Ukraine : Macron remet l'Europe dans le jeu

Cette photo prise et publiée par le service de sécurité ukrainien le 15 avril 2021 montre des militaires des troupes spéciales du service de sécurité lors d'exercices antiterroristes à grande échelle dans la région de Kharkiv du pays. (Photo, AFP)
Cette photo prise et publiée par le service de sécurité ukrainien le 15 avril 2021 montre des militaires des troupes spéciales du service de sécurité lors d'exercices antiterroristes à grande échelle dans la région de Kharkiv du pays. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Ukraine : Macron remet l'Europe dans le jeu

  • La présence de plus de 100 000 soldats russes à la frontière ukrainienne fait craindre aux Occidentaux une invasion de l'Ukraine par la Russie qui a déjà annexé la Crimée en 2014
  • Ce conflit a fait plus de 13 000 morts et près de 1,5 million de déplacés et n'a jamais cessé malgré les accords de paix de Minsk

 

PARIS: En rencontrant Vladimir Poutine en pleine escalade russe aux portes de l'Ukraine, Emmanuel Macron a donné une nouvelle chance à la diplomatie et remis l'Europe dans le jeu, même s'il n'a pas convaincu tous ses alliés.


Le maître du Kremlin n'a certes pas desserré l'étau, plus de 100 000 soldats russes sont toujours stationnés près de la frontière avec l'Ukraine. Mais il s'est montré ouvert au dialogue.


"Aujourd'hui, il existe de vraies chances pour un règlement diplomatique", estime le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, après le marathon diplomatique du président français lundi et mardi à Moscou, Kiev et Berlin.


Emmanuel Macron a atteint son "objectif" en permettant "d'avancer" pour faire baisser la tension, a estimé pour sa part mercredi l'Elysée, tout en prévenant qu'il ne fallait pas attendre de "gains immédiats".


Le Kremlin a fait état de son côté de premiers "signaux positifs" concernant le règlement du conflit entre Kiev et les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.


En se confrontant pendant plus de cinq heures à Vladimir Poutine dans le décor magistral du Kremlin, le saint des saints de la puissance russe, le président français a aussi porté la voix de l'Europe.


Autour de la table, "les tensions étaient palpables", a raconté Emmanuel Macron aux journalistes qui l'accompagnaient, décrivant un homologue russe "déterminé, assez sûr de lui et avançant avec sa logique".

«Un garçon sympathique ?»
"C'est un bon négociateur (...). Quel aurait été son intérêt de nous dire (maintenant) : je vais enlever 20 000 hommes (de la frontière) parce que je suis un garçon sympathique ?", a-t-il relevé. "Est-ce que la tâche a une part d'ingratitude ? Oui, résolument. Est-ce que pour autant, il convient de l'abandonner ? Non".


Jusqu'alors, Vladimir Poutine entendait avant tout dialoguer avec Joe Biden. Face au front uni des Occidentaux, qui menacent la Russie de représailles économiques massives en cas d'attaque de l'Ukraine, il a fini par juger utile aussi de dialoguer avec les Européens. Après Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz se rendra à Moscou, le 15 février.


Pour autant, la défiance d'un certain nombre d'alliés reste vive, notamment en Europe de l'est, où la menace russe est jugée existentielle et le dialogue avec Moscou assimilé à de la faiblesse. Le président Macron, très conscient de ces réticences, a d'ailleurs multiplié les consultations avec leurs dirigeants, notamment son homologue polonais Andrzej Duda.


"Tout cela conforte le sentiment très répandu en Europe centrale, du nord et de l'est que la France et l'Allemagne ne sont pas des alliés réellement fiables quand il s'agit de dissuader et sanctionner des actes d'hostilité russe", lance Jakub Janda, directeur du European Values Center for Security Policy à Prague.

Des propos prêtés à Emmanuel Macron sur une possible "finlandisation" de l'Ukraine - une neutralité subie d'Helsinki au sortir de la guerre russo-finlandaise et durant toute la Guerre froide - ont aussi fait couler beaucoup d'encre, même si le chef de l'Etat a démenti avoir utilisé cette formule.

Macron a informé Biden de ses entretiens avec les dirigeants russe et ukrainien

Le président des Etats-Unis Joe Biden s'est entretenu mercredi au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, qui l'a informé de "ses récentes rencontres" avec les dirigeants russe et ukrainien à Moscou et Kiev, a annoncé la Maison Blanche.
"Ils ont aussi parlé des efforts diplomatiques et de dissuasion en cours, entrepris en coordination étroite avec nos alliés et partenaires, en réponse au déploiement militaire persistant de la Russie aux frontières de l'Ukraine", a dit la présidence américaine dans un bref communiqué, sans commenter l'issue de la visite d'Emmanuel Macron.Emmanuel Macron a assuré avoir reçu des gages du président russe pour qu'il n'y ait pas d'"escalade" supplémentaire, et Paris affirme que cette visite a permis d'"avancer" pour apaiser la situation.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait lui aussi montre d'optimisme, saluant mercredi les "progrès" nés de la reprise d'intenses échanges diplomatiques entre la Russie et les Occidentaux. 

