Aux Offices de Florence, on dénonce les violences aux femmes, du Bernin à nos jours

Autour du buste en marbre sculpté par le maître du baroque pour immortaliser les traits délicats de sa maîtresse sont exposées les photographies de femmes d'aujourd'hui privées de visages. (Photo, AFP)
Autour du buste en marbre sculpté par le maître du baroque pour immortaliser les traits délicats de sa maîtresse sont exposées les photographies de femmes d'aujourd'hui privées de visages. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Aux Offices de Florence, on dénonce les violences aux femmes, du Bernin à nos jours

  • Des portraits de femmes défigurées à l'acide côtoient une sculpture de l'artiste baroque représentant son amante qu'il fit défigurer par jalousie
  • «L'idée de cette exposition est de sensibiliser tous les visiteurs venant aux Offices en quête de beauté au fait que la beauté sans l'éthique est impossible»

ROME : Des portraits de femmes défigurées à l'acide côtoient une sculpture de l'artiste baroque Le Bernin représentant son amante, qu'il fit défigurer par jalousie: avec cette exposition, les Offices de Florence veulent dénoncer les violences contre les femmes.

En 1638, Le Bernin (1598-1680), fou de jalousie après avoir découvert que la belle Costanza Piccolomini Bonarelli le trompait, avait chargé un de ses domestiques de la défigurer. Pour ce crime, Le Bernin fut condamné à une simple amende, tandis que Costanza dut se retirer 4 mois dans un monastère. Après ce calvaire, elle retourna au foyer conjugal et se lança avec succès dans le commerce de sculptures.

"L'idée de cette exposition est de sensibiliser tous les visiteurs venant aux Offices en quête de beauté au fait que la beauté sans l'éthique est impossible", a expliqué le directeur des Offices, l'Allemand Eike Schmidt, dans une vidéo diffusée par les Offices, qui outre les chefs d'œuvre de la Renaissance accueillent régulièrement des artistes contemporains.

"Il faut s'engager en faveur des victimes et changer le système et les mentalités, qui trop facilement trouvent des excuses aux personnes ayant commis ce genre de crime", juge-t-il.

Autour du buste en marbre sculpté par le maître du baroque pour immortaliser les traits délicats de sa maîtresse sont exposées les photographies de femmes d'aujourd'hui privées de visages.

Pour ce projet, la photographe italienne Ilaria Sagaria a recueilli les témoignages de femmes victimes de la jalousie de leurs maris ou compagnons. Ensuite, à partir de leurs récits, elle a mis en scène des portraits évoquant leurs histoires.

Ces "non-visages" recouverts de bandelettes blanches ou cachés par un voile ressortent sur des décors dépouillés, rappelant étrangement les mannequins abstraits de l'artiste italien Giorgio De Chirico.

"Il y avait des points communs à toutes leurs histoires, par exemple le fait qu'elles décrochaient de leurs murs miroirs et photos, illustrant ce besoin d'enlever tout ce qui pouvait rappeler ce qu'elles étaient auparavant", a expliqué à l'AFP Ilaria Sagaria dans un entretien par téléphone. Elle a interrogé aussi bien "des femmes d'Occident" (italiennes) que des "femmes asiatiques".

"J'ai voulu mettre l'accent moins sur le calvaire physique que doivent subir ces femmes que sur l'aspect psychologique" de ces tragédies, a résumé l'artiste, évoquant leur "sensation d'isolement" et "de perte d'identité", a-t-elle précisé.

L'Italie, qui enregistre régulièrement des féminicides, a adopté en 2013 une loi pour prévenir ces crimes et alourdir les peines encourues.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.