Le western revisité de Jay-Z «The Harder They Fall» lance le Festival du film de Londres

Le producteur américain Shawn Carter, connu professionnellement sous le nom de Jay-Z, pose sur le tapis rouge à son arrivée pour assister à la première mondiale du film «The Harder They Fall» le jour de l'ouverture du BFI London Film Festival 2021 à Londres le 6 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le producteur américain Shawn Carter, connu professionnellement sous le nom de Jay-Z, pose sur le tapis rouge à son arrivée pour assister à la première mondiale du film «The Harder They Fall» le jour de l'ouverture du BFI London Film Festival 2021 à Londres le 6 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Le western revisité de Jay-Z «The Harder They Fall» lance le Festival du film de Londres

  • Le film, qui marque les débuts du Londonien Jeymes Samuel en tant que réalisateur, met en vedette un éventail de comédiens uniquement noirs
  • La 65 édition du festival sera clôturé par «La tragédie de Macbeth» de Joel Coen, avec dans le rôle de Lady McBeth sa célèbre épouse, Frances McDormand

LONDRES : Avec Idris Elba à la tête d'un impressionnant casting noir et Jay-Z parmi les producteurs, la première du western "The Harder The Fall", qui sortira le 3 novembre sur Netflix, ouvre en fanfare mercredi le Festival du film de Londres.

Le film, qui marque les débuts du Londonien Jeymes Samuel en tant que réalisateur, met en vedette un éventail de comédiens uniquement noirs, qui interprètent des personnages historiques réels du Far West plongés dans une intrigue fictive.

Jeymes Samuel, qui a aussi coproduit et coécrit le scénario original, n'a pas laissé d'autre choix à Idris Elba, son ami de longue date, que d'incarner Rufus Buck, un hors-la-loi violent et redouté de l'époque.

"Nous avons grandi ensemble en faisant des trucs stupides et nous voilà en train de faire un western", a plaisanté l'acteur britannique de 49 ans, lors d'une conférence de presse en amont de la projection. 

Le réalisateur de 42 ans, également auteur-compositeur-interprète et producteur de musique, avait déjà travaillé avec Jay-Z sur des morceaux pour le film "The Great Gatsby" en 2013. Il s'est réjoui mercredi de collaborer de nouveau avec la star du rap. 

"Ce qui est intéressant, c'est qu'il est super cinéphile", a déclaré Jeymes Samuel. "Quand les gens pensent (au) nom de Jay-Z, ils pensent automatiquement musique", mais il a une vaste connaissance des westerns et du "cinéma en général", a-t-il ajouté.

Western revisité

Pour "The Harder They Fall", Jeymes Samuel estime avoir réuni "un casting de rêve", avec l'actrice-réalisatrice Regina King dans le rôle de la compagne de Buck, la "traîtresse" Trudy Smith, et Jonathan Majors dans celui de son rival hors-la-loi Nat Love.

LaKeith Stanfield, Zazie Beetz et Edi Gathegi sont également à l'affiche de cette histoire de vengeance qui se déroule dans les plaines du Texas.

Celui qui a grandi en regardant des westerns à la télévision britannique a "toujours trouvé le genre séduisant", mais a voulu ici "en faire plus" en le revisitant et le rendant plus inclusif. 

"Le cadre dans lequel on montrait ces histoires était très étroit, les femmes de toutes les couleurs étaient toujours soumises", a-t-il énuméré, ajoutant que "si vous étiez une personne de couleur, vous étiez moins qu'humain". 

Mis à part trois projections au Festival du film de Londres et quelques autres dans certaines salles américaines, "The Harder They Fall" sortira sur Netflix le 3 novembre.

Selon le coproducteur James Lassiter, qui a dû convaincre le réalisateur, la plateforme de streaming est "le bon endroit" pour sortir ce film, car "l'objectif, si nous voulons raconter une histoire comme celle-ci avec ce casting, est de permettre au plus grand nombre de personnes dans le monde (d'y) avoir accès". 

"Parfois, lors d'une sortie en salle, il y a ces préjugés intégrés, comme le fait que personne ne veut voir un casting entièrement noir", a ajouté James Lassiter, avec le risque que les salles disent aux studios "Ce film n'est pas pour nous".

«Racisme systémique»

"Il est évident qu'il existe un racisme systématique dans notre système, qui mettra du temps à disparaître, mais en termes de narration, c'est un grand jour pour nous", a salué mercredi l'acteur Idriss Elba, affirmant que "la pandémie a montré que nous sommes tous humains et que le truc de la race est assez stupide".

L'acteur, qui a contracté le Covid-19 l'année dernière, a expliqué que son combat personnel contre le virus l'avait aidé à exploiter la "compassion" dans son portrait de l'antipathique et brutal Rufus Buck.

"Cela m'a vraiment donné une perspective qui a changé ma vie. Je pense donc que j'ai fini par injecter un peu de cette maturité dans ce personnage", a-t-il expliqué, ajoutant que les acteurs s'étaient "mutuellement encouragés à aller plus en profondeur, sous la peau de leurs personnages".

Avant d'arriver sur petit écran, "The Harder They Fall" sera présenté au Southbank Centre de Londres mercredi soir, donnant ainsi le coup d'envoi du Festival du film de Londres, qui se tiendra pendant 12 jours dans la capitale britannique. 