"Aujourd'hui, il existe de vraies chances pour un règlement diplomatique", s'est félicité pour sa part le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, pour qui la situation reste "tendue, mais sous contrôle".

Les Etats-Unis se sont en revanche montrés très discrets jusqu'ici sur l'issue de la visite du président français.

Washington accuse Moscou de préparer une potentielle invasion à grande échelle de l'Ukraine à très court terme, même si les responsables américains estiment que Vladimir Poutine n'a pas encore pris la décision de passer ou non à l'offensive.

Les Occidentaux menacent la Russie de sanctions sans précédent en cas d'attaque.

«Finlandisation»
"Le fait de mentionner la finlandisation de l'Ukraine avant la réunion (avec Poutine) comme une solution possible est un indice troublant de la disposition au compromis sur la souveraineté de l'Ukraine", pointe Kristi Raik, directrice de l'institut de politique étrangère EFPI-Est à Tallinn.


Vladimir Poutine exige un engagement de l'Otan à ne pas s'élargir, notamment à l'Ukraine - mais aussi à la Finlande et la Suède - et à réduire sa présence militaire dans ses nouveaux Etats-membres aux portes de la Russie.


Au Royaume-Uni, déterminé à redonner tout son sens à la "Global Britain" après sa sortie de l'UE, l'initiative française suscite aussi le plus grand scepticisme. Pour le Guardian, Emmanuel Macron a "légitimé les demandes russes" sur l'architecture de sécurité en Europe en concédant qu'il ne pouvait y avoir de sécurité européenne sans sécurité russe.


Au final, le risque d'une guerre n'est toujours pas levé même si Moscou se défend de toute intention belliqueuse, fait observer le prestigieux Institut international d'études stratégiques (IISS) de Londres.


"La concentration militaire russe (aux portes de l'Ukraine) n'a pas l'air d'un bluff", estime Nigel Gould-Davis, expert à l'IISS. "A moins qu'ils (Macron et Scholz), ou des efforts parallèles des Etats-Unis, ne modifient les paramètres, un conflit militaire semble le scénario ultime le plus probable".


Mobilisation en soutien à Gaza: affrontements et intervention de la police sur le campus de la UCLA à Los Angeles

Des agents de la CHP marchent près d'un campement de partisans des Palestiniens de Gaza, sur le campus de l'UCLA, à Los Angeles, Californie, États-Unis, le 1er mai 2024. (Reuters)
Des agents de la CHP marchent près d'un campement de partisans des Palestiniens de Gaza, sur le campus de l'UCLA, à Los Angeles, Californie, États-Unis, le 1er mai 2024. (Reuters)
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  • Manifestants et contre-manifestants se sont opposés à coups de bâton et se sont lancé des projectiles
  • Quelques heures plus tôt, la police de New York avait délogé des manifestants pro-palestiniens barricadés dans un bâtiment de l'université Columbia, campus américain d'où est partie la mobilisation estudiantine pro-palestinienne

LOS ANGELES : Des affrontements ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi en marge d'un rassemblement étudiant dénonçant la guerre menée par Israël à Gaza à l'Université UCLA, à Los Angeles, dernier épisode d'un mouvement étudiant qui secoue les Etats-Unis.

Les heurts ont éclaté quand un important groupe de contre-manifestants, pour beaucoup masqués, a attaqué un campement pro-palestinien installé sur une pelouse de l'UCLA, selon un photographe de l'AFP sur place.

Les assaillants ont tenté d'enfoncer une barricade improvisée autour du campement, composée de barrières métalliques et de panneaux de contreplaqué. Manifestants et contre-manifestants se sont ensuite opposés à coups de bâton et se sont lancé des projectiles.

«La violence en cours à l'UCLA est absolument abjecte et inexcusable», a fustigé la maire de Los Angeles, Karen Bass, ajoutant que la police de la ville était déployée sur le campus.

Cette dernière a indiqué avoir été appelée en renfort par la direction après «de nombreux actes de violence commis dans le campement à l'intérieur du campus».

Tôt mercredi, les policiers étaient toujours présents en grand nombre sur le site universitaire.

Quelques heures plus tôt, la police de New York avait délogé des manifestants pro-palestiniens barricadés dans un bâtiment de l'université Columbia, intervenant manu militari sur le campus américain d'où est partie la mobilisation estudiantine pro-palestinienne.

Le campement de tentes installé sur la pelouse du site a été démantelé, a pu constater une journaliste de l'AFP dans la nuit de mardi à mercredi.

