AlUla ou la coopération franco-saoudienne pour le rayonnement de la culture

L’agence française Afalula, fondée en juillet 2018 à Paris, a pour objectif de soutenir l’Arabie saoudite dans le développement économique, touristique et culturel durable d’ALUla, une région au patrimoine naturel et culturel d’exception, située au nord-ouest du Royaume. (Photo, AFP)
L’agence française Afalula, fondée en juillet 2018 à Paris, a pour objectif de soutenir l’Arabie saoudite dans le développement économique, touristique et culturel durable d’ALUla, une région au patrimoine naturel et culturel d’exception, située au nord-ouest du Royaume. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 10 novembre 2021

AlUla ou la coopération franco-saoudienne pour le rayonnement de la culture

  • AlUla, la destination culturelle et de loisirs, est entrée dans sa première phase de concrétisation qui durera jusqu’en 2023
  • Amr al-Madani: «Ce programme nécessite une collaboration avec des partenaires qui croient en nos valeurs»

PARIS: La visite officielle qu’effectue le prince Badr ben Abdallah ben Farhane al-Saoud, ministre saoudien de la Culture, à Paris s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération dans le domaine de la culture entre la France et l’Arabie saoudite. Il participe aussi à la 41e session de la conférence générale de l’Unesco qui aura lieu ce mercredi 10 novembre au siège de l’Unesco à Paris.

Lors de cette visite officielle, le ministre saoudien de la Culture s’est entretenu, lundi 8 novembre, avec son homologue française, Roselyne Bachelot. Accompagné d’une délégation de haut niveau, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane al-Saoud a abordé avec Mme Bachelot la mise en œuvre d’une coopération renforcée entre les deux pays dans le domaine de la culture.

En effet, les deux ministres souhaitent impulser la coopération culturelle entre la France et l’Arabie saoudite dans différents domaines et sont convenus d’accélérer la mise en œuvre des partenariats franco-saoudiens afin de faire fructifier les échanges culturels entre les deux pays.

Carrefour de civilisations

C’est dans ce contexte que le PDG de la Commission royale pour AlUla, Amr al-Madani, a souligné lors d’un point de presse tenu mardi à l’hôtel Crillon à Paris, que «les sites d’AlUla contiennent des vestiges de civilisations diverses qui ont existé depuis des milliers d’années».

«C’est un carrefour sur lequel sont inscrites des marques indélébiles de l’histoire de l’humanité que nous souhaitons aujourd’hui montrer au monde», a-t-il ajouté.

Le PDG de la Commission royale pour AlUla a également expliqué que «le récit historique d'Alula permet de constater comment ce site a formé son magnifique paysage, qui a été le résultat de plus de deux cent cinquante millions d'années de mouvements géologiques, après avoir été à l'origine sous la mer et avoir subi de nombreuses activités récurrentes, pour finalement être façonné par la nature». Par ailleurs, le plus intéressant, selon M. Al-Madani, «réside dans la manière avec laquelle ce site a été façonné par les arts du vent et dans les données qui font l’objet de recherches et qui ont montré que l’activité humaine a commencé à AlUla il y a deux cent mille ans».

Née d’un accord intergouvernemental signé le 10 avril 2018 au palais de l’Élysée, l’agence française Afalula, fondée en juillet 2018 à Paris, a pour objectif de soutenir l’Arabie saoudite dans le développement économique, touristique et culturel durable d’ALUla, une région au patrimoine naturel et culturel d’exception, située au nord-ouest du Royaume.

Selon les informations fournies par les membres de la Commission royale d’AlUla, les fouilles archéologiques du projet franco-saoudien ont permis de répertorier et mettre en valeur plus d’une centaine de tombeaux sculptés dans les molécules rocheuses qui sortent des sables du désert, de nombreux vestiges de murs et de fortifications ainsi que de nombreuses inscriptions en langue araméenne, grecque, latine et arabe.

Phase de concrétisation et partenariats

AlUla, la destination culturelle et de loisirs, est entrée dans sa première phase de concrétisation qui durera jusqu’en 2023. La deuxième et troisième phases, quant à elles, seront étalées respectivement jusqu’en 2030 et 2035.

« La Commission royale pour AlUla ayant déjà financé environ 2 milliards de dollars pour soutenir les premiers projets de développement clé de la région tels que l'agrandissement de l'aéroport international d'AlUla, l'achèvement du magnifique site du Maraya qui a été récompensé sur le plan architectural, l'achèvement des infrastructures hôtelières, hydrauliques et électriques dans la vallée d'Ashar et le renforcement de l'infrastructure de sécurité du comté d'AlUla, la phase 1 du projet nécessiterait, selon Amr al-Madani, un investissement de l’ordre de 15 milliards de dollars pour développer le cœur historique d’AlUla s’étendant sur 20km.

«Nous sommes sur le point de faire d’AlUla une destination de voyage dans un lieu de culture à dimension mondiale, estime-t-il. Pour cela, ce programme nécessite le développement de partenariats avec des entreprises des plus innovantes de la planète et la collaboration avec des partenaires qui croient en nos valeurs et qui souhaitent, comme nous, travailler sur la régénération des écosystèmes, le développement local durable et l’exploitation judicieuse de notre patrimoine historique.» L’Arabie saoudite souhaite travailler avec des partenaires qui adhèrent à sa vision, a-t-il ajouté.

«Nous pensons qu'il est nécessaire pour nous d'avoir des partenaires, des experts en la matière, afin de nous aider non seulement à protéger et préserver mais aussi pour à soutenir et développer la ville pour l'avenir, explique de son côté Abeer ALAkel, cheffe des partenariats à la Commission royale pour AlUla.

AlUla est une région de 22 561 Km2 qui se situe à 1100 km au nord de Riyad, 725 km de la Mecque et 375 km de Médine, dans la vallée de Wadi al-Qura. Elle dispose d’un patrimoine historique qui remonte à plusieurs milliers d’années. La région, qui présente des traces d’occupation humaine depuis le Paléolithique, est constituée d’un réseau d’oasis au nord de l’Arabie saoudite.

Fondée sur la captation des nappes phréatiques profondes et de longues routes commerciales entre l’Égypte, la Mésopotamie et les rives orientales de la Méditerranée, elle est considérée comme le berceau de la culture nabatéenne.

En effet, entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C., le site d’AlUla était aussi important que celui de Petra, en Jordanie. Les régions Al-Hijr et Madan’in Salih, situées à quelques dizaines de kilomètres d’AlUla, comptent de nombreux tombeaux à façades sculptées dans la roche.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com