Au MENA Grad Show de Dubaï, des étudiants arabes présentent leurs ingénieuses idées

La proposition de Mazhar Etehadi pour lutter contre la désertification est ce petit robot autonome qui est destiné à «vivre» à plein temps dans le désert. (Photo Fournie)
La proposition de Mazhar Etehadi pour lutter contre la désertification est ce petit robot autonome qui est destiné à «vivre» à plein temps dans le désert. (Photo Fournie)
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Publié le Vendredi 26 novembre 2021

Au MENA Grad Show de Dubaï, des étudiants arabes présentent leurs ingénieuses idées

  • Tour d'horizon des projets à impact social présentés dans le cadre de la Dubai Design Week

L'initiative de Kammel est conçue pour «diminuer le harcèlement, en permettant aux gens d'identifier les zones sûres et dangereuses dans leur pays»,

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Mazhar Etehadi du Dubai Institute of Design and Innovation

La proposition d'Etehadi pour lutter contre la désertification – un problème mondial causé, entre autres, par la surexploitation agricole, l'exploitation minière, et le changement climatique – est ce petit robot autonome qui est destiné à «vivre» à plein temps dans le désert.

«Le robot est équipé de panneaux solaires qui se chargent pendant la journée et poursuivent leur chemin la nuit sur le terrain pour repérer les zones fertiles, en rendre compte et planter des graines, sur la base des données récupérées par ses capteurs et son système de navigation», explique Etehadi dans sa présentation.

 

La Anychair

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Cyrus Kheshwalla de la Manipal Academy of Higher Education — Campus de Dubaï

«J'essaie de travailler sur des causes qui me tiennent vraiment à cœur. Et l'une de ces causes est l'état de l'éducation dans les écoles rurales qui ne disposent pas de réelle infrastructure. Un grand nombre d'étudiants n'ont même pas accès à des meubles de base et doivent s'asseoir par terre pour étudier. Cela entraîne par la suite de nombreuses complications liées à la santé», a confié Kheshwalla à Arab News.

Son objectif était de trouver un moyen de contourner les coûts prohibitifs pour les écoles des zones les plus pauvres pour se procurer et transporter des meubles de bonne qualité. Sa solution? La chaise Anychair. Fabriquée à partir d'une seule pièce de bois, coupée à la machine, elle peut être emballée à plat et empilée, réduisant ainsi drastiquement le prix de fabrication et de livraison. Le fait de garder le bois brut permet également de réduire les coûts et signifie que les enfants peuvent décorer eux-mêmes les chaises, en les personnalisant.

Cette chaise modulaire peut être assemblée sur place sans outils, les jointures coulissant simplement l’une dans l’autre. «C'est comme les Lego», affirme Kheshwalla. La chaise, qui peut supporter jusqu'à 150 kilogrammes, est actuellement dans sa phase de prototype, mais son inventeur – qui a également proposé des concepts similaires pour les bureaux et les étagères – espère attirer les gouvernements et les ONG en tant que clients.

Le fait que personne n’ait réalisé cette idée auparavant est surprenant, constate Kheshwalla. «Quand j'y ai pensé, j'ai fait une étude de marché, mais je n'ai rien trouvé; cela m'a beaucoup surpris. C'est tellement simple.»

 

Step Up Society

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Par Allaa Kammel de la German University du Caire

L'initiative de Kammel est conçue pour «diminuer le harcèlement, en permettant aux gens d'identifier les zones sûres et dangereuses dans leur pays», selon sa présentation. L'objectif est de créer une «escouade sociale antiharcèlement» via une application qui permettrait aux victimes de situer de manière anonyme les lieux où elles ont subi ce harcèlement et de raconter leurs histoires. Les zones sont ensuite classées en fonction des niveaux de harcèlement, dans l'espoir de permettre aux gens de se déplacer dans les rues en toute sécurité.

