Jeux olympiques Pékin 2022 : Ces athlètes arabes qui espèrent la victoire

La championne libanaise Manon Ouaiss confie à Arab News en français ses impressions à quelques jours de l’ouverture des jeux olympiques d’hiver Pékin 2022. (Photo, Capture d'écran)
La championne libanaise Manon Ouaiss confie à Arab News en français ses impressions à quelques jours de l’ouverture des jeux olympiques d’hiver Pékin 2022. (Photo, Capture d'écran)
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Publié le Samedi 29 janvier 2022

Jeux olympiques Pékin 2022 : Ces athlètes arabes qui espèrent la victoire

  • La championne libanaise Manon Ouaiss confie à Arab News en français ses impressions à quelques jours de l’ouverture des jeux olympiques d’hiver Pékin 2022
  • Les skieurs Salman Al-Howaish et Fayik Abdi ont rempli les normes de qualification de base, ce qui signifie que l'Arabie saoudite a qualifié deux skieurs alpins masculins

BEYROUTH: Le monde arabe, moins favorisé que l’Occident pour les sports d’hiver, tant en termes d’enneigement que d’équipements, a pourtant lui aussi ses champions sélectionnés pour les Jeux olympiques de Pékin. Les athlètes saoudiens qualifiés pour Pékin 2022, ne sont pas les premiers concurrents du Moyen-Orient à participer aux Jeux olympiques d'hiver qui auront lieu du 4 au 20 février, suivis des Jeux paralympiques d'hiver du 4 au 13 mars.

Les skieurs Salman Al-Howaish et Fayik Abdi ont rempli les normes de qualification de base, ce qui signifie que l'Arabie saoudite a qualifié deux skieurs alpins masculins. Al-Howaish s'est qualifié pour le slalom, tandis qu'Abdi s'est qualifié pour le slalom géant, selon la Fédération Internationale de Ski (FIS).

Il revient au Comité olympique et paralympique saoudien de désigner le finaliste en fonction d'un certain nombre de critères techniques et des règles des Jeux olympiques d'hiver. Un moment historique que vivra l’Arabie saoudite, ce pays où la température élevée atteint les 50 degrés Celsius et qui n’a jamais participé à des olympiques d’hiver.

L'Iran, l'Irak et la Jordanie, ces pays voisins de l'Arabie saoudite, ont déjà délégué des athlètes aux Jeux, alors que plusieurs autres pays environnants  (dont l'Égypte et Israël) ont été remarquablement représentés lors des compétitions précédentes.

Le Liban a participé à la majorité des Jeux olympiques d'hiver organisés au cours des 7 dernières décennies. Du pays du Cèdre, deux hommes et une femme se sont qualifiés pour Pékin 2022. Manon Ouaiss et Cesar Arnouk en ski alpin, et Elie Youssef Tawk en ski de fond. La talentueuse Manon Ouaiss, skieuse académique, s'entraîne actuellement à sa base située près des 3 Vallées en France. Elle a traversé une solide saison 2020-21 avec quatre victoires en slalom et slalom géant à Cedars et de belles performances lors d'événements FIS au Monténégro. Avec une autre athlète libanaise, Carlie Maria Iskandar, elle a représenté la Fédération libanaise de ski dans les courses féminines. Les deux jeunes femmes ont remporté 3 médailles d'or et 3 de bronze, ainsi qu’une première place (Ouaiss) et une troisième (Iskandar), au podium.

Manon Ouaiss, une skieuse passionnée

La skieuse qualifiée pour les Jeux olympiques 2022 raconte à Arab News en français qu’elle a commencé le ski alpin vers l'âge de trois ans. « Mes parents qui nous ont encouragés et soutenus inlassablement pour que mes frères et moi soyons d’excellents skieurs. » confie-t-elle.

«Dès mon enfance, je me suis prise de passion pour le ski, et surtout pour la compétition. Ce sport me donnait tout : vitesse, adrénaline, technique, et des paysages uniques. Ma famille est mon principal soutien moral, dans ma carrière sportive comme dans la vie en général» ajoute-t-elle.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«Je suis surtout fière des courses que j'ai gagnées et qui m'ont permis d'être qualifiée pour les Jeux olympiques, y compris les six courses du Liban et les cinq courses FIS dans lesquelles j'ai réussi à remplir les critères imposés par le CIO» explique-t-elle à Arab News en français. «J’ai également eu l’honneur de décrocher la deuxième place du championnat d'Asie en 2016, remportant la première place à trois reprises à la coupe SES au Monténégro l'an dernier», poursuit Ouaiss.

