Explosion des NFT, en dépit de l'impact désastreux sur l'environnement

L'artiste visuel vonMash, dans son studio à Springs, en Afrique du Sud, le 7 février 2022, alors qu'il travaille à la création d'un jeton non fongible (NFT) pour le marché de l'art numérique en ligne. (Luca Sola/AFP)
L'artiste visuel vonMash, dans son studio à Springs, en Afrique du Sud, le 7 février 2022, alors qu'il travaille à la création d'un jeton non fongible (NFT) pour le marché de l'art numérique en ligne. (Luca Sola/AFP)
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Publié le Lundi 14 mars 2022

Explosion des NFT, en dépit de l'impact désastreux sur l'environnement

  • La vente d'œuvres d'art sous forme de NFT (jetons non fongibles, en français) utilise la même technologie que les crypto-monnaies comme le bitcoin
  • La propriété de l'œuvre d'art est authentifiée par des énigmes mathématiques si complexes que les calculs nécessitent des entrepôts entiers d'ordinateurs

JOHANNESBURG, Afrique du Sud: L'art numérique n'est pas une nouveauté pour vonMash, qui présente ses créations «afro-déliques» mêlant peinture, vidéo et son. Mais lorsque le Sud-Africain a commencé à envisager de vendre ses œuvres sous forme de crypto-art sur une blockchain, il a hésité.

«Je n'y suis pas complètement favorable, en raison de la consommation d'énergie que cela nécessite», explique-t-il.

La vente d'œuvres d'art sous forme de NFT (jetons non fongibles, en français) utilise la même technologie que les crypto-monnaies comme le bitcoin. L'acheteur reçoit un jeton numérique vérifié, prouvant que l'œuvre est un original.

L'aubaine pour les artistes est que si leur œuvre prend de la valeur et est revendue, ils reçoivent un pourcentage de chaque future vente.

«Si quelqu'un d'autre achète mon NFT, je reçois automatiquement une part de cette somme», explique vonMash, dans son atelier du nord de Johannesburg. Alors que dans le marché traditionnel de l'art, si un acheteur paie cent dollars puis «revend l'œuvre à 100.000, je ne toucherais pas un centime» de cette plus-value.

Ce qui inquiète vonMash comme d'autres artistes, c'est la manière dont ces jetons numériques sont vérifiés.

La propriété de l'œuvre d'art est authentifiée par des énigmes mathématiques si complexes que les calculs nécessitent des entrepôts entiers d'ordinateurs. Les sociétés qui résolvent ces énigmes sont récompensées par de nouveaux jetons, et leurs solutions ajoutent un «bloc» à la chaîne d'authentification.

Ces calculs consomment de grandes quantités d'énergie, souvent produites par des centrales électriques au charbon.

La plupart des NFT sont actuellement échangés sur une plateforme appelée Ethereum. L'organisme de surveillance des technologies Digiconomist estime qu'Ethereum utilise autant d'électricité que l'ensemble des Pays-Bas, avec une empreinte carbone comparable à celle de Singapour.

Fans de K-pop dépités

«L'énergie qu'il faut pour la preuve d'authentification de l'œuvre d'art, c'est une folie», souligne vonMash.

Ces préoccupations climatiques suscitent des critiques acerbes contre les NFT. En Corée du Sud, des fans de K-pop ont lancé l'an dernier une campagne vigoureuse contre les projets de groupes connus comme BTS et ACE.

«Essentiellement, les NFT sont un système pyramidal géant qui détruit l'environnement», assure un commentaire largement retweeté de @ChoicewithACE, typique des messages qui ont incité le groupe à annuler son offre. Le label musical de BTS, Hybe, a reporté leur lancement, à la recherche d'alternatives plus écologiques.

En Afrique du Sud, la préoccupation de l'environnement va de soi pour beaucoup d'artistes. Le collectif The Tree a créé une plateforme permettant aux artistes de vendre des NFT, puis de collaborer avec une organisation du Cap appelée Greenpop qui plante des arbres pour compenser le carbone émis.

Fhatuwani Mukheli affirme que ce système l'a encouragé à vendre deux de ses NFT. «Le monde évolue constamment», dit l'artiste dans son loft du centre bouillonnant de Johannesburg. «Si je m'en tiens à ce que je connais, le bus va partir sans moi».

Pour vonMash, la solution consiste à contourner Ethereum pour placer ses œuvres sur une plateforme appelée Cardano, utilisant un système d'authentification différent.

Plutôt que résoudre des énigmes toujours plus difficiles - en consommant de l'électricité - les sociétés peuvent simplement donner les jetons qu'elles possèdent déjà.

En fait, elles utilisent leur argent sous forme de crypto-monnaie pour garantir l'authenticité d'une œuvre d'art numérique. Si quelqu'un essaie de manipuler le système ou commet simplement une erreur, il peut perdre sa participation financière au réseau.

 

La technologie sous-jacente peut être déroutante, mais la consultante en impact social Candida Haynes affirme que «pour la faire courte, il existe des NFT avec des options moins dangereuses pour l'environnement».

«En fin de compte, les développeurs de blockchains doivent aussi s'engager dans la durabilité. Et se préoccuper de tenir informés à ce sujet des gens moins geek, artistes compris», dit-elle


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.