Acwa Power, propriété de PIF, deviendra un producteur d'énergie net zéro, selon le PDG

Il s'agit de la deuxième phase du complexe de Shuqaiq qui produit de l'eau et de l'électricité pour la région d'Asir et la ville de Jizan. Shuqaiq fait partie des premiers projets pour Acwa Power. (Fourni)
Il s'agit de la deuxième phase du complexe de Shuqaiq qui produit de l'eau et de l'électricité pour la région d'Asir et la ville de Jizan. Shuqaiq fait partie des premiers projets pour Acwa Power. (Fourni)
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Publié le Jeudi 21 octobre 2021

Acwa Power, propriété de PIF, deviendra un producteur d'énergie net zéro, selon le PDG

  • «Nous voulons réduire les émissions de carbone, parce que le changement climatique est réel»
  • La société devrait fournir au moins 70 % des projets d'énergies renouvelables de l'Arabie saoudite d'ici à 2030

RIYAD: Le directeur d'Acwa Power, seule société cotée d'Arabie saoudite avec des projets renouvelables ambitieux, prévoit de mettre fin aux investissements dans des projets non renouvelables dans le cadre de l'engagement de l'entreprise à atteindre le zéro net d'ici à 2050.

S'exprimant avant le forum de l'Initiative verte saoudienne (SGI) qui se tiendra à Riyad le 23 octobre, Paddy Padmanathan, directeur général d'Acwa Power, société introduite à la bourse du Royaume au début du mois, déclare à Arab News: «Nous voulons réduire les émissions de carbone, parce que le changement climatique est réel. Nous pouvons le voir, nous pouvons le sentir.»

Acwa, basée à Riyad, et détenue à 44 % par le Fonds souverain d'Arabie saoudite (PIF), est l'entité la plus en vue du Royaume pour la construction de projets d'énergies renouvelables et d'hydrogène.

La société devrait fournir au moins 70 % des projets d'énergies renouvelables de l'Arabie saoudite d'ici à 2030 et participer à environ 30 milliards de dollars (1 dollar = 0,86 euro) de projets verts au cours des dix prochaines années, alors que le Royaume accélère le processus de diversification de son économie en marge des combustibles fossiles.

Acwa a commencé à se négocier sur le marché boursier saoudien ce mois-ci après avoir vendu une participation de 11 %. Cette décision valorise l'ensemble de l'entreprise à 10,9 milliards de dollars.

Paddy Padmanathan déclare: «Nous n'investirons plus dans le charbon à l'avenir, nous ne ferons plus de centrales à charbon. Nous ne ferons évidemment plus de pétrole. En ce qui concerne nos centrales électriques au mazout existantes dans le Royaume, le gouvernement s'est engagé à les fermer d'ici à 2030, nous allons donc travailler avec eux sur la façon de les fermer, puis de les rééquiper. Le parc actuel existant de sites de production pétrolière sera progressivement supprimé au cours des neuf prochaines années grâce à un nouveau fonctionnement.»

M. Padmanathan confirme que les projets gaziers feront toujours partie du portefeuille d'Acwa, mais il ajoute que l'entreprise sera «très prudente et très sélective» quant au type de projets de centrales électriques au gaz dans lesquels elle s'implique.

Il déclare travailler avec ses homologues saoudiens sur la meilleure façon de gérer le portefeuille en termes d'élimination du carbone.

Selon Paddy Padmanathan, la réduction croissante du coût de production d'énergie renouvelable signifie que même les pétromonarchies du Moyen-Orient seront en mesure d'alimenter leurs pays de manière plus rentable avec de l'énergie verte, en particulier grâce à des investissements accrus dans la technologie solaire.

Il précise: «Ironiquement, le coût baisse à un point tel que pour une grande partie de l'énergie consommée aujourd'hui, c'est l'option la moins chère, même pour un pays comme l'Arabie saoudite, qui a la chance d'avoir un coût de production de combustibles fossiles aussi réduit.»

Le PDG ajoute: «Nous avons également été en mesure de produire de l'énergie renouvelable à faible coût par électrolyse pour produire de l'hydrogène, nous pouvons donc désormais envisager de produire de l'hydrogène vert qui n'implique pas l'utilisation de combustibles fossiles.»

Acwa détient une participation d'un tiers dans l’immense projet Neom, d’une valeur de 5 milliards de dollars, qui sera entièrement alimenté par l'énergie solaire et éolienne, et constituera l'une des plus grandes usines d'hydrogène vert au monde lors de son ouverture en 2025.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".