A Beyrouth, un palais dévasté par l'explosion accueille un concert en hommage aux victimes

Le concert s'est tenu dans les jardins du Palais Sursock-Cochrane, joyau architectural du XIXe siècle, dans un des quartiers dévastés par la déflagration.(AFP)
Le concert s'est tenu dans les jardins du Palais Sursock-Cochrane, joyau architectural du XIXe siècle, dans un des quartiers dévastés par la déflagration.(AFP)
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Publié le Dimanche 20 septembre 2020

A Beyrouth, un palais dévasté par l'explosion accueille un concert en hommage aux victimes

  • Le concert, sans public mais retransmis en direct par les chaînes locales et sur les réseaux sociaux, était le premier à se tenir dans la capitale libanaise depuis l'explosion du 4 août qui a fait plus de 190 morts et 6.500 blessés
  • Le concert s'est tenu dans les jardins du Palais Sursock-Cochrane, joyau architectural du XIXe siècle, dans un des quartiers dévastés par la déflagration

BEYROUTH : Mêlant musique classique et chants libanais, un concert s'est tenu dimanche soir dans les jardins d'un palais historique de Beyrouth dévasté par l'explosion au port, un hommage aux victimes du drame des Libanais aux « coeurs brisés ».

Le concert, sans public mais retransmis en direct par les chaînes locales et sur les réseaux sociaux, était le premier à se tenir dans la capitale libanaise depuis l'explosion du 4 août qui a fait plus de 190 morts et 6.500 blessés.

« Pour pouvoir faire son deuil (...) il était important d'avoir ce moment de musique, de poèmes, de mots », explique à l'AFP le directeur artistique de l'événement, Jean-Louis Mainguy.

Les organisateurs ont appelé les Beyrouthins à allumer une chandelle à leur fenêtre en signe de solidarité.

Le concert s'est tenu dans les jardins du Palais Sursock-Cochrane, joyau architectural du XIXe siècle, dans un des quartiers dévastés par la déflagration.

Ce choix « est non seulement symbolique au niveau du patrimoine national mais aussi symbolique en raison des stigmates de l'explosion qu'il porte », a précisé M. Mainguy, évoquant un intérieur « largement dévasté ».

Le concert devait se tenir au port mais, après des incendies dans ce secteur, le lieu a été changé en raison de la pollution de l'air.

Quelque 250 choristes venus de tout le Liban ont participé à la soirée, accompagnés par un orchestre d'une trentaine de musiciens, selon le collectif culturel #RecollectBeirut qui organise l'événement.

Le concert a débuté par une reprise de l'ode à la capitale libanaise « Li Beirut », de Fairouz, dernière légende vivante de la chanson arabe.

« Panser ses blessures »

Des portraits des victimes, encadrés par des bougies, avaient été installés dans les jardins tandis que leur nom a été affiché par les chaînes de télévision alors que l'orchestre et les choristes alternaient l'appel à la prière musulmane et des « Amen ». 

Au programme également, une « participation virtuelle » de plusieurs artistes libanais, notamment la chanteuse Tania Saleh.

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf a lui prononcé, dans un enregistrement, « une prière vers le ciel pour que le Liban puisse cette fois encore se remettre debout, et relever ses murs, et panser ses blessures, qu'il sache surmonter sa détresse, sa douleur et son abattement ».

« C'est une sorte de mosaïque musicale qui part du religieux vers le traditionnel, vers le libanais, du classique vers l'oriental », a précisé M. Mainguy.

L'explosion a ravagé des quartiers historiques où sont nichés palais et bâtisses à l'architecture typiquement beyrouthine.

Avant l'explosion, le palais Sursock-Cochrane était un véritable « musée », raconte à l'AFP Georges Boustany, militant spécialisé dans la préservation du patrimoine.

« Il y avait des objets qui viennent du monde entier. Des toiles italiennes, des tapisseries hollandaises, on parle du XVIe et XVIIe siècle (...) et tout cela a subi des dommages considérables. »

« Plus de 40 jours après la tragédie du 4 août, la blessure est encore béante, la douleur est profonde, la colère est immense et nos coeurs sont brisés », a indiqué le prestigieux festival de Baalbeck sur Instagram, en partageant l'événement.

Un concert virtuel organisé par Mika, célèbre chanteur d'origine libanaise, s'était tenu samedi pour collecter des fonds pour la ville.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.