Le PIF lance un plan de $40 milliards pour stimuler la croissance des startups en Arabie saoudite

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Publié le Jeudi 23 décembre 2021

Le PIF lance un plan de $40 milliards pour stimuler la croissance des startups en Arabie saoudite

  • «Après tout, si nous ne trouvons pas d'entités prêtes à faire des chèques pour les startups innovantes, elles n'iront nulle part», a souligné al-Zubi
  • «Dans l'ensemble, les dépenses fiscales pour les startups se poursuivront conformément à l'objectif 2030 d'augmenter la contribution des PME à 35% d'ici 2030»

DJEDDAH: L'Arabie saoudite continue de se concentrer sur les efforts visant à stimuler la croissance des startups dans le Royaume pour aider à stimuler l'économie nationale, comme en témoigne le budget saoudien de 2022 récemment annoncé.

Selon le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, la plus grande économie de la région MENA devrait afficher un excédent de 27 milliards de riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,23 euro) en 2023 et de 42 milliards de riyals saoudiens en 2024.

De plus, le fonds souverain du pays, le Fonds d'investissement public (PIF), a annoncé son intention d'investir 40 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,86 euro) au niveau national en 2022.

Les dépenses publiques

Mohammed al-Zubi, fondateur et associé directeur de la société de capital-risque axée sur la technologie Nama Ventures, a souligné que les entrepreneurs saoudiens accueilleront favorablement cette initiative.

Il a révélé: «Chaque fois que nous voyons des dépenses importantes de la part du gouvernement dans différents secteurs, nous voyons immédiatement des opportunités pour les startups de participer.»

«Après tout, si nous ne trouvons pas d'entités prêtes à faire des chèques pour les startups innovantes, elles n'iront nulle part», a-t-il souligné.

Le patron de la société de capital-risque a ajouté: «Tous les domaines ont besoin de leur juste part d'attention, et les différents domaines se complètent à mesure de leur croissance.»

«Par exemple, si vous améliorez l'infrastructure de vos villes, celles-ci absorberont davantage de citoyens, ce qui augmentera la demande en soins de santé, d'éducation, de divertissement, etc. Nous avons besoin de solutions dans tous les domaines.»

L'offre publique initiale en cours, Tadawul, d’un montant de 5,02 milliards de riyals saoudiens, et ses réformes de libéralisation promettent de faciliter le chemin des entreprises à croissance rapide qui cherchent à être cotées en bourse.

Al-Zubi a signalé: «En tant que société de capital-risque, c'est une très bonne nouvelle. Plus nous voyons la facilité de cotation sur le marché public, plus nous voyons une ouverture de liquidités pour nos startups. Cela signifie que nous n'avons pas à dépendre d'acquisitions stratégiques à l'étranger.»

Offre publique initiale (IPO)

Al-Zubi a ajouté: «Nous voulons voir des cotations à la bourse saoudienne d'une nouvelle génération de startups technologiques à forte croissance pour obtenir les bonnes valorisations de sortie dont bénéficient leurs pairs dans d'autres régions.»

Il a affirmé que Tadawul suit le rythme du marché boursier de Dubaï.

Il a ajouté: «Je crois que la taille même de l'économie saoudienne garantirait sa part équitable du marché public total de la région.»

«Cela dit, je pense que les deux bourses se complètent. Les investisseurs et les entrepreneurs verront des avantages à s'inscrire sur les deux places pour gagner différents groupes d'investisseurs.»

Promouvoir les PME

Dans une interview par e-mail, l'Autorité générale des petites et moyennes entreprises, Monshaat, a souligné les opportunités que le budget de 2022 offre aux startups.

Elle a annoncé que plusieurs initiatives financées par le gouvernement continueront de soutenir les startups l'année prochaine, tandis que l'économie nationale se remet de la pandémie du coronavirus.

Monshaat a indiqué: «Le soutien à l'entrepreneuriat est fourni par des plate-formes entrepreneuriales (incubateurs d'entreprises, accélérateurs d'entreprises et espaces de coworking), le programme gouvernemental de remboursement, les programmes de prêts directs et indirects pour les petites et moyennes entreprises, le soutien aux PME à croissance rapide et aux licornes, pour n'en nommer que quelques-unes.

«Dans l'ensemble, les dépenses fiscales en faveur des startups se poursuivront conformément à l'objectif 2030, qui consiste à porter la contribution des PME à 35% d'ici 2030.»

Elle a ajouté qu'à mesure que le secteur des petites entreprises arrive à maturité, «nous devons trouver d'autres solutions à partir d'une approche des meilleures pratiques et des meilleurs ajustements qui soutiennent une trajectoire des startups vers des entreprises à forte croissance, des phares d'entreprise qui façonnent la proposition de valeur du Royaume en tant que destination pour les startups».

Monshaat a déclaré que de nombreux modèles d’entreprise ont évolué avec l’atténuation de la crise sanitaire, et que certains d'entre eux pourraient profiter de l'économie numérique pour se développer.

Transformation numérique

Monshaat a soutenu: «Avec la numérisation qui progresse rapidement, les entrepreneurs peuvent tirer parti de ces moyens dans le but de développer, déployer et prospérer sur de nouveaux modèles commerciaux, des collaborations efficaces et la poursuite de la reprise.»

«Ce faisant, l'impact sur l'emploi sera également influencé positivement à mesure que de nouveaux secteurs se développent, comme le tourisme, et que les secteurs plus traditionnels se redressent.»

Al-Jadaan a dévoilé que les secteurs public et privé ont travaillé conjointement pour réduire le taux de chômage à 11,3%, ajoutant que le gouvernement vise à continuer à le réduire à 7% ou moins d'ici 2030.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.