Les féministes américaines pleurent leur icône, la juge RBG, et s'inquiètent de la suite

Hommages à Ruth Bader Ginsburg. (AFP)
Hommages à Ruth Bader Ginsburg. (AFP)
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Publié le Samedi 19 septembre 2020

Les féministes américaines pleurent leur icône, la juge RBG, et s'inquiètent de la suite

  • « Ce soir nous honorons son héritage, mais demain nous allons devoir nous battre pour préserver les idéaux qu'elle a défendus toute sa vie »
  • Le président Donald Trump, chargé par la Constitution de nommer les juges de la Cour suprême, a prévenu samedi qu'il comptait user de son pouvoir "sans délai", sans doute avant l'élection du 3 novembre où il brigue un second mandat

WASHINGTON : Avant même d'entrer à la Cour suprême des Etats-Unis, Ruth Bader Ginsburg était devenue une championne de la cause des femmes en faisant tomber tout un arsenal législatif discriminatoire, mais sa mort menace l'un des principaux acquis féministe: le droit à l'avortement.

Dès l'annonce de son décès, vendredi à l'âge de 87 ans, les associations de défense des droits des femmes ont pleuré la perte de leur idole, « une géante du Droit » et « une source d'inspiration pour des millions de femmes », tout en sonnant l'alarme.

« Ce soir nous honorons son héritage, mais demain nous allons devoir nous battre pour préserver les idéaux qu'elle a défendus toute sa vie », a mis en garde Alexis McGill Johnson, présidente de la puissante organisation Planned Parenthood.

"Ruth Bader Ginsburg était une icône, une pionnière, une héroïne, une légende", son exemple "doit nous inspirer dans les dures journées qui s'annoncent", a renchéri Shaunna Thomas, directrice du groupe féministe UltraViolet.

Les causes de leur inquiétude ? Le profil de son successeur.

Le président Donald Trump, chargé par la Constitution de nommer les juges de la Cour suprême, a prévenu samedi qu'il comptait user de son pouvoir "sans délai", sans doute avant l'élection du 3 novembre où il brigue un second mandat.

De nombreux élus républicains le pressent d'agir et, pour galvaniser les électeurs de la droite religieuse, il a déjà publié une sélection de ses candidats, des magistrats très conservateurs, pour la plupart ouvertement hostiles à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Femme, juive et mère

Le sénateur Tom Cotton, qui figure sur cette liste, ne cache pas ses intentions: « Il est temps d'en finir avec Roe v. Wade », a-t-il tweeté en référence à l'arrêt historique de la Cour qui, en 1973, a légalisé l'avortement dans tous les Etats-Unis.

Sans aller jusque là, si l'un d'eux venait à remplacer la juge « RBG », le temple du Droit accepterait probablement de valider les innombrables restrictions à l'IVG adoptées par les Etats républicains, ce qu'elle a refusé à plusieurs reprises récemment, à une voix près.

Dans cette courte majorité, Ruth Bader Ginsburg, une farouche défenseure du droit des femmes à « décider du cours de leur vie » n'a jamais manqué à l'appel.

Cette juriste brillante à la détermination inébranlable fut la seconde femme à entrer à la Cour suprême quand le président Bill Clinton l'a nommée en 1993, mais elle n'avait pas attendu cet honneur pour faire avancer la cause des femmes.

Échaudée par l'exemple de sa mère, empêchée de faire des études parce qu'elle était une fille, Ruth Bader Ginsburg avait été snobée par les cabinets d'avocats new-yorkais quand elle est sortie en 1959 de la prestigieuse université Columbia, pourtant major ex-aequo de sa promotion. « J'avais trois choses contre moi. Un, j'étais juive. Deux, j'étais une femme. Mais, le plus grave, c'était que j'étais la mère d'un enfant de 4 ans », expliquera-t-elle plus tard, sans illusion. Elle s'engage alors dans la lutte contre les lois qui, à l'époque, autorisent les discriminations « sur le fondement du sexe », aussi bien en matière salariale que de bénéfices sociaux ou de recrutement.

« Une battante »

Entre 1972 et 1978, avocate pour la puissante association de défense des droits civiques ACLU, elle plaide à six reprises devant la Cour suprême. Fine stratège, elle choisit les dossiers susceptibles de lui attirer la sympathie des juges les plus conservateurs.

En 1975, elle défend même un homme, un veuf victime d'une loi qui réserve les aides pour garde d'enfants aux femmes, un épisode narré par Hollywood avec l'actrice Felicity Jones en RBG dans « Une femme d'exception ». Elle gagnera ce dossier et quatre autres, faisant tomber à chaque fois un pan d'un arsenal qui finira par s'effondrer totalement.

Une fois à la Cour suprême, elle a élargi son combat à l'égalité pour les minorités sexuelles, tout en ralliant d'autres causes progressistes, comme la défense des migrants ou la protection de l'environnement.

Mais ce sont ses premiers combats qui lui ont valu d'être comparée au premier juge noir de la Cour suprême, Thurgood Marshall, figure du combat contre la ségrégation raciale.

A l'annonce de sa mort, de nombreuses jeunes femmes se sont spontanément pressées devant les marches de la Cour suprême. En vêtements de sport, la sénatrice démocrate Kamala Harris, première femme noire candidate à la vice-présidence des Etats-Unis, s'est également recueillie samedi devant le bâtiment néoclassique. « RBG était une de mes icônes, une pionnière, une battante », a-t-elle confié à l'AFP. « C'était une femme dans tous les sens du terme. »


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.