Les réserves saoudiennes inexploitées de phosphate, d’or et de cuivre s’élèvent à $1300 milliards

Des étudiants de l’université du roi Abdelaziz découvrent le processus d’extraction de la mine Mahd al-Dahab de Ma’aden, dans la province de Médine. (Twitter: @MaadenKSA)
Des étudiants de l’université du roi Abdelaziz découvrent le processus d’extraction de la mine Mahd al-Dahab de Ma’aden, dans la province de Médine. (Twitter: @MaadenKSA)
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Publié le Mercredi 12 janvier 2022

Les réserves saoudiennes inexploitées de phosphate, d’or et de cuivre s’élèvent à $1300 milliards

  • Dans le cadre de l’initiative Vision 2030, l’exploitation minière apparaît comme le troisième pilier du développement économique du pays
  • Le Programme national de développement industriel et logistique prévoit «de développer et de générer le maximum de valeur du secteur minier»

RIYAD: L’Arabie saoudite abrite environ 1 300 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro) de gisements de minéraux inexploités – principalement du phosphate, de l’or et du cuivre –, selon le Programme national de développement industriel et logistique.
Ces trois matières premières, toutes déjà exploitées dans le Royaume, feront sans doute l’objet de nombreuses discussions lors du Future Minerals Forum, qui se tiendra à Riyad du 11 au 13 janvier.
En 2020, le Programme national de développement industriel et logistique a mis en place un projet d’études géologiques qui devrait durer six ans et qui est consacré au bouclier arabe. Il s’agit d’une formation géologique de roches précambriennes qui remonte à plus de quatre milliards d’années et atteint jusqu’à quatorze kilomètres de profondeur. Il se situe dans la région occidentale du Royaume.
Le programme, conçu pour soutenir la diversification de l’économie du Royaume au-delà des ressources pétrolières, estime la valeur des trois plus grandes ressources minérales d’Arabie saoudite à 321 milliards de dollars pour le phosphate, à 229 milliards de dollars pour l’or, à 222 milliards de dollars pour le cuivre et à 70 milliards de dollars pour le fer ou l’uranium, sur un total de 48 minéraux et métaux.
La Saudi Arabian Mining Co. (ou Ma’aden) déclare que l’expansion de 6,4 milliards de dollars de son portefeuille d’engrais phosphatés augmentera la capacité de trois millions de tonnes, la portant ainsi à plus de neuf millions de tonnes d’ici à 2025. L’entreprise deviendra alors l’un des trois premiers producteurs mondiaux d’engrais phosphatés et placera l’Arabie saoudite au deuxième rang des exportateurs de ce fertilisant dans le monde.
Ces chiffres ont suscité l’intérêt des grands exploitants miniers du monde entier.

4 milliards

En 2020, le Programme national de développement industriel et logistique a mis en place un projet d’études géologiques qui devrait durer six ans et qui est consacré au bouclier arabe. Il s’agit d’une formation géologique de roches précambriennes qui remonte à plus de quatre milliards d’années et atteint jusqu’à quatorze kilomètres de profondeur. Il se situe dans la région occidentale du Royaume.

Le président de la société canadienne Ivanhoe Mines, Robert Friedman, a récemment déclaré: «Nous pensons que le potentiel [du bouclier arabe] est illimité en matière de diamants, de terre rare, de lithium, de cuivre, d’or et d’autres minéraux.»
«Il est grand, inexploité et favorisé par une énergie bon marché, de nouvelles infrastructures et la proximité des marchés.»
Le ministère saoudien de l’Industrie et des Ressources minérales affirme avoir reçu plus de 1 500 demandes de licence l’année dernière après l’adoption d’une nouvelle loi, au mois de juin, qui vise à faciliter les investissements des entreprises étrangères au sein du Royaume.
Dans le cadre de l’initiative Vision 2030, l’exploitation minière apparaît comme le troisième pilier du développement économique du pays après l’énergie et la pétrochimie, puisque l’Arabie saoudite cherche à diversifier son économie au-delà de la dépendance au pétrole.
Le Programme national de développement industriel et logistique prévoit «de générer le maximum de valeur du secteur minier et de le développer» avec un vaste plan d’action sur dix ans. Ce dernier vise à doubler la main-d’œuvre minière actuelle – qui atteindrait près de 500 000 ouvriers –, à renforcer la participation du secteur privé et à promouvoir les investissements privés.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com