La 65 édition du festival sera clôturé par "La tragédie de Macbeth" de Joel Coen, avec dans le rôle de Lady McBeth sa célèbre épouse, l'actrice oscarisée Frances McDormand.


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
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  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.

 


L'Arabie saoudite annonce la Semaine de la mode de la mer Rouge

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents. (Photo Arab News).
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  • Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux
  • L’Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad

DUBAÏ: Le Royaume s’apprête à accueillir la toute première Semaine de la mode de la mer Rouge. Prévu en bord de mer sur l'île d'Ummahat, cet événement glamour se déroulera du 16 au 18 mai au St. Regis Red Sea Resort. Organisé par la Commission saoudienne de la mode, cet événement mettra en vedette des créateurs locaux et internationaux. Son objectif est de célébrer la fusion entre l'esthétique traditionnelle saoudienne et le design contemporain de pointe.

Parmi les moments forts, notons la participation de cent marques saoudiennes, une initiative lancée par la Commission de la mode afin de soutenir et de promouvoir les talents locaux émergents.

Rappelons que l'Arabie saoudite avait accueilli sa première semaine de la mode en 2023 à Riyad. L'événement, qui s’était déroulé dans le quartier financier du roi Abdallah du 20 au 23 octobre, a jeté les bases de la nouvelle capitale de la mode au Moyen-Orient.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La rappeuse afghane Sonita Alizada, voix des jeunes filles pour la liberté

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars. (AFP).
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  • Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban
  • Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef

ARROMANCHES-LES-BAINS: Non au travail des enfants, aux mariages forcés, au renoncement à ses rêves: à travers le rap, Sonita Alizada (ou Alizadeh) a trouvé un médium parfait pour crier ses combats et raconter son histoire démarrée sous le régime taliban.

"Comme toutes les filles, je suis en cage, je ne suis qu'un mouton qu'on élève pour le dévorer", chante-t-elle, en 2014 en Iran, dans "Brides for sale" (Mariées à vendre), en robe de mariée, code-barre et ecchymoses sur le visage. "Relis le Coran! Il ne dit pas que les femmes sont à vendre."

Postée sur internet, la vidéo est vue plus de 8.000 fois le premier jour, tant les mariages forcés sont répandus dans le monde avec 12 millions de mineures mariées chaque année, selon l'Unicef.

Sonita Alizada elle-même a failli être vendue à un homme vers l'âge de 10 ans, puis à 14 ans pour 9.000 dollars.

Repérée par la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami qui verse 2.000 dollars, elle a droit à six mois de sursis et saisit sa chance lorsqu'une ONG américaine lui propose d'étudier aux Etats-Unis.

Dans l'Utah, les débuts sont difficiles pour celle qui ne sait dire en anglais que "salut, je suis une rappeuse". Elle découvre aussi qu'aux Etats-Unis les mariages de mineures existent.

Elle décide de raconter son histoire dans les écoles, jusqu'au très prisé festival américain du film de Sundance où le documentaire qui lui est consacré, "Sonita", remporte en 2016 le prix du jury.

Ses jeunes années sont marquées par la peur des Talibans et la faim. Née à Herat en 1996, elle a environ cinq ans lorsqu'elle fuit avec ses parents et ses sept frères et sœurs, sans papiers, vers l'Iran.

"On pensait que la vie y serait plus facile, sans guerre mais c'était très difficile de se faire accepter à cause de l'image des Afghans", se rappelle Sonita Alizada, 27 ans, dans un entretien avec l'AFP.

Là aussi, interdiction d'aller à l'école: "Je cirais des chaussures avec mes frères puis je vendais des fleurs." Sa première bonne étoile est une femme qui apprend clandestinement aux filles à lire et à écrire dans une mosquée.

« Toujours en colère »

De retour en Afghanistan, son père, malade, meurt. Son mariage est planifié puis annulé lorsqu'elle retourne en Iran. Sonita y rencontre une association qui lui permet de prendre des cours de guitare en secret... et l'encourage à écrire après avoir remporté un prix de poésie.

Un jour l'artiste en devenir entend le rappeur star Eminem et, sans comprendre les paroles, pense que c'est "probablement la meilleure façon de partager une histoire".

La jeune fille écrit "Brides for sale" même si sa mère, mariée à 12 ans et illettrée, lui interdit de faire du rap. C'est le succès et le départ vers les Etats-Unis.

Devenue sa plus grande admiratrice, sa mère apparaît dans son clip "Run Boy", qui parle des Talibans essayant d'empêcher la scolarisation des filles.

Le 4 juin, elle sera à Caen, dans le nord-ouest de la France, pour le prix Liberté, qu'elle a remporté en 2021. La jeune artiste chantera "Stand up" avec des locaux et le clip de la chanson, filmé sur les plages du Débarquement, sera diffusé devant des vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

"Toujours en colère", elle continue de défendre avec le rap et sur les réseaux sociaux la liberté sous toutes ses formes: à l'éducation, à s'exprimer, à choisir son partenaire. Elle a aussi mis en place deux projets en Afghanistan pour aider les enfants et les femmes.

Diplômée l'année dernière en droits humains et en musique à New York, Sonita Alizada veut maintenant étudier la politique à Oxford.

"L'art et la politique vont ensemble. Toute ma musique parle de politique, de faire la différence, de donner de l'espoir, de prendre conscience. Alors j'essaye d'éveiller les consciences à travers la musique", souligne celle qui espère, un jour, pouvoir prendre une part active dans l'avenir de son pays.