Mexique: La mode indigène défile contre l’appropriation culturelle

Un mannequin présente une création au Centro Cultural Los Pinos, ancien bureau présidentiel de Los Pinos, lors de l'Original Fashion Week à Mexico le 18 novembre 2021. (Rodrigo Arangua/AFP)
Un mannequin présente une création au Centro Cultural Los Pinos, ancien bureau présidentiel de Los Pinos, lors de l'Original Fashion Week à Mexico le 18 novembre 2021. (Rodrigo Arangua/AFP)
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Publié le Samedi 20 novembre 2021

Mexique: La mode indigène défile contre l’appropriation culturelle

  • «Original, l'art textile mexicain» propose à la vente des vêtements et des accessoires comme l'incontournable "huipil", blouse blanche traditionnelle en tissu de coton aux motifs finement brodés
  • Quand les températures tombent avec la nuit, le marché en plein air s'achève par deux défilés de mode aux allures de marches des fiertés indigènes

MEXICO : Le Mexique sonne l'heure de la contre-offensive face au plagiat du savoir-faire ancestral de ses artisans textiles, en invitant des stylistes étrangers à dialoguer avec les communautés indigènes le temps d'un week-end pour jeter les bases d'une mode plus équitables.

C'est une démonstration de force du ministère de la Culture, qui a réuni des dizaines de créateurs indigènes dans l'immense parc des Pins (los Pinos), l'ancienne résidence des présidents mexicains rendue au public par l'actuel chef de l'État Andres Manuel Lopez Obrador.

Jusqu'à dimanche, cette foire intitulée "Original, l'art textile mexicain" propose à la vente des vêtements et des accessoires comme l'incontournable "huipil", blouse blanche traditionnelle en tissu de coton aux motifs finement brodés.

Quand les températures tombent avec la nuit, le marché en plein air s'achève par deux défilés de mode aux allures de marches des fiertés indigènes, dans ce parc rebaptisé "résidence officielle du peuple du Mexique" par la ministre de la Culture Alejandra Frausto.

Le gouvernement a surtout voulu un rendez-vous militant contre le plagiat des motifs, des broderies et des couleurs chatoyantes des communautés du Chiapas ou de Oaxaca par des maisons de modes étrangères.

"Le plagiat n'est pas un hommage", a répété vendredi lors de l'inauguration Mme Frausto, en parlant de "vol".

La ministre se félicite d'avoir obtenu il y a un an des excuses de la part d'une styliste française, Isabelle Marant, qui avait utilisé les motifs traditionnels de la communauté Purepecha pour l'un de ses manteaux.

Un représentant de la maison Isabel Marant doit venir samedi parler directement avec des artisans indigènes, de même que celui d'une grande styliste espagnole, Agatha Ruiz De la Prada.

- Point d'accord -

Vendredi, ce sont deux jeunes stylistes venus spécialement de Paris qui discutent autour d'une table avec Ignacio Netzahualcoyotl et sa compagne Christian Janat, à la tête d'un atelier dans l'Etat de Tlaxcala à l'est de Mexico.

"Le plagiat est le fruit d'une absence de communication. La communication permet de dégager des accords", résume M. Netzahualcoyotl après la rencontre.

"Nous demandons que notre travail soit payé de manière équitable. Le prix doit tenir compte du design, des patrons, du nombre d'heures travaillées...c'est ce dont nous avons parlé aujourd'hui avec ces deux stylistes", ajoute-t-il après avoir présenté aux deux Parisiens ses "sarape" (pièce de tissu ornementale).

"Nous voulons trouver un point d'accord avec les artisans avec qui nous allons travailler", ajoute du côté des stylistes parisiens Théophile Delaeter, co-créateur de la marque Calher Delaeter avec le franco-mexicain Alonso Calderon Hernandez.

La route est encore longue. Dans les allées du marché, les artisans indigènes se plaignent de découvrir sur internet des copies plus ou moins fines de leur tissu.

"Il y a quelques mois, nous nous sommes battues, parce nous avons trouvé un +huipil+ reproduit par ordinateur", s'offusque Candy Margarita de la Cruz Santiago, une jeune couturière de l'Etat du Oaxaca.

Des lois se mettent en place: "En accord avec de nouvelles dispositions que nous avons depuis l'année dernière, il est nécessaire d'avoir l'accord écrit des communautés quand ce genre d'art textile va être utilisé à des fins lucratives", explique un représentant de l'Institut national des droits d'auteur, Marco Antonion Morales Montes.

Le Mexique demande également une discussion au sein de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, ajoute-t-il.

"Il faut appliquer la loi contre les auteurs de plagiat. C'est du vol", conclut une tisserande artisanale, Marta Serna Luis, 58 ans.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com