Cambridge remet au Nigeria une statue pillée il y a un siècle

L’archiviste Robert Athol montre la statue de coq en bronze appelée l’Okukor, au Jesus College, de l’Université Cambridge, le vendredi 15 octobre 2021. (Photo, AP)
L’archiviste Robert Athol montre la statue de coq en bronze appelée l’Okukor, au Jesus College, de l’Université Cambridge, le vendredi 15 octobre 2021. (Photo, AP)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Cambridge remet au Nigeria une statue pillée il y a un siècle

  • La prestigieuse université devient la première institution britannique à restituer un objet volé pendant la colonisation
  • L’œuvre d'art, offerte en 1905 par un soldat britannique, père d'un étudiant, fait partie de centaines de sculptures, gravures et bronzes pillés en 1897

CAMBRIDGE : Sous les acclamations et avec une fanfare de trompettes, l'université de Cambridge a remis officiellement mercredi au Nigeria une sculpture de coq en bronze pillée il y a un siècle, devenant ainsi la première institution britannique à restituer un objet volé pendant la colonisation.


Une délégation de responsables nigérians a reçu lors de cette cérémonie hautement symbolique organisée par le Jesus College de Cambridge cette fine sculpture, connue sous le nom "d'Okukor", point culminant d'une procédure déclenchée par une manifestation d'étudiants en 2016.


L’œuvre d'art, offerte en 1905 par un soldat britannique, père d'un étudiant, fait partie de centaines de sculptures, gravures et bronzes pillés en 1897 dans le royaume du Bénin, qui correspond aujourd'hui au sud-ouest du Nigeria.


"Je suis vraiment fière que nous soyons la première institution à aller jusqu'au bout de cet impératif moral de rendre un bronze du Bénin", a déclaré à l'AFP la directrice du collège, Sonita Alleyne.


"Nous sommes ravis qu'il soit désormais entre les mains de son propriétaire légitime", a-t-elle affirmé au cours de la cérémonie, saluant une "occasion vraiment historique".  


Son institution a retiré en 2016 le coq, qui décorait autrefois le réfectoire, après une campagne menée par une partie de ses étudiants contre les symboles rappelant le passé colonial britannique.


Un questionnement encore renforcé dans le sillage du mouvement Black lives matter: après la mort de George Floyd, Américain noir tué par un policier blanc en mai 2020, contestations, questionnement et introspection ont essaimé au Royaume-Uni autour de son passé colonial et de sa représentation dans l'espace public.

«Exemple pour d'autres»
A la fin de la cérémonie, la délégation nigériane - composée entre autres d'Aghatise Erediauwa, frère de l'Oba du Bénin - a brandi le bronze sous les acclamations et applaudissements. 


"Je vous remercie pour cette merveilleuse initiative. Le peuple nigérian vous en est reconnaissant", a déclaré l'ambassadeur au Royaume-Uni, Sarafa Tunji Isola, transmettant les remerciements du président nigérian Muhammadu Buhari.


"Heureux de voir que cet objet ancien, qui a été éloigné du Nigeria pendant des décennies, est en excellente forme", le professeur Abba Isa Tijani, directeur de la Commission nationale nigériane pour les musées et monuments, a estimé que l'acte du Jesus college constituait "un grand exemple pour d'autres institutions et d'autres pays". 


Certaines institutions européennes et américaines ont en effet annoncé leur intention de rendre plusieurs objets pillés. Ainsi, la France acte mercredi la restitution au Bénin de 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey, conservées jusqu'ici au musée du Quai Branly à Paris.


Abba Isa Tijani, qui doit se rendre aussi jeudi en Écosse pour recevoir un bronze béninois de l'université d'Aberdeen, a exhorté le British Museum, qui possède la plus grande collection de bronzes au monde, à adopter la même voie, ce à quoi l'institution britannique se refuse pour le moment.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.