France, Paris, Institut du monde arabe - Le Samedi 11 décembre 2021 à 20:00
Farida Muhammad Ali est originaire de Kerbala, dans le sud de l'Irak. Avec son ensemble de maqâm irakien, le Tchâlghî baghdâdi, elle exprime dans son chant le raffinement des anciennes cours aussi bien qu’un riche répertoire populaire.
Farida Muhammad Ali et l’art du maqâm irakien
Le terme de maqâm se réfère dans le monde arabe à un mode musical habité par une humeur ou un sentiment particulier. En Irak, dans la tradition classique, il définit à lui seul le chant qui, de manière magistrale, à travers ses cinquante-trois modes, décline une très large palette d’émotions.
Le Tchâlghî baghdâdi se caractérise notamment par l’utilisation du santûr, cithare à cordes frappées, similaire à celle de la tradition persane, et de la djôza, vièle à 4 cordes. Ces deux instruments d’une très grande délicatesse acoustique donnent à la musique irakienne un indéfinissable parfum d’Orient lointain et de senteur d’Asie.
La voix du chanteur ou de la chanteuse brode ses mots anciens ou contemporains, classiques ou populaires. Après un bref prélude instrumental muqadimma, l’art du chanteur ou récitant qârî consiste à déclamer quelques riches vers poétiques issus de la grande tradition de la qasida à l’origine de la poésie arabe et dont encore récemment certains poètes aimaient encore à y forger leur inspiration.