Un Indien érige une copie du Taj Mahal, message d'amour à son épouse

Une réplique du Taj Mahal, symbole universel de l'amour éternel, a été érigée par un Indien à Burhanpur, dans le centre de l'Inde, en guise de message d'amour à son épouse mais aussi de paix à son pays. (Photo/AFP)
Une réplique du Taj Mahal, symbole universel de l'amour éternel, a été érigée par un Indien à Burhanpur, dans le centre de l'Inde, en guise de message d'amour à son épouse mais aussi de paix à son pays. (Photo/AFP)
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Publié le Samedi 27 novembre 2021

Un Indien érige une copie du Taj Mahal, message d'amour à son épouse

  • Ce chef-d'oeuvre architectural de l'art indo-islamique, principale attraction touristique du pays, a été bâti à Agra, au XVIIe siècle
  • L'épouse d'Anand Prakash Chouksey, elle, est en revanche bien vivante, et a pu donner son avis sur l'édification du palais

BURHANPUR : Une réplique du Taj Mahal, symbole universel de l'amour éternel, a été érigée par un Indien à Burhanpur, dans le centre de l'Inde, en guise de message d'amour à son épouse mais aussi de paix à son pays.

"Nous souhaitons envoyer un message de paix et d'harmonie religieuse", a déclaré à l'AFP Anand Prakash Chouksey.

"Il y a beaucoup de haine autour de nous", a-t-il poursuivi,"l'amour résout tous les problèmes de la vie et le Taj Mahal en est un symbole".

« Energie positive »

Ce chef-d'oeuvre architectural de l'art indo-islamique, principale attraction touristique du pays, a été bâti à Agra, au XVIIe siècle à l'initiative de l'empereur moghol Shah Jahan pour perpétuer le souvenir de Mumtaz, son épouse favorite décédée. 

L'épouse d'Anand Prakash Chouksey, elle, est en revanche bien vivante, et a pu donner son avis sur l'édification du palais, d'un tiers plus petit que le Taj Mahal, situé à 800 km de là.

"Ma femme a seulement demandé une salle de méditation. C'est une femme pieuse", confie-t-il encore.

"Selon elle, le dôme apporte une atmosphère différente et beaucoup d'énergie positive", ajoute-t-il.

Sa reproduction aura requis trois ans de travaux, soit seize années de moins que le mausolée qui l'a inspiré.

Selon l'amoureux, cette fantaisie sentimentale lui aura coûté plus de 15 millions de roupies (180.000 euros).

Poème d'amour en marbre

Le Taj Mahal resplendit, à Agra sur la rive de la Yamuna, telle "une larme pure et solitaire (...) sur la joue du temps", selon les vers du Nobel indien de littérature Rabindranath Tagore, dédiés au monument, véritable poème d'amour en marbre.

"Nous avons utilisé du marbre de Makrana pour construire la bâtisse", soit le même matériau dans lequel a été conçu le Taj Mahal", a précisé M. Chouskey qui prévoit de fixer le drapeau indien au sommet du dôme principal.

Il ne sera totalement satisfait que lorsqu'il aura, pour finir, fait apparaître les symboles des religions les plus populaires de l'Inde sur les minarets qui se dressent aux quatre coins de son palais de Burhanpur.

C'est dans cette même ville que Mumtaz est décédée en donnant la vie à son 14e enfant en juin 1632, après avoir accompagné Shah Jahan venu pour réprimer une révolte locale.

La défunte y avait été inhumée quelque temps et, selon les habitants, Shah Jahan avait envisagé de construire le Taj Mahal au bord de la rivière Tapti traversant la ville.

"La structure du sol ne permettait pas à l'époque de construire le Taj Mahal ici, c'est ainsi qu'il a été érigé à Agra", où Shah Jahan et Mumtaz reposent côte-à-côte, a expliqué M. Chouksey.

La vieille cité de Burhanpur abrite les vestiges délabrés du palais où résidaient les membres de la famille impériale, et son magnifique hammam destiné à Mumtaz que l'empereur moghol avait fait bâtir pour qu'elle s'y détendre en beauté.


