Les prix en peluche permettent aux joueurs futés de réaliser des profits en ligne

 Des enfants tenant des bananes en peluche qu’elles ont gagnées à Boulevard Riyadh City, Majed al-Malki avec sa collection d’animaux en peluche. (Photos fournies)
Des enfants tenant des bananes en peluche qu’elles ont gagnées à Boulevard Riyadh City, Majed al-Malki avec sa collection d’animaux en peluche. (Photos fournies)
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Publié le Mercredi 05 janvier 2022

Les prix en peluche permettent aux joueurs futés de réaliser des profits en ligne

  • Les animaux en peluche que l’on peut remporter aux stands du festival Riyadh Season sont si populaires que certaines personnes gagnent beaucoup d’argent en vendant leurs prix en ligne
  • Des personnes ont réalisé qu’il était possible de réaliser des profits en vendant ensuite ces peluches en ligne

RIYAD: Si vous avez déjà visité une des zones de Riyad Season, comme Boulevard Riyadh City, Winter Wonderland ou Combat Field, vous avez probablement aperçu de nombreux jeunes gens serrant dans leurs bras des animaux ou des bananes en peluche – et ce n’est pas seulement auprès des enfants que ces jouets sont populaires.

On peut gagner ces peluches en jouant à des jeux dans les stands installés dans les différentes zones. Il faut payer pour jouer, bien sûr, mais des personnes malines ont constaté qu’il était possible de réaliser des profits en vendant ensuite ces peluches en ligne.

Par exemple, Majed al-Malki, 19 ans, a jusqu’ici remporté plus de 50 peluches au cours du festival Riyadh Season. «Lorsque j’ai commencé à en gagner, je ne m’attendais pas à ce que des personnes me demandent de les vendre. Ils offrent des milliers de riyals saoudiens (RS) pour les acheter», raconte-t-il à Arab News.

Les personnes aiment collectionner les peluches, que ce soit par exemple pour décorer leur maison, montrer leurs compétences dans les jeux, ou simplement constituer une collection, explique-t-il. «Quand vous portez un grand jouet, c’est comme si vous conduisiez une voiture chère», remarque le jeune homme. «Les gens ont immédiatement envie de vous parler et veulent vous acheter le jouet.»

Il a raconté que quelqu’un avait offert à un de ses amis environ 4000 riyals saoudiens (1 RS= 0,24 euros) pour un jouet qu’il avait remporté, mais que le propriétaire avait refusé de le vendre parce que c’était le premier prix qu’il avait gagné.

M. Al-Malki explique qu’il s’est lancé dans la vente de jouets qu’il avait gagnés après que le propriétaire d’un stand lui a demandé de jouer gratuitement pour promouvoir son jeu d’adresse, qui consiste à lancer une balle.

«Le premier jour, lorsque j’ai joué gratuitement, je n’ai rien pu gagner, mais le deuxième jour, j’ai retenté ma chance, payé 160 riyals et remporté un tigre en peluche», ajoute-t-il. «Après ça, j’ai su comment lancer la balle dans les cônes.»

 

«Immédiatement, quelqu’un m’a arrêté et m’a proposé de la lui vendre à 800 riyals, et je l’ai fait. Je continue à venir tous les jours et à gagner. J’ai environ 50 différents modèles peluches. Les agents de sécurité me surveillaient à Winter Wonderland parce qu’ils croyaient que je trichais, ayant gagné de nombreuses fois. Pourtant, après avoir vérifié que tout était légal, ils m’ont encouragé à continuer», explique-t-il.

Certains prix ont plus de valeur que d’autres, précise M. Al-Malki. Par exemple, les bananes en peluche n’ont donc pas beaucoup de valeur, contrairement aux grands animaux. «Les bananes sont faciles à gagner, mais il y a une forte demande pour le panda, le tigre et le dragon», souligne-t-il. «J’ai vendu un tigre pour 1400 riyals.»

Cependant, tout le monde ne cherche pas à réaliser un profit rapide avec les prix remportés. Tala ben Qassim, une étudiante de 20 ans, a mentionné qu’elle avait été arrêtée par de nombreuses personnes qui l’ont suppliée de vendre une peluche qu’elle avait gagnée, mais elle a refusé.

«La semaine dernière, j’ai remporté un dragon rouge géant d’un stand à Boulevard Riyadh City», dit-elle. «Cinq personnes m’ont arrêtée ce jour-là pour me demander de vendre le dragon.»

«Je n’ai payé que 50 riyals pour jouer et un homme m’a proposé de vendre la peluche à 500 riyals, mais j’ai quand même refusé de le faire car je voulais l’offrir à mon neveu de 2 ans». Majed al-Malki vend ses prix en ligne par l’intermédiaire d’un site Web de vente aux enchères et réalise un joli profit, mais il ne s’attend pas à ce que cette tendance, ou sa nouvelle affaire, dure longtemps. «Je pense que cette tendance à collectionner les jouets est saisonnière et qu’elle prendra fin à l’issue du festival Riyadh Season», estime-t-il.

Riyadh Season a débuté le 20 octobre et se poursuit jusqu’en mars avec pour slogan #Imagine_More.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com