme en épouvantail.


"Le plan démocrate, s'il est approuvé à quelque niveau que ce soit, poussera notre pays vers le socialisme!", a-t-il déclaré dans un communiqué.


Le Congrès travaille sur deux plans distincts, au coeur du programme de Joe Biden.


Le premier, qui jouit d'un large soutien y compris chez les républicains, vise à investir 1.200 milliards de dollars dans les routes, ponts, écoles ou réseau internet du pays.


Même s'ils sont favorables à ces dépenses, les démocrates de l'aile gauche ont refusé cette semaine de les voter, faute de garantie de voir aboutir aussi l'autre volet des investissements promis, dans le secteur social et environnemental.


Leur objectif? Mettre la pression sur quelques sénateurs démocrates modérés dont les voix seront indispensables pour adopter ces réformes mais qui renâclent aujourd'hui devant le montant de la facture: 3.500 milliards de dollars.


L'une de ces élus, Kyrsten Sinema, a dénoncé samedi un "coup de force inutile" et "inexcusable" de la part de ses confrères.

«Point de départ»

Après ce bras de fer, l'heure est désormais au compromis au sein du parti. 


Selon Bernie Sanders, son collègue au Sénat Joe Manchin, l'un des principaux réfractaires, est prêt à voter des dépenses de l'ordre de 1.500 milliards de dollars, "un bon point de départ".


Sans révéler ce qui serait un montant acceptable pour eux, les élus de gauche ont expliqué dimanche comment ils allaient essayer d'alléger la facture.


"Une des idées qui circulent est que certaines dépenses pourraient être financées sur cinq ans plutôt que dix", a expliqué Alexandria Ocasio-Cortez, une figure du mouvement progressiste.


"On va trouver un accord", a poursuivi, optimiste, la jeune star démocrate sur CBS, en soulignant que certaines dépenses étaient non négociables -- notamment dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique.


"On va aussi regarder les plus petites mesures pour voir si elles ont toutes besoin d'être dans le texte", a ajouté sa consoeur Pramila Jayapal. "Cela devrait aussi retirer une somme non négligeable."


Selon elle, il faudra avancer avec prudence pour "ne perdre en route" aucun des 50 sénateurs démocrates, le parti n'ayant aucune réserve de voix à la chambre haute.

«Artificielle»

Face à l'ampleur de la tâche, tous ont refusé de s'engager sur la durée attendue des pourparlers, relativisant l'objectif du 31 octobre évoqué samedi par la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, pour soumettre à un vote la loi sur les infrastructures.


"On ne va pas fixer une date-butoir artificielle", a assuré le conseiller présidentiel Cedric Richmond, interrogé sur Fox News. "Ce qui nous intéresse, c'est de réussir."


La veille, Joe Biden, qui joue beaucoup dans ces dossiers, a promis de sillonner le pays et de "travailler dur" pour réunir ses troupes et faire adopter ces mégaplans d'investissements. "Je crois que je peux y arriver..."


Le président américain se rendra mardi dans le Michigan pour tenter de rallier l'opinion publique à son plan, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué, arguant qu'il s'agit d'"investir dans les familles de travailleurs... en abrogeant les cadeaux fiscaux aux riches".


Son travail ne s'arrête pas là: ces tractations s'ajoutent à celles, plus urgentes encore, qui concernent le relèvement du plafond de la dette -- une procédure budgétaire longtemps considérée comme un détail technique mais désormais prisonnière des clivages partisans.


Si ce plafond n'est pas relevé ou suspendu d'ici le 18 octobre, les Etats-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement sur les marchés, une situation inédite aux conséquences imprévisibles.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."