En Arabie saoudite, la tournée des concerts de musique classique pour enfants touche à sa fin

Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le concert s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situé près de la corniche à Al-Khobar. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
Le Concert impromptu s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants. (Photo fournie)
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  • Cette formation réunit Yves Charpentier à la flûte, Violaine Dufès au hautbois, Jean-Christophe Murer à la clarinette, Émilien Drouin au cor d’harmonie et Vincent Legoupil au basson
  • Chaque musicien a pris le temps d’interagir de manière ludique avec le public, répondant aux questions et présentant son instrument

AL-KHOBAR: Après des représentations récentes à Riyad et Djeddah, Le Concert impromptu, un ensemble français de musique de chambre créé en 1991, s’est rendu samedi à Al-Khobar pour la dernière étape d’une tournée qui présentait un programme spécialement destiné aux enfants.

L’énergie était presque palpable lors de ce concert qui s’est tenu dans un espace récemment créé, Saudi Music Hub, un groupe de bâtiments colorés situés près de la corniche.

Cette formation réunit Yves Charpentier à la flûte, Violaine Dufès au hautbois, Jean-Christophe Murer à la clarinette, Émilien Drouin au cor d’harmonie et Vincent Legoupil au basson.

Ils ont commencé leur récital par Mozart, qui a commencé à composer lorsqu’il était enfant. Ils ont ensuite interprété d’autres œuvres de compositeurs classiques et n’ont pas hésité à plaisanter avec le public en suggérant que ce dernier ne les connaissait peut-être qu’à travers les sonneries de portable.

Le public était majoritairement composé de jeunes enfants accompagnés de leurs parents.

Parmi eux, Aboul Fahimeddine a récemment emménagé à Dhahran avec sa femme, Joana Macutkevic, et leurs deux jeunes filles. Dès qu’il a entendu parler du concert, il a pris des billets pour tout le monde.

«Ma famille et moi sommes venus de Norvège il y a quelques mois. Nous avons appris qu’il y avait un concert. Nous sommes très attentifs à ce qui se passe dans la région d’Al-Khobar parce que nous vivons ici dans le camp résidentiel d’Aramco», a confié M. Fahimeddine à Arab News.

Ses deux filles, vêtues de jolies robes bleu et blanc, étaient visiblement ravies d’être là.

«J’ai hâte de voir de quels instruments les musiciens joueront et à quoi ressemblera la scène. Je faisais du piano, mais j’ai dû arrêter les cours à cause de la pandémie», a expliqué avant le spectacle Kaja, 11 ans, à Arab News.

Stella, 8 ans, aime chanter. Elle est heureuse. «Je suis aussi contente que Kaja», a-t-elle affirmé. «Au collège, nous avons commencé à apprendre le xylophone.»

La famille Fahimeddine est venue au concert pour profiter de cette expérience, mais aussi dans le but d’établir des liens avec d’autres familles récemment arrivées dans le Royaume et de faire partie de la communauté créative naissante de la région.

«La musique est une langue universelle. Nous n’avons pas besoin de parler la même langue pour éprouver du plaisir et ressentir les mêmes émotions», a souligné Joana Macutkevic à Arab News. «J’espère que le concert permettra aux filles de s’intéresser aux instruments et à la musique», a-t-elle ajouté.

Chaque musicien a pris le temps d’interagir de manière ludique avec le public, répondant aux questions et présentant son instrument.

Les artistes jouaient en groupe, mais ils avaient également des parties solistes. À la fin, Violaine Dufès a pris les devants et elle a demandé au public de claquer des doigts, d’applaudir et d’émettre des sons spécifiques pendant que ses collègues musiciens jouaient.

«Vous êtes désormais tous musiciens», a-t-elle lancé à des spectateurs visiblement sous le charme.

