L’Égypte assume la présidence du Conseil africain de paix et de sécurité

Des enfants, qui ont fui les attaques extrémistes dans le Sahel, jouent dans un camp de déplacés internes à Kaya, au Burkina Faso, le 23 novembre 2020. (Reuters)
Des enfants, qui ont fui les attaques extrémistes dans le Sahel, jouent dans un camp de déplacés internes à Kaya, au Burkina Faso, le 23 novembre 2020. (Reuters)
Short Url
Publié le Lundi 01 novembre 2021

L’Égypte assume la présidence du Conseil africain de paix et de sécurité

Des enfants, qui ont fui les attaques extrémistes dans le Sahel, jouent dans un camp de déplacés internes à Kaya, au Burkina Faso, le 23 novembre 2020. (Reuters)
  • L’organe est chargé de mettre en œuvre les décisions de l’Union africaine
  • Les événements au Soudan et en Somalie seront suivis de près par le Conseil afin de formuler une réponse appropriée, a assuré l’envoyé égyptien

LE CAIRE: L’Égypte assume la présidence mensuelle du Conseil africain de paix et de sécurité (CPS) à partir du 1er novembre, a annoncé l’ambassadeur du pays en Éthiopie et son représentant permanent auprès de l’Union africaine (UA). 

Mohammed Gad a ajouté que l’Égypte présidait pour la deuxième fois le CPS, un organe chargé de mettre en œuvre les décisions de l’UA et qui ressemble au Conseil de sécurité des Nations unies. Ses 15 États membres sont élus par l’Assemblée de l’UA afin de refléter les équilibres régionaux et divers critères, notamment la capacité et la volonté politique de contribuer militairement et financièrement à l’Union. 

Selon M. Gad, la présidence égyptienne du Conseil vise à renforcer son rôle dans les questions de paix et de sécurité hautement prioritaires en Afrique. La présidence égyptienne, poursuit-il, intervient à un moment où le continent est confronté à des défis sécuritaires croissants, au premier rang desquels figurent le terrorisme, l’extrémisme, le crime organisé, les tensions ethniques, les crises politiques internes, le changement climatique et les catastrophes naturelles. 

Il a annoncé que la présidence égyptienne organisera une séance ministérielle sur la lutte contre le terrorisme afin de démanteler les discours et idéologies extrémistes. Cette séance sera l’occasion pour les pays d’échanger sur leurs expériences et leurs meilleures pratiques, notamment au vu de la menace terroriste croissante au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique centrale. 

M. Gad a indiqué qu’une séance serait organisée sur la protection des installations et du personnel médicaux pendant les conflits armés, et qu’une seconde étudierait les conséquences du changement climatique sur la paix et la sécurité en Afrique. 

«Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la préparation de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques que l’Égypte devrait accueillir en 2022», ajoute-t-il. Au sein des instances multilatérales africaines, la diplomatie égyptienne accorde une attention particulière au traitement des causes profondes des conflits, à la prévention de leur récurrence par des activités de consolidation de la paix et de stabilisation, au respect total du droit humanitaire international et à l’amélioration de l’accès humanitaire, a-t-il expliqué. 

Les événements au Soudan et en Somalie seront suivis de près par le Conseil afin de formuler une réponse appropriée, a assuré M. Gad, ajoutant que les deux pays frères revêtaient une importance particulière pour l’Égypte et sa sécurité nationale. Ces événements ont de larges répercussions en termes de sécurité et de stabilité régionales et continentales. 

Il a affirmé que sous la présidence égyptienne, le Conseil envisageait de se rendre en Somalie pour examiner l’évolution de la situation sur le terrain et apporter le soutien nécessaire à la lutte contre le groupe terroriste Al-Chabab. Enfin, M. Gad déclaré qu’il devrait tenir des consultations avec la Commission de l’UA, la présidence du Conseil de sécurité et la Commission de consolidation de la paix (CPP) des Nations unies. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Short Url

JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Short Url
  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Short Url
  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com