Le Mexique renoue avec le culte de la vierge de Guadalupe, défiant le risque de rebond pandémique

Entre masques et gel obligatoire, le cérémonial a été modifié par la force d'une pandémie capable de perturber une tradition qui a commencé il y a 490 ans, quand la vierge est apparue en 1531 à un Indien, Juan Diego, sur la colline de Tepeyac. (Photo, AFP)
Entre masques et gel obligatoire, le cérémonial a été modifié par la force d'une pandémie capable de perturber une tradition qui a commencé il y a 490 ans, quand la vierge est apparue en 1531 à un Indien, Juan Diego, sur la colline de Tepeyac. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 décembre 2021

Le Mexique renoue avec le culte de la vierge de Guadalupe, défiant le risque de rebond pandémique

  • Le gouvernement de la capitale Mexico a indiqué dimanche que la basilique de Guadalupe avait reçu 3,5 millions de visiteurs depuis le 1er décembre
  • Les festivités religieuses avaient rassemblé 11 millions de visiteurs en 2019, avant d'être annulées en 2020 à cause de la pandémie

MEXICO : Le Mexique a renoué dimanche avec le culte de sa sainte patronne, la vierge de Guadalupe, un des plus grands pèlerinages catholiques au monde, après d'autres rassemblements massifs défiant le risque de rebond épidémique dans l'un des rares grands pays aux frontières ouvertes.

Le gouvernement de la capitale Mexico a indiqué dimanche que la basilique de Guadalupe avait reçu 3,5 millions de visiteurs depuis le 1er décembre jusqu'à dimanche, et que la journée s'était déroulée sans incident.

Les festivités religieuses avaient rassemblé 11 millions de visiteurs en 2019, avant d'être annulées en 2020 à cause de la pandémie.

Entre masques et gel obligatoire, le cérémonial a été modifié par la force d'une pandémie capable de perturber une tradition qui a commencé il y a 490 ans, quand la vierge est apparue en 1531 à un Indien, Juan Diego, sur la colline de Tepeyac.

Les fidèles de la "morenita" (la petite brune) doivent présenter un "schéma complet de vaccination", ce qui est le cas de 65,6 millions de personnes, soit un peu plus de 50% des 128 millions de Mexicains d'après les derniers chiffres officiels.

Contrairement à la cohue des années passées, "maintenant avec cette pandémie, tout le monde s'éloigne les uns des autres et nous nous respectons tous. C'est beaucoup mieux", a déclaré Edgar Bryan, un livreur de gaz de 23 ans.

En toute logique, ils sont priés de ne pas venir avec des enfants ou des adolescents non vaccinés. Ils ne peuvent pas dormir sur place, ni rester trop longtemps à l'intérieur du sanctuaire.

Les messes sont remplacées par des sermons pré-enregistrés diffusés dès samedi sur YouTube.

Le pèlerinage ouvre la parenthèse des fêtes de fin d'année qui vont durer jusqu'aux rois mages début janvier, sans restriction particulière malgré 235 nouveaux décès et 2 655 nouveaux cas recensés samedi pour un total de 296 672 décès et plus de 3,9 millions de cas depuis mars 2020.

«Mauvaises ondes»

À contrario de la panique dans de nombreuses régions du monde, Mexico n'a pris aucune mesure particulière à l'annonce cette semaine d'un premier cas du variant Omicron sur son territoire.

Le septième pays le plus visité au monde reste l'un des rares dont les "frontières demeurent ouvertes aux voyageurs", comme l'indique les sites internet de ses ambassades.

À part un questionnaire sanitaire, le gouvernement mexicain "n'impose aucune restriction liée à la pandémie", pas même l'obligation de présenter un test PCR négatif. Les voyages non essentiels sont juste déconseillés, à l'appréciation des voyageurs.

"Fermer les frontières et bloquer les personnes ou les biens ne sont pas des mesures utiles pour contenir les variants", répète le sous-secrétaire d'Etat à la Santé Hugo Lopez-Gatell Ramirez, qui mise sur la vaccination "pour réduire les risques d'hospitalisation et de morts".

L'administration d'un rappel ou d'une troisième dose aux plus de 60 ans a d'ailleurs commencé cette semaine, avec en tête de liste le président de la République Andres Manuel Lopez Obrador.

Au total, 27 des 32 Etats unis mexicains (le nom officiel du pays) restent en "feu vert" sanitaire, indice de faible risque épidémiologique qui n'implique aucune restriction, à part la trinité port du masque-lavage des mains-"sana distancia" (saine distance d'1,5 mètre entre les individus dans les commerces, les restaurants, les transports, les cinémas...).

Comme pour rattraper le temps perdu après de longues et douloureuses périodes de "feux rouges", les rassemblements massifs en plein air se sont succédé depuis un mois et demi: défilé géant pour la Fête des morts début novembre, Grand prix de Formule 1, Féria internationale du livre (FIL) à Guadalajara, discours du président le 1er décembre devant des dizaines de milliers de personnes.

Le sport n'est pas en reste. La finale aller du championnat de football Léon-Atlas s'est joué devant 23 500 personnes jeudi soir.

Mexico a aussi renoué avec la fête des "Sonideros", soit des DJ de quartiers qui animent des sortes de fêtes populaires.

"C'est une discothèque ambulante dans ta rue, qui se remplit comme tu ne peux pas imaginer", s'enthousiasme Mario Alberto Linares, un "sonidero" qui a fait danser samedi dernier un faubourg de Ciudad Lago, un quartier populaire du nord de la ville de Mexico.

Seule la perspective d'un éventuel rebond du virus enraye un peu sa joie de vivre: "On commence à sentir de mauvaises ondes. Je sens qu'ils vont nous laisser travailler jusqu'en janvier et nous enfermer après. J'espère que non, mais on entend des rumeurs".


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."