Gilles Perret, réalisateur au plus près des gens

Evoquer les gens au plus près, sans le filtre des "experts", telle est la méthode Perret. Comme c'est aussi le credo Ruffin, les deux hommes en sont à leur deuxième film commun, après "J'veux du Soleil" (2019), sur les Gilets jaunes. (Photo, AFP)
Evoquer les gens au plus près, sans le filtre des "experts", telle est la méthode Perret. Comme c'est aussi le credo Ruffin, les deux hommes en sont à leur deuxième film commun, après "J'veux du Soleil" (2019), sur les Gilets jaunes. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Gilles Perret, réalisateur au plus près des gens

  • Des «premières de corvée» dont l'utilité sociale est inversement proportionnelle, dit-il, à la façon dont elles sont payées et considérées
  • «Ce film est important car ces femmes, au-delà de les écouter, on les voit: leur travail à domicile, comment elles portent les corps, comment elles font la toilette des personnes âgées»

PARIS : Tout en faisant à travers la France la promotion de "Debout les femmes!", coréalisé avec le député insoumis François Ruffin, le réalisateur Gilles Perret, plus de vingt ans de documentaires sociaux au compteur, met la dernière main à son premier film de fiction.


Rencontré par l'AFP dans une salle de montage à Paris, le Haut-savoyard de 53 ans, cheveux courts et baskets, fait une pause dans son tour de l'Hexagone pour présenter ce docu sorti mi-octobre qui donne la vedette à des aides à domicile ou des femmes de ménage.


Des "premières de corvée" dont l'utilité sociale est inversement proportionnelle, dit-il, à la façon dont elles sont payées et considérées.


"Ce film est important car ces femmes, au-delà de les écouter, on les voit: leur travail à domicile, comment elles portent les corps, comment elles font la toilette des personnes âgées", commente l'économiste Rachel Silvera, à propos de métiers d'habitude "invisibles".


Evoquer les gens au plus près, sans le filtre des "experts", telle est la méthode Perret. Comme c'est aussi le credo Ruffin, les deux hommes en sont à leur deuxième film commun, après "J'veux du Soleil" (2019), sur les Gilets jaunes.


"On s'est connu sur un rond-point", raconte avec gourmandise Gilles Perret. C'était en 2004, à Chamonix. Ils couvraient une manifestation des opposants au retour des camions dans le tunnel du Mont-Blanc. "Le soir même, Ruffin dormait à la maison. On s'est toujours dit qu'on travaillerait un jour ensemble".


Natif de Haute-Savoie, Perret y a puisé pratiquement tous ses sujets de films. A commencer par la montagne, qu'il escalade, et ses voisins de Quincy, hameau de soixante âmes où il habite toujours la maison de son enfance.

Attachement fort au village
Père ouvrier en mécanique, mère décédée quand il avait neuf ans, le jeune garçon a passé des heures dans le bistrot du hameau que tenait son arrière-grand-mère, entre chansons, fondues et belotes. "J'ai un attachement fort au village, les habitants se sont occupés de moi. Et comme je n'adhère pas du tout au discours néolibéral sur la mobilité permanente..."


Après un diplôme d'ingénieur en électronique, c'est toujours près de chez lui qu'il apprend les ficelles du tournage et du montage. Sans faire d'école de cinéma: deux années comme objecteur de conscience à la télévision locale de Cluses.


Et c'est encore près de chez lui qu'il filme un patron de la vallée de l'Arve confronté à la délocalisation dans "Ma mondialisation" (2006), puis le prolétariat montagnard dans "De mémoires d'ouvriers" (2012). Et qu'il consacre un triptyque à la résistance et aux conquêtes sociales d'après-guerre avec "Walter, retour en résistance" (2009), "Les Jours heureux" (2013) et "La Sociale" (2016). 


Un souvenir lui tient à coeur. Il revendique avoir convié Stéphane Hessel à prononcer un discours au plateau des Glières, qui fut ensuite à l'origine d'un autre texte du résistant, "Indignez-vous!", phénomène d'édition en 2010-2011. 


"Profondément ancré dans sa région, Gilles Perret part du local pour raconter des histoires universelles, et il le fait très bien", se remémore Samuel Gontier, journaliste de Télérama qui a écrit sur les documentaires jusqu'en 2012. "Et dans une Haute-Savoie plutôt à droite, il n'hésite pas à travailler dans l'adversité!"


Un temps en bisbille avec un autre haut-savoyard, l'UMP Bernard Accoyer, le réalisateur assume. "Je revendique ma subjectivité", dit-il, tout en réfutant le terme "engagé". "D'un cinéaste bobo qui travaille avec ses amis acteurs bobos, dit-on de lui qu'il est engagé pour les bobos ?"


"Ma mondialisation" fut son premier film à sortir en salle (une seule, à Paris). Quinze ans après, c'est dans la même usine des Alpes que Perret vient de tourner une fiction dont sa compagne Marion Grange cosigne le scénario.


Elle conte l'épopée d'ouvriers qui, face à une menace de délocalisation, vont détourner les méthodes de la finance pour racheter leur usine. Sortie prévue fin 2022. Avec un titre-programme: "Reprise en main".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.