Interrogée sur sa participation aux Jeux olympiques en Chine, Ouaiss dit qu’elle attend la compétition avec impatience. « C’est une expérience unique ! Ma passion pour le sport me rend impatiente de faire mes preuves, consentir les sacrifices et le travail acharné que cette expérience nécessite afin d’améliorer ma chance de gagner ! »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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«J’ai également l’honneur de représenter le Liban en ces temps extrêmement difficiles, et j’ai hâte de montrer la plus belle image possible de mon pays, surtout de son peuple. »

Interrogée sur le déroulement des Jeux olympiques en février, Ouaiss affirme : «On m’a informée il y a quelques jours du boycott diplomatique des États-Unis en raison du génocide contre les Ouïghours dont est accusé le gouvernement chinois. D’ailleurs, au niveau politique, cette compétition chinoise subit une série de pressions depuis son lancement. »

« Au niveau sportif, l'ambiance cherchera à incarner ce pour quoi les Jeux olympiques ont été créés : L'olympisme cherche à créer un mode de vie en mêlant le sport à la culture, à l'éducation et à la coopération internationale. Elle est basée sur la joie de l'effort, la valeur éducative du bon exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques fondamentaux universels », conclut Manon Ouaiss.

Un Libanais à Pékin

Le Libanais Elie Tawk, skieur de 20 ans, a réussi un exploit en se classant 54e, ce qui lui a permis de décrocher sa place pour les Jeux olympiques d'hiver 2022.

Tawk avait représenté le Liban en 2020 aux Jeux olympiques de la jeunesse de 2020 à Lausanne.

Né le 8 novembre 2000, Cesar Arnouk est un skieur alpin qui concourt au niveau international pour le Liban. Sa dernière victoire est le slalom masculin des Cèdres lors de la saison 2020/2021. Il participe à des compétitions de slalom classique et géant.

Boycotts diplomatiques des JO

L’ouverture officielle des Jeux de Pékin 2022 aura lieu le 4 février 2022 sur fond de suspicion de crimes contre l'humanité du gouvernement chinois à l’égard des musulmans ouïghours et d'autres communautés turques.

Le Comité international olympique et les entreprises sponsors des Partenaires olympiques (TOP) de ces Jeux n'ont pas abordé la question de savoir si leur participation contribuerait à des violations des droits de l'homme, y compris des préoccupations concernant le travail forcé. Plusieurs gouvernements ont annoncé qu'ils s'abstiendraient d'envoyer une représentation diplomatique de haut niveau aux Jeux en réponse aux abus de Pékin.

A la suite des États-Unis, plusieurs pays tel le Danemark, les Pays-Bas, l’Australie, le Japon, le Royaume-Uni et le Canada ont décidé un boycott diplomatique des JO d'hiver de Pékin pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Chine, notamment dans la région à majorité musulmane du Xinjiang.

Ces pays n'enverront pas de responsables officiels à Pékin mais leurs athlètes participeront bien aux compétitions.

Les autorités chinoises ont très vite réagi en avertissant les nations occidentales s'associant à ce boycott qu'elles en "paieraient le prix", sans préciser la nature de ces représailles.


Israël avertit que les habitants de Téhéran «paieront le prix» des frappes iraniennes sur des civils

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (de droite à gauche) et le ministre de la Défense Israël Katz assistent au discours du président argentin lors d'une session du Parlement israélien (Knesset) à son siège à Jérusalem, le 11 juin 2025. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (de droite à gauche) et le ministre de la Défense Israël Katz assistent au discours du président argentin lors d'une session du Parlement israélien (Knesset) à son siège à Jérusalem, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a averti lundi que les habitants de Téhéran "paieront le prix" des frappes iraniennes
  • "Le dictateur vantard de Téhéran s'est transformé en un assassin lâche qui tire délibérément sur les civils en Israël pour dissuader Tsahal (l'armée israélienne, NDLR) de continuer l'offensive qui décime ses capacités (militaires)"

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a averti lundi que les habitants de Téhéran "paieront le prix" des frappes iraniennes sur des civils israéliens, dans un message publié sur ses réseaux sociaux.

"Le dictateur vantard de Téhéran s'est transformé en un assassin lâche qui tire délibérément sur les civils en Israël pour dissuader Tsahal (l'armée israélienne, NDLR) de continuer l'offensive qui décime ses capacités (militaires), les habitants de Téhéran en paieront le prix, et bientôt", a-t-il déclaré après une nouvelle nuit de frappes iraniennes sur Israël.

 

 


Israël visé par des missiles iraniens après une quatrième nuit de frappes sur l'Iran

Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité. (AFP)
Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité. (AFP)
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  • L'Iran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes d'Israël, faisant au moins trois morts selon les secours, en réponse à des frappes israéliennes qui ont atteint le territoire iranien pour la quatrième nuit consécutive
  • La défense anti-aérienne a été activée mais plusieurs projectiles n'ont pas été interceptés

JERUSALEM: L'Iran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes d'Israël, faisant au moins trois morts selon les secours, en réponse à des frappes israéliennes qui ont atteint le territoire iranien pour la quatrième nuit consécutive.

Les sirènes d'alerte anti-aérienne ont retenti à Jérusalem où une journaliste de l'AFP a entendu "de fortes explosions qui ont fait trembler l'immeuble" dans lequel elle se trouvait.

La défense anti-aérienne a été activée mais plusieurs projectiles n'ont pas été interceptés.