Environ 300 personnes ont été interpellées, a indiqué la police new-yorkaise.

Dans le sud-ouest du pays, la police de l'Université de l'Arizona a annoncé mercredi matin avoir utilisé du gaz lacrymogène pour disperser «un rassemblement illégal».

En Caroline du Nord, sur la côte est, la police est intervenue mardi pour évacuer un campement sur un campus de Chapel Hill, arrêtant plusieurs manifestants dans un face-à-face tendu.

- Accord -

Depuis deux semaines, les mobilisations de soutien à Gaza se multiplient à travers les campus américains, de la Californie aux grandes universités du nord-est, en passant par le sud et le centre du pays -- rappelant les manifestations contre la guerre du Vietnam.

Les étudiants appellent les établissements à couper les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël, et dénoncent le soutien de Washington à son allié israélien.

Se distinguant ainsi des autres institutions, l'université Brown dans l'Etat de Rhode Island a annoncé mardi avoir trouvé un accord avec les manifestants, prévoyant le démantèlement de leur campement en échange d'un vote de l'université en octobre sur d'éventuels «désinvestissements dans des +sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Gaza+».

A Columbia, les négociations entre direction et groupes étudiants n'avaient pas abouti. «Les événements de la nuit dernière sur le campus ne nous ont pas donné le choix», avait écrit la présidente de l'université, Minouche Shafik, dans une lettre rendue publique demandant à la police de New York d'intervenir sur le campus.

A Los Angeles, le président de l'UCLA Gene Block avait mis en garde avant les heurts de la nuit contre la présence de personnes extérieures à l'université.

Dimanche, des militants pro-palestiniens et pro-israéliens, soutenus par de nombreux manifestants extérieurs au campus, en étaient venus aux mains, avec des bousculades et des insultes.

«Beaucoup de manifestants et de contre-manifestants pratiquent leur militantisme de manière pacifique. Mais d'autres emploient des méthodes franchement choquantes et honteuses», avait écrit M. Block dans un message posté mardi sur le site de l'université.

«Ces incidents ont provoqué, tout particulièrement chez nos étudiants juifs, une profonde anxiété et de la peur», a-t-il ajouté.

- A 6 mois de la présidentielle -

Depuis le début du mouvement, des centaines de personnes - étudiants, enseignants et militants - ont été interpellées, parfois arrêtées et poursuivies en justice dans plusieurs universités du pays.

Les images de policiers anti-émeutes intervenant sur les campus, à la demande des universités, ont fait le tour du monde et on fait vivement réagir le monde politique, à six mois de la présidentielle dans un pays polarisé.

Joe Biden «doit faire quelque chose» contre ces «agitateurs payés», a déclaré mardi soir sur Fox News le candidat républicain Donald Trump. «Il nous faut mettre fin à l'antisémitisme qui gangrène notre pays aujourd'hui», a-t-il ajouté.

«Occuper par la force un bâtiment universitaire est la mauvaise approche» et ne représente «pas un exemple de manifestation pacifique», avait tonné avant l'intervention de la police John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.


Royaume-Uni: Premiers migrants arrêtés avant leur expulsion vers le Rwanda, d'autres campent à Dublin

Des demandeurs d'asile dormant dans des tentes à Dublin affirment que la vie sous les bâches est meilleure et plus sûre que le risque d'être envoyé par le Royaume-Uni au Rwanda  (Photo, AFP).
Des demandeurs d'asile dormant dans des tentes à Dublin affirment que la vie sous les bâches est meilleure et plus sûre que le risque d'être envoyé par le Royaume-Uni au Rwanda (Photo, AFP).
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  • L'adoption d'une loi permettant l'expulsion des migrants vers le Rwanda a déclenché leur départ du Royaume-Uni
  • Une centaine de tentes ont poussé devant l'Office, depuis que le gouvernement irlandais a cessé il y a quelques mois de fournir un hébergement aux demandeurs d'asile

LONDRES: Les premiers migrants susceptibles d'être expulsés par le Royaume-Uni vers le Rwanda ont été arrêtés et placés en détention, a annoncé mercredi le ministère britannique de l'Intérieur, sans préciser le nombre de personnes concernées.

"Les premiers migrants en situation irrégulière devant être expulsés vers le Rwanda ont été placés en détention à la suite d'une série d'opérations menées cette semaine à l'échelle nationale", écrit le Home Office dans un communiqué.

Davantage d'arrestations "devraient être menées dans les semaines à venir", a-t-il ajouté.

"Cette action est un élément clé du plan visant à assurer des vols vers le Rwanda dans les neuf à onze semaines à venir", a poursuivi le ministère.

Le gouvernement conservateur de Rishi Sunak a promis de mettre un terme aux traversées de la Manche par les migrants clandestins.

