L’historien israélien Gideon Greif privé du Mérite allemand pour négationnisme

Une femme nettoie la tombe de son mari près de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, en 2015. (Reuters/ Photo d’archive)
Une femme nettoie la tombe de son mari près de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, en 2015. (Reuters/ Photo d’archive)
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Publié le Samedi 01 janvier 2022

L’historien israélien Gideon Greif privé du Mérite allemand pour négationnisme

  • Gideon Greif ne sera pas honoré en raison de son implication dans des entités négationnistes ayant mis en doute le génocide de Srebrenica
  • Greif «s'impose comme la tête d'affiche de la négation du génocide de Srebrenica»

LONDRES : Le gouvernement allemand est revenu sur sa décision de décerner un prix à un historien israélien spécialisé dans l'histoire de l'Holocauste. Cette décision intervient après que celui-ci eut nié l'holocauste des musulmans de Bosnie en 1995.

La décision de Berlin de décerner une haute distinction à Gideon Greif, spécialiste de l'histoire du camp de concentration d'Auschwitz, avait fait l'objet de vives critiques.

« Nous renonçons à la décision de remettre au professeur Greif l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne ; cette décision a été prise par le gouvernement précédent», a précisé le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué publié jeudi, faisant référence au gouvernement de l'ancienne chancelière Angela Merkel.

Le ministère allemand des AF a attiré l'attention sur le travail accompli par la commission chargée d'enquêter sur le massacre de Srebrenica pour le compte de la région semi-autonome serbe située en Bosnie-Herzégovine ; massacre qui a coûté la vie à 8 000 musulmans bosniaques. Selon le ministère des Affaires étrangères, cette commission a tiré des conclusions qui « contredisent les jugements rendus par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, la Cour internationale de justice et la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ».

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a adressé une lettre à un érudit islamique bosniaque qui a été publiée dans les médias bosniaques. Il y associe la décision de renoncer à accorder le prix à Greif à son statut de président de la commission, qui aurait minoré le nombre de victimes du génocide de Srebrenica perpétré en 1995 par les nationalistes serbes.

La commission a par ailleurs réfuté les affirmations selon lesquelles les massacres de Srebrenica constituaient un acte de génocide. Des pans entiers des Balkans, région caractérisée par une grande diversité ethnique, ont sombré dans une violence communautaire féroce à la suite de la dissolution de la République yougoslave en 1992.

La décision de Berlin de ne plus accorder le prix à M. Greif, « ne saurait en aucun cas nier les mérites du professeur Greif pour les recherches qu'il a menées sur l'Holocauste et les Juifs allemands qui ont émigré en Israël », précise le ministère allemand des Affaires Etrangères.

Dans un entretien accordé jeudi au quotidien israélien Haaretz, Greif a précisé qu'il avait officieusement appris qu'il ne recevrait plus le prix et a accusé les Frères musulmans de Bosnie d'avoir ruiné sa réputation.

« Les attaques personnelles particulièrement violentes et malveillantes découlent de mon statut d'universitaire juif et israélien », déclare-t-il, accusant les « organisations des Frères musulmans » de Bosnie de mener une campagne de diffamation à son encontre.

« Cette décision constitue une honte pour l'Allemagne. Ils assassinent les victimes de l'Holocauste une fois de plus », ajoute-il.

La capitale bosniaque, Sarajevo, a salué cette décision.

La ministre bosniaque des Affaires étrangères, Bisera Turkovic, a affirmé dans une interview au quotidien Haaretz que « les événements qui sont judiciairement et légalement reconnus par les tribunaux internationaux ne peuvent en aucun cas être mis en doute ».

Selon la ministre, « la négation de l'Holocauste et du génocide de Srebrenica confère un pouvoir aux responsables ; les criminels de guerre condamnés seront ainsi glorifiés et les événements les plus atroces de notre histoire risquent de se répéter ».

Par ailleurs, Menachem Rosensaft, vice-président exécutif associé du Congrès juif mondial, a confié à Haaretz que « la décision du gouvernement allemand de ne pas remettre à Gideon Greif l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne est tout à fait pertinente ».

« Gideon Greif s'impose comme la tête d'affiche de la négation du génocide de Srebrenica. En lui rendant hommage, même pour ses travaux universitaires antérieurs ... on avalise sa vision erronée et insultante du massacre des musulmans bosniaques».

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com