Un autre journaliste de l'AFP a vu une épaisse fumée s'envoler dans le ciel après qu'un missile s'est abattu à Haïfa, dans le nord d'Israël.

A Tel-Aviv, des images de l'AFPTV ont montré un ensemble d'immeubles d'habitation éventrés où les pompiers recherchaient d'éventuels survivants dans les décombres, et des voitures incendiées. Un autre missile a touché un immeuble à Petah Tikva, un peu plus à l'est, selon un photographe de l'AFP.

La police israélienne a précisé qu'un missile avait frappé sur la région côtière, sans autre précision, provoquant "des dégâts matériels et sur les infrastructures". Le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix Rouge, a fait état de trois morts et 74 blessés dans quatre sites du centre du pays.

Cette salve a répondu à des frappes israélienne qui ont visé l'Iran pour la quatrième nuit consécutive.

Missiles sol-sol 

Israël a dit viser des "des dizaines" de sites de missiles sol-sol et des installations militaires dans l'ouest du pays et a bombardé la capitale ainsi que la ville sainte de Machhad à l'extrémité nord-est.

Les frappes ont fait au moins 224 morts depuis vendredi et plus d'un millier de blessés, a annoncé dimanche le ministère iranien de la Santé.

Côté israélien, le bilan des ripostes iraniennes depuis vendredi est de d'au moins 16 morts et 380 blessés, selon la police et les secours.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a également affirmé qu'une femme avait été tuée dans l'ouest de la Syrie après la chute d'un drone, probablement iranien.

Depuis vendredi, des correspondants de l'AFP et des témoins ont observé des dizaines de missiles volant dans le ciel syrien, certains étant interceptés et explosant dans différentes régions.

Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité.

Dimanche, une frappe a visé un immeuble d'habitation dans le centre de Téhéran, faisant au moins cinq morts selon la télévision. Un journaliste de l'AFP sur les lieux a fait état de "deux explosions" à quelques minutes d'intervalle, à proximité du ministère iranien des Communications.

Un épais nuage noir de fumée s'est élevé dans le ciel tandis que des badauds "figés par la stupeur, demeuraient sans voix", selon son témoignage.

"Bruit terrible" 

Le gouvernement iranien a annoncé que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d'abris anti-aériens dès dimanche soir.

Téhéran a annoncé dimanche la mort du chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, après la mort vendredi des deux plus hauts gradés du pays et de neuf scientifiques du programme nucléaire. Des dizaines de cibles ont été visées dans la capitale, notamment des sites liés au nucléaire et deux dépôts de carburant.

La majorité des commerces sont restés fermés dimanche et les routes pour quitter Téhéran étaient remplies de longues files de voitures.

"Nous n'avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd'hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran", a raconté Farzaneh, une femme au foyer de 56 ans qui allait vers le nord du pays.

Les missiles iraniens avaient déjà frappé la région de Tel-Aviv dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant des destructions à Bat Yam, au sud de la ville côtière, et à Tamra, une ville arabe dans le nord du pays.

"Il ne reste plus rien, plus de maison, c'est fini!", a confié Evguenia Doudka, une habitante de Bat Yam. "L'alerte a retenti et nous sommes allés dans l'abri. Soudain, tout l'abri s'est rempli de poussière, et c'est là que nous avons réalisé qu'une catastrophe venait de se produire".

"L'Iran paiera un prix très lourd pour le meurtre prémédité de civils, femmes et enfants", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Bat Yam.

Affirmant que l'Iran s'approchait du "point de non-retour" vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi une campagne aérienne massive contre la République islamique en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires.

Téhéran est soupçonné par les Occidentaux et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique. L'Iran, qui dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil, a promis dimanche une "réponse dévastatrice" aux attaques israéliennes et affirmé qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".

Appels à négocier 

Egalement dimanche, l'armée israélienne a annoncé avoir frappé l'aéroport de Machhad, deuxième  ville d'Iran, située dans le nord-est du pays à environ 2.300 kilomètres d'Israël. La ville abrite le sanctuaire de l'imam Reza, le site le plus sacré d'Iran pour les musulmans chiites. Il s'agit, selon l'armée, de la frappe la plus lointaine en territoire iranien menée depuis vendredi.

M. Netanyahu a par ailleurs déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu'Israël avait "détruit la principale installation" du site d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre).

Il a laissé entendre que les frappes sur l'Iran pourraient conduire à un changement à la tête du pays dirigé par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. "Ce pourrait certainement être le résultat parce que le régime iranien est très faible", a-t-il dit.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé lundi avoir dit à M. Netanyahu que la diplomatie était la meilleure solution "à long terme" avec l'Iran.

Le président américain Donald Trump, allié indéfectible d'Israël, a appelé dimanche les deux pays à "trouver un accord". Il a ajouté qu'il est "possible" que les Etats-Unis s'impliquent dans le conflit mais qu'ils ne sont "à cet instant pas impliqués".

 


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com