Le Parlement a adopté la semaine dernière une loi très controversée permettant d'expulser vers le Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.

Leur demande d'asile sera examinée dans ce pays d'Afrique de l'Est et ils ne pourront pas revenir au Royaume-Uni, quelle que soit l'issue de leur démarche.

Le gouvernement compte commencer les expulsions au début de l'été et espère qu'elles dissuaderont d'autres migrants de venir au Royaume-Uni.

Cette politique "montrera clairement que si vous venez ici illégalement, vous ne pouvez pas rester", redit le ministère de l'Intérieur dans son communiqué.

"Nos équipes (...) travaillent à un rythme soutenu pour arrêter rapidement les personnes qui n'ont pas le droit d'être ici, afin que nous puissions faire décoller les vols", a déclaré le ministre de l'Intérieur James Cleverly, cité dans le communiqué.


L'ONG HRW critique l'application mobile pour demander l'asile à la frontière mexicano-américaine

Des migrants de différentes nationalités demandant l'asile aux États-Unis voyagent à bord des wagons de marchandises du train mexicain connu sous le nom de « La Bête » alors qu'ils arrivent à la ville frontalière de Ciudad Juarez, dans l'État de Chihuahua, au Mexique, le 24 avril 2024 (Photo, AFP).
Des migrants de différentes nationalités demandant l'asile aux États-Unis voyagent à bord des wagons de marchandises du train mexicain connu sous le nom de « La Bête » alors qu'ils arrivent à la ville frontalière de Ciudad Juarez, dans l'État de Chihuahua, au Mexique, le 24 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Depuis mai 2023, avant de se présenter à la frontière, les demandeurs d'asile, sauf les mineurs isolés, sont censés obtenir un rendez-vous sur l'application téléphonique de la police américaine des frontières
  • Beaucoup des personnes interrogées ont fait état de nombreux problèmes pour utiliser l'application

WASHINGTON: L'obligation pour les demandeurs d'asile aux Etats-Unis d'obtenir un rendez-vous sur une application mobile avant de se présenter à la frontière avec le Mexique livre les migrants à la violence des cartels, déplore mercredi Human Rights Watch (HRW).

Depuis mai 2023, avant de se présenter à la frontière, les demandeurs d'asile, sauf les mineurs isolés, sont censés obtenir un rendez-vous sur l'application téléphonique de la police américaine des frontières ou s'être vu refuser l'asile dans un des pays traversés. Autrement, leur demande est présumée illégitime et ils risquent une procédure d'expulsion accélérée, leur interdisant pendant cinq ans l'entrée aux Etats-Unis.

Cette réglementation fait suite à la levée par l'administration du président démocrate Joe Biden d'une mesure de son prédécesseur républicain Donald Trump qui verrouillait depuis trois ans l'accès au territoire américain.

"Mais un résultat pratique reste le même pour les demandeurs d'asile", affirme HRW dans un rapport publié mercredi : pendant de longues semaines, voire des mois, "ils sont forcés d'attendre dans le nord du Mexique, ainsi que dans beaucoup d'autres villes ailleurs au Mexique par lesquelles transitent les migrants".

Systématiquement visés 

Ils y sont "systématiquement visés par les cartels qui, parfois avec l'aide de responsables des autorités mexicaines, les enlèvent, les rackettent, les agressent sexuellement et les dévalisent", énumère l'ONG.

L'exigence de prise de rendez-vous sur l'application crée un "filtrage numérique", qui livre "aux cartels une population vulnérable", selon le rapport, établi à partir d'interviews avec 128 demandeurs d'asile, des employés de centres d'accueil, des responsables mexicains et des employés d'organisations humanitaires.

Bien que l'inscription pour un rendez-vous sur l'application ne soit en principe pas obligatoire, dans les faits, les demandeurs qui se présentent à la frontière sans l'avoir préalablement obtenue sont éconduits par les autorités frontalières mexicaines et américaines, indique HRW.

Beaucoup des personnes interrogées ont fait état de nombreux problèmes pour utiliser l'application, notamment matérielles, techniques, ou linguistiques. L'application n'est ainsi disponible qu'en anglais, en espagnol et en créole haïtien.

Ces pratiques "violent le principe juridique fondamental de non-refoulement" des demandeurs d'asile vers des pays où leur vie ou leur liberté serait en danger, souligne l'ONG.

Elle exhorte donc l'administration Biden à donner instruction à la police des frontières de traiter toutes les demandes d'asile, indépendamment de la façon ou du lieu de dépôt, ainsi que de l'obtention d'un rendez-vous via l'application "CBP One" de la police des frontières.

Human Rights Watch lui suggère en outre d'en améliorer l'accessibilité et la facilité d'utilisation, y compris par l'ajout d'autres langues, comme l'arabe, le français, le russe, le chinois, le portugais, et de langages amérindiens.