L’événement était organisé par les alliances françaises en partenariat avec l’ambassade de France en Arabie saoudite et d’autres organisations françaises.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Molières 2024: Laurent Lafitte, Ludivine Sagnier et Roschdy Zem parmi les têtes d'affiche

Le réalisateur français Roschdy Zem (Photo, AFP).
Le réalisateur français Roschdy Zem (Photo, AFP).
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  • Organisée aux Folies Bergère et diffusée en léger différé sur France 2, la cérémonie est animée cette année par l'humoriste Caroline Vigneaux
  • Pour le Molière du comédien dans le théâtre public, Roschdy Zem (Une journée particulière) est en

PARIS: La 35e Nuit des Molières départage lundi soir les meilleurs spectacles et interprètes de l'année au théâtre, avec Ariane Ascaride, Roschdy Zem, Ludivine Sagnier ou encore Laurent Lafitte parmi les candidats à l'une des récompenses.

Organisée aux Folies Bergère et diffusée en léger différé sur France 2, la cérémonie est animée cette année par l'humoriste Caroline Vigneaux.

C'est la pièce "Courgette", mise en scène par Paméla Ravassard et Garlan Le Martelot, adaptée du roman "Autobiographie d'une courgette", qui domine les nominations en figurant dans sept catégories. Elle devance "Le cercle des poètes disparus" (six nominations), inspirée, 35 ans après, de l'histoire du film avec Robin Williams en professeur anticonformiste.

Ludivine Sagnier est nommée pour la première fois pour le Molière du seul/e en scène, pour l'adaptation du "Consentement" de Vanessa Springora, spectacle qui tourne depuis 2022, face à Dominique Blanc, Franck Desmedt et Eva Rami.

Deux fois nommée pour le prix de la révélation féminine, en 2018 et 2023, Vanessa Cailhol ("Courgette") fera pour sa part face à Laetitia Casta, Marina Hands et Emmanuelle Bercot pour le Molière de la meilleure comédienne dans le théâtre public.

Pour le Molière du comédien dans le théâtre public, Roschdy Zem ("Une journée particulière") est en lice, aux côtés de Laurent Lafitte, qui vient d'annoncer son départ de la Comédie-Française ("Cyrano de Bergerac"), de Micha Lescot ("Richard II") et de Charles Berling ("Après la répétition /Persona").

Du côté du théâtre privé, Ariane Ascaride est citée pour le Molière de la meilleure comédienne pour "Gisèle Halimi, une farouche liberté", tout comme Noémie Lvovsky ("Vidéo club"), Cristiana Reali ("Un tramway nommé désir") et Pascale Arbillot ("Interruption").

Chez les comédiens, Vincent Dedienne est en compétition grâce au spectacle "Un chapeau de paille d'Italie". Il a pour concurrents Maxime d'Aboville ("Pauvre Bitos - le dîner de têtes"), Stéphane Freiss ("Le cercle des poètes disparus") et Thierry Frémont ("Le repas des fauves").

Pour le meilleur spectacle musical, "Spamalot" de Pierre-François Martin-Laval, adapté de l'œuvre des Monty Python, est nommé face au "Mamma Mia" de Catherine Johnson, "L'opéra de quat'sous" de Thomas Ostermeier et "Molière, le spectacle musical" de Ladislas Chollat.


En Autriche, le souvenir de la «Neuvième» de Beethoven 200 ans après

Une figurine du compositeur allemand Ludwig van Beethoven est vue dans la boutique de souvenirs du musée Beethovenhaus, où Beethoven a passé certains de ses étés et composé des sections de sa Neuvième Symphonie, le 30 avril 2024 à Baden bei Wien, Autriche (Photo, AFP) .
Une figurine du compositeur allemand Ludwig van Beethoven est vue dans la boutique de souvenirs du musée Beethovenhaus, où Beethoven a passé certains de ses étés et composé des sections de sa Neuvième Symphonie, le 30 avril 2024 à Baden bei Wien, Autriche (Photo, AFP) .
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  • Et c'est à Vienne qu'il réservera la primeur de la 9e symphonie, le 7 mai 1824
  • Bien qu'il ait vu le jour en Allemagne en 1770, c'est dans la patrie de Mozart que le prodige a passé la majeure partie de sa vie

VIENNE: L'Europe célèbre mardi le 200e anniversaire de la symphonie n°9 de Beethoven, oeuvre mythique qui a retenti pour la première fois à Vienne après avoir notamment vu le jour dans la quiétude de cures thermales près de la capitale autrichienne.

