#MusicToo: les réseaux sociaux s’activent pour contrer le harcèlement sexuel dans le monde de la musique

Le rappeur Roméo Elvis, accusé sur internet de harcèlement, s’est excusé sur les réseaux sociaux (Photo, Tiziana FABI/AFP).
Le rappeur Roméo Elvis, accusé sur internet de harcèlement, s’est excusé sur les réseaux sociaux (Photo, Tiziana FABI/AFP).
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Publié le Lundi 28 septembre 2020

#MusicToo: les réseaux sociaux s’activent pour contrer le harcèlement sexuel dans le monde de la musique

  • « 31% des femmes travaillant dans le secteur musical (artistes ou professionnelles) disent avoir été victimes, au moins une fois, de harcèlement sexuel » selon une étude de 2019
  • L'existence de #MusicToo a pris en septembre un autre relief avec les affaires d'agressions sexuelles concernant Moha la Squale ou Roméo Elvis

PARIS: Entre collecte de témoignages de violences sexuelles et travail de fond pour l'accession des femmes à des postes de responsabilité, une vague #MeToo pourrait bien déferler sur la filière musicale, amplifiée par les réseaux sociaux.

#MusicToo, apparu au cours de l'été sur Instagram, est la plateforme qui fait le plus parler. Ce collectif anonyme, assisté d'« avocates », recueille, via un formulaire, les récits de victimes ou témoins de violences sexistes et sexuelles jusqu'au 30 septembre pour « commencer à dessiner des profils et rassembler des plaintes ».

Le but est que « la peur change de camp ». Les statistiques font froid dans le dos : « 31% des femmes travaillant dans le secteur musical (artistes ou professionnelles) disent avoir été victimes, au moins une fois, de harcèlement sexuel », selon une étude de 2019 de la Cura (Collectif pour la santé des artistes et des professionnels de la musique) et de la Gam (Guilde des artistes de la musique).

L'existence de #MusicToo a pris en septembre un autre relief avec les affaires d'agressions sexuelles --sans que la plateforme n'ait eu un rôle à jouer-- concernant Moha La Squale (visé par une enquête ouverte après plusieurs plaintes), Roméo Elvis (qui s'est excusé sur les réseaux sociaux après des accusations sur internet) et Chloé Briot, cantatrice qui a porté plainte. 

« Problème systémique »

La page Instagram de « Balance Ta Major », cible elle les méfaits dans les grosses maisons de disques et publie directement des témoignages, anonymes. 

D'autres plateformes vont plus loin, à l'instar de DIVA –« Informations et ressources sur le sexisme et les violences sexuelles dans l'industrie de la musique »-- et Change de Disque – « Nous luttons contre les problèmes structurels (rémunération, progression de carrière) & les violences sexistes et sexuelles systémiques dans la musique ». Les deux sont liées.

« Nous avons créé une association loi 1901 pour être la passerelle entre les tonnes de collectifs qui existent et pour s'attaquer à un problème systémique », expose Emily Gonneau (Change de Disque). Elle avait dévoilé sur les réseaux il y a quelques années avoir été agressée sexuellement et dissuadée par sa direction de l'époque de porter plainte. 

« Avec #MusicToo --je ne suis pas derrière cette plateforme--, les agresseurs à leur tour ne dorment pas très bien, ça fait bouger les choses, mais il faut aller au-delà, poursuit-elle. Si on s'attaque seulement à quelques cas, c'est comme les têtes d'une hydre, ça va repousser ».

A ses yeux, « les violences sexistes sont corrélées à des écarts de rémunération : c'est un problème de fond ». « Les agressions sexuelles sont des abus de pouvoir, il faut donc des contre-pouvoirs, il faut passer par le système pour que le système change, il faut aller au structurel », assène-t-elle. 

« Ne pas s'auto-censurer »

Une donnée illustre l'ampleur de la tâche : seuls 14% des postes de direction dans les labels sont occupés par des femmes, selon une étude en 2019 de l'Irma (centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles). 

C'est un travail à la racine, que mène par exemple Aurélie Hannedouche, du Sma (Syndicat des musiques actuelles). « Il faut inciter les femmes à ne pas s'auto-censurer. Certaines me disent ‘tu me vois à la tête d'une salle ? J'ai les gamins à garder le soir...’ Mais, ton mari peut les garder aussi, non ? », rapporte-t-elle.

Le dispositif Wah!, mentorat de et pour les femmes, a d'ailleurs été lancé face à ce constat dans les musiques actuelles.  

Pour Corinne Sadki, du Bureau Export (structure d'aide à la filière musicale française à l'international), les réseaux sociaux qui se sont emparés de toutes ces questions sont des « catalyseurs » et il « ne faut pas laisser passer l'occasion de changer les choses dans un milieu majoritairement masculin », dit-elle.

« Il faut une meilleure accession des femmes aux postes de direction et une vraie égalité des salaires », plaide-t-elle. Et de conclure : « au sein du CNM (Centre national de la musique), avec la démarche Diversité-Egalité du ministère de la Culture, nous nous mettons en action sur ces sujets ».  


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.