«Le harcèlement sexuel est un problème grave en Égypte. En effet, le pays occupe la première place dans le monde arabe en matière de harcèlement: 42% de personnes ont signalé un harcèlement verbal et 29% ont signalé un harcèlement physique entre les sexes», affirme Kammel. «Rejoindre l'escouade de la société signifie que vous pouvez aider les autres dans des situations de harcèlement, chaque utilisateur disposant d'une équipe d'urgence vos meilleurs contacts de confiance qui recevront votre position en cas d'urgence.»

 

DeVu

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Nada Baghat de la Badr University au Caire

«DeVu est un appareil de sous-titrage portable sous la forme d'un bracelet intelligent qui aide les personnes sourdes à communiquer avec les gens qui les entourent», explique Baghat dans sa proposition. «Il convertit les mots audibles en texte sur le bracelet.» L'utilisateur peut choisir les paroles de la personne à traduire via un scanner qui détermine la direction d'où provient la voix à traduire. DeVu peut également être associé à un téléphone intelligent pour transformer les appels en texte.

Baghat explique que son projet a été inspiré par les histoires de la chanteuse américaine Mindy Harvey, qui a perdu l'ouïe à l'âge de 18 ans en raison d'un trouble du tissu conjonctif, et de l'actrice américaine Millicent Simmonds, qui est devenue sourde après une overdose de médicaments, alors qu'elle n'était âgée que d'un an.

«J’ai aussi été inspirée par quelqu’un qui travaille dans un pressing à côté de chez moi», a-t-elle confié à Arab News. «Il a également perdu l'ouïe, mais il peut parler. Je sais que ces personnes souffrent et je voulais leur venir en aide.»

 

Typopath

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Par Leen Albaz de l'American University of Sharjah

Les concepteurs graphiques dans les régions ont longtemps déploré le manque de possibilités qui s'offrent à eux lorsqu'ils travaillent avec l'écriture arabe. Albaz espère changer cela avec son projet, qu'elle décrit comme «un outil de reproduction qui aide les concepteurs graphiques arabes à tenter l’expérience de l’écriture». Avec une interface facile à utiliser, l'outil d'Albaz permettra aux concepteurs graphiques de créer des effets «tels que placer des lettres connectées le long d'un chemin ou enrouler des lettres connectées autour de formes 2D et 3D». Elle espère également créer des archives en ligne «mettant en évidence les problèmes récurrents» afin que chacun puisse contribuer à résoudre les problèmes futurs.

 

NYMO

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Par Farah Barakat de la German University du Caire

L'invention de Barakat est un robot qui favorise les soins personnels chez les personnes âgées. «Alors que la majorité des produits de santé et des solutions technologiques semblent se concentrer sur la réaction aux conditions médicales pour préserver la vie, NYMO se concentre sur la préservation de la qualité de la santé et la prévention des conditions médicales graves», écrit-elle dans sa présentation. «Grâce à une combinaison de capteurs et d'algorithmes d'apprentissage en profondeur, NYMO est capable d'analyser la routine quotidienne de l'individu et de s'y intégrer pour refléter et stimuler son activité de soins de santé, en projetant son bien-être. S'il est négligé, le robot dépérira, reflétant la détérioration de son propriétaire.»

 

Béton à base de déchets médicaux traités

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Asila Naqbi, Balaqis al-Sheibani, Buthaina al-Badi et Lamyaa al-Maqbali de la University of Buraimi à Oman

Le projet des quatre jeunes étudiants «est une innovation pour transformer les déchets médicaux traités en béton composite pour l'industrie de la construction», expliquent-elles dans leur présentation. «Les déchets dangereux et toxiques des établissements de santé constituent un risque grave pour l'être humain et l'environnement, et la production de ciment pour béton contribue fortement à la pollution. En remplaçant un certain pourcentage de ciment par des déchets médicaux, un béton solide et utilisable peut être produit, les déchets étant éliminés en toute sécurité et la pollution réduite.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com