"C'est ici qu'il a beaucoup travaillé à sa symphonie chorale", explique dans la bâtisse de Baden louée trois étés de suite par le célèbre compositeur sa directrice, Ulrike Scholda.

Transformée en musée, "la maison de la Neuvième" montre une exposition pour l'occasion, tandis que le chef-d'œuvre de Beethoven devenu un symbole universel des célébrations humanistes résonnera en soirée lors de concerts anniversaires à Vienne, Paris ou encore à Milan.

Dans la modeste demeure de villégiature de Ludwig van Beethoven, on peut voir un piano sur lequel il a joué pour des voisins, Baden étant alors une mise au vert d'aristocratie accompagnée d'artistes.

Il y est venu "au moins 15 fois", entouré d'admirateurs et de généreux mécènes.

Il y soignait ses maux nombreux et y puisait l'inspiration, dans la sérénité des eaux de la station, se ressourçant aussi lors de grandes balades dans les forêts des horizons.

Une lettre envoyée en 1823 démontre le stress intense qui le dévorait pour livrer au commanditaire, la Société philharmonique de Londres, cette oeuvre monumentale dans la dernière période créatrice de sa vie.

Porte à porte

Bien qu'il ait vu le jour en Allemagne en 1770, c'est dans la patrie de Mozart que le prodige a passé la majeure partie de sa vie.

Et c'est à Vienne qu'il réservera la primeur de la 9e symphonie, le 7 mai 1824.

La veille, il s'était précipité en calèche de porte en porte pour "inviter des personnalités à honorer son concert de leur présence", raconte à l'AFP l'historienne de la musique Birgit Lodes.

"Il avait trouvé un coiffeur pour le grand soir", s'amuse-t-elle, Beethoven étant passé à la postérité avec un style débrayé et une grosse tignasse grise en liberté.

D'une durée d'environ 70 minutes - presque deux fois supérieure à celle de partitions comparables -, l'oeuvre conquit immédiatement la salle comble, qui réserva au maître un accueil triomphal.

Ce dernier était présent sur scène, dos au public, pour donner le tempo à l'orchestre. Atteint de surdité, il ne remarqua pas l'enthousiasme du public... avant qu'un musicien ne lui fasse signe de se retourner.

Bien que semblant familière dès la première écoute, la symphonie n°9 a brisé les normes de ce qui était alors un genre "uniquement orchestral", en "intégrant la voix et donc le texte", analyse la musicologue Angelika Kraus.

Klimt, Béjart et Netflix 

Son idée d'introduire un choeur final sur l'Ode à la joie du poète Friedrich von Schiller a paradoxalement rendu sa musique plus susceptible d'être instrumentalisée politiquement, notamment par les nazis et les communistes.

Les versets sont "relativement ouverts en termes d'interprétation idéologique", souligne Mme Kraus, même s'ils "transmettent surtout un sentiment d'unité".

D'ailleurs, un extrait du dernier mouvement réarrangé par Herbert von Karajan est devenu à partir de 1972 l'hymne du Conseil de l'Europe. En 1985, l'UE, encore appelée Communauté européenne, l'a adopté à son tour.

Gustav Klimt s'est inspiré de la symphonie pour sa célèbre frise du palais de la Sécession, Maurice Béjart lui a consacré un ballet et d'Orange Mécanique à la Casa del Papel sur Netflix, elle a la cote sur les écrans.

"On ne se lasse pas de l'écouter car elle est pleine de surprises et de rebondissements, tout en restant agréable à l'oreille", commente Ulrike Scholda.

Devant la maison de Beethoven à Baden, Jochen Hallof, 67 ans, estime que sa rencontre avec la 9e symphonie lorsqu'il était enfant l'a conduit sur le "chemin de l'humanisme".

"L'humanisme mondial, nous en avons particulièrement besoin à l'heure actuelle. Nous devrions écouter davantage Beethoven au lieu de faire la guerre", dit-il.