KIEV: Les autorités ukrainiennes ont demandé lundi aux habitants de la ville de Novosselytsya (nord) de s'abriter après une "fuite" d'ammoniac dans une usine chimique voisine, des combats contre les troupes russes faisant toujours rage dans la région.
Vers 07H45 GMT, les services de secours ukrainiens ont indiqué sur Twitter que l'accident, causé par un bombardement d'origine non précisée, était "terminé".
Plus tôt, le gouverneur de la région de Soumy, Dmytro Jyvytsky, avait signalé une "fuite d'ammoniac" dans les installations de l'entreprise Sumykhimprom, affectant une zone de 2,5 kilomètres autour de l'usine, qui produit des engrais.
Les habitants ont été priés de chercher refuge dans des caves ou des immeubles de faible hauteur pour éviter toute exposition.
"L'ammoniac est plus léger que l'air, c'est pourquoi des abris, des caves et les étages inférieurs doivent être utilisés comme protection", a écrit M. Jyvytsky dans un message publié sur la messagerie Telegram.
Il a ajouté que des équipes de secours se trouvaient sur les lieux et que la ville voisine de Soumy - environ 250.000 habitants avant la guerre - n'était pas menacée dans l'immédiat, en raison de la direction des vents.
Le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov, a affirmé lundi matin qu'il s'agissait d'une "provocation" de Kiev pour accuser Moscou de "l'emploi d'armes chimiques", assurant que l'usine avait été minée par les "nationalistes ukrainiens".
L'usine de Sumykhimprom produit plusieurs types de fertilisants chimiques, selon le site internet de la société.
La ville de Soumy, à 350 kilomètres à l'est de la capitale Kiev, est le théâtre de combats intenses depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Elle est toujours sous le contrôle des troupes ukrainiennes.
Le gouvernement russe a multiplié récemment les allégations selon lesquelles l'Ukraine se préparerait à utiliser des armes chimiques et développerait un programme clandestin.
Dimanche soir, le ministère russe de la Défense avait affirmé que Kiev cherchait à "empoisonner massivement les habitants de la région de Soumy, en cas d'entrée dans la ville d'unités des forces armées russes".
La Russie a régulièrement nié avoir aidé la Syrie à utiliser des armes chimiques lors d'attaques contre sa population. Moscou a également nié avoir employé des substances chimiques contre l'opposant russe Alexeï Navalny et l'ancien agent russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, qui avaient été empoisonnés.