Une scène de chasse atypique interroge sur le menu des ours polaires

Cette photo prise le 21 août 2020 et obtenue de la biologiste polonaise Izabela Kulaszewicz de l'Université de Gdansk le 26 novembre 2021 montre une ourse polaire se nourrissant de la carcasse d'un renne dans l'archipel du Svalbard, en Norvège. Un ours polaire poursuit un renne dans l'eau, le traîne à terre et le dévore, dans une scène saisissante filmée pour la première fois. Avec la fonte des glaces marines, le roi de l'Arctique pourrait changer son alimentation. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 21 août 2020 et obtenue de la biologiste polonaise Izabela Kulaszewicz de l'Université de Gdansk le 26 novembre 2021 montre une ourse polaire se nourrissant de la carcasse d'un renne dans l'archipel du Svalbard, en Norvège. Un ours polaire poursuit un renne dans l'eau, le traîne à terre et le dévore, dans une scène saisissante filmée pour la première fois. Avec la fonte des glaces marines, le roi de l'Arctique pourrait changer son alimentation. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 28 novembre 2021

Une scène de chasse atypique interroge sur le menu des ours polaires

  • Avec ses 70 et 90 kg à l'âge adulte, le renne serait pour les ours un bon complément alimentaire l'été, période de «vaches maigres» qui tend à s'allonger avec le réchauffement
  • Selon les experts, ce régime adapté ne sera toutefois pas une planche de salut pour l'ours blanc, menacé de quasi-extinction à l'horizon 2100

OSLO : Un renne poursuivi à la nage et mis à mort par un ours polaire dans une scène de chasse filmée pour la première fois. A mesure que la banquise fond sous ses pattes, le roi de l'Arctique est, peut-être, en train de modifier ses habitudes alimentaires.


Tout se joue sur l'archipel norvégien du Svalbard le 21 août 2020, lorsque les glaces marines se sont retirées et, avec elles, les phoques dont l'ours se repaît: une jeune ourse poursuit un renne mâle dans une eau glaciale, le rattrape, le noie et le ramène à terre pour le dévorer.   


Stupéfaite, une équipe d'une station scientifique polonaise voisine filme la scène, documentant pour la première fois une chasse impliquant les deux mammifères.


"Cela ressemblait à un documentaire", relate à l'AFP Izabela Kulaszewicz, biologiste à l'université de Gdansk. "Vous pouviez presque entendre la voix du narrateur en arrière-plan disant que vous devez absolument regarder cet événement car nous ne reverrons probablement jamais rien de tel".


Une séquence si atypique qu'avec deux autres chercheurs, elle en tire un article paru dans une revue scientifique.


Selon eux, l'épisode s'inscrit dans une série d'observations laissant penser que l'ours polaire se rabat plus fréquemment sur des proies terrestres pour pallier la difficulté de mettre la patte sur des phoques.


Au Svalbard, territoire distant d'un millier de kilomètres du pôle Nord, où des panneaux mettent en garde contre le prédateur, quelque 300 ours sédentaires côtoient environ 20.000 rennes.


Selon les auteurs de l'article, les signes de prédation entre les deux espèces se sont multipliés ces dernières décennies.


Deux explications à cela: le recul de la banquise qui cloue les ours sur la terre ferme plus longtemps et la multiplication du nombre de rennes au Svalbard depuis que leur chasse y a été interdite en 1925.


Cette prédation, nouvelle en apparence, ne doit cependant pas être surinterprétée, notent d'autres experts.


"Si des ours polaires tuaient des rennes dans les années 1950 ou 1960, cela aurait été très difficile à observer car il y avait peu de gens, peu d'ours et peu de rennes" à l'époque au Svalbard, fait valoir Andrew Derocher, professeur à l'université de l'Alberta.

Chasseur opportuniste
Bien que les phoques annelés ou barbus, avec leur graisse hautement calorifique, soient leur mets de prédilection, les ours sont des opportunistes qui ont aussi été observés se gavant de dauphins.

Avec ses 70 et 90 kg à l'âge adulte, le renne serait aussi pour les ours un bon complément alimentaire l'été, période de "vaches maigres" qui tend à s'allonger avec le réchauffement.

Deux jours après avoir été filmée par les chercheurs polonais, la même ourse était observée dévorant une autre carcasse de renne.

"Les rennes peuvent être importants, en tout cas pour certains ours, quand ceux-ci doivent rester à terre sur de longues durées", assure l'expert norvégien Jon Aars, coauteur de l'article.


Selon les experts, ce régime adapté ne sera toutefois pas une planche de salut pour l'ours blanc, menacé de quasi-extinction à l'horizon 2100.


"Bien qu'une tentative occasionnelle de prédation réussie sur des rennes puisse être bonne à court terme pour un ou deux ours (et les médias), je pense que cela joue peu pour la population des ours polaires ou des rennes", souligne le professeur Ian Stirling du Service canadien de la faune.


Nageur émérite --son nom latin est ursus maritimus--, l'ours blanc ne peut tout simplement pas rivaliser avec le renne sur de longues distances à terre, sous peine de surchauffe.


Ailleurs dans l'Arctique, les caribous, nom donné aux rennes en Amérique du Nord, ne sont pas des proies aussi faciles que leurs cousins du Svalbard, dont la vigilance semble s'être érodée depuis que leur chasse est interdite.


"Ce sont également des animaux plus gros et qui ont coévolué avec des prédateurs terrestres, à savoir les loups, les gloutons et les grizzlis de la toundra, ce qui en fait des proies plus difficiles", observe Geoff York de l'organisation de protection Polar Bears International.


Même au Svalbard et dans la région alentour, l'avenir s'annonce sombre pour les ours.


"Il n'y a pas assez de glace pour soutenir une population d'ours polaires", juge Andrew Derocher. "Vu la tendance, je pense que la population d'ours polaires de la mer de Barents, qui inclut le Svalbard, sera une de celles qui disparaîtra au cours de ce siècle". 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.