Israël enterre ses morts, craint une «vague» d'attaques

Israël commençait mercredi à enterrer ses morts et à traquer des proches d'un jeune Palestinien à l'origine d'une attaque qui a fait cinq morts la veille près de Tel-Aviv (Photo, AFP).
Israël commençait mercredi à enterrer ses morts et à traquer des proches d'un jeune Palestinien à l'origine d'une attaque qui a fait cinq morts la veille près de Tel-Aviv (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 mars 2022

Israël enterre ses morts, craint une «vague» d'attaques

  • Dimanche à Hadera, dans le nord d'Israël, deux policiers, dont une Franco-Israélienne, ont été tués dans une fusillade revendiquée par l'EI
  • t la police israélienne a identifié les assaillants qui ont été abattus comme des agents arabes israéliens de l'EI venant d'Umm al-Fahm, ville arabe du nord d'Israël

BNEI BRAK : Israël commençait mercredi à enterrer ses morts et à traquer des proches d'un jeune Palestinien à l'origine d'une attaque qui a fait cinq morts la veille près de Tel-Aviv, la troisième en une semaine dans le pays, faisant craindre le début d'une nouvelle "vague" de violence.

Mardi soir, un Palestinien du village de Yaabad, dans le nord de la Cisjordanie occupée, a ouvert le feu sur la foule en circulant en voiture dans la ville orthodoxe de Bnei Brak, et celle voisine de Ramat Gan, avant d'être abattu par les forces de l'ordre.

L'attaque a fait cinq morts, dont deux ouvriers ukrainiens et un policier arabe israélien, Amir Khoury, 32 ans ayant participé à l'opération pour abattre l'assaillant et qualifié de "héros" par la police.

Mercredi matin, les funérailles d'une première victime, le rabbin Avishai Yehezkel, et de Yaakov Shalom, ont débuté à Bnei Brak. Les corps des deux ouvriers ukrainiens, dont l'identité n'a pas été confirmée, doivent être rapatriés dans leur pays d'origine, alors que l'oraison funèbre du policier Khoury est prévue jeudi à Nazareth, dans le nord du pays.

"Son rêve était d'être policier. Je savais qu'il travaillait à Ramat Gan où a eu lieu l'attaque, mais je ne pensais pas qu'il allait être tué car à chaque fois que quelque chose se passait il s'en tirait, mais pas cette fois", a déclaré son frère, Michael, à la chaîne publique israélienne Kan.  

En mode «contre-terrorisme»

Dans la foulée de l'attaque à Bnei Brak, la police israélienne a dit se placer en mode "contre-terrorisme", et l'armée a déployé des renforts en Cisjordanie occupée et multiplié les arrestations mercredi notamment de membres de la famille de l'auteur de l'attaque, Dia Hamarshah, un Palestinien ayant passé quatre ans dans les prisons israéliennes, ont indiqué des sources sécuritaires.

Le mouvement islamiste armé Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza mais comptant aussi des supporters en Israël, à Jérusalem et en Cisjordanie, a salué l'attaque, vigoureusement condamnée toutefois par le président palestinien Mahmoud Abbas, l'ONU, la France, les Etats-Unis et l'Egypte notamment.

"Le meurtre de civils palestiniens et israéliens ne fait qu'aggraver davantage la situation alors que nous nous efforçons tous d'atteindre la stabilité", a déclaré dès mardi soir M. Abbas, qui s'était plus tôt cette semaine entretenu avec le roi de Jordanie, pays garant des lieux saints musulmans à Jérusalem, dans l'espoir d'éviter des débordements lors des grands rassemblements dans la ville Sainte liés au mois du jeûne de ramadan qui doit débuter ce week-end.

L'an dernier, des heurts à Jérusalem-Est, portion palestinienne de la Ville Sainte occupée par Israël, avaient mené à des affrontements sur l'Esplanade des Mosquées, puis à une guerre de 11 jours entre le Hamas et Israël.   

"Les forces de sécurité sont à l’œuvre. Nous allons combattre le terrorisme d'une main de fer (...). Israël est confronté à une vague de terrorisme arabe meurtrière", a déclaré de son côté le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, en référence aussi aux deux précédentes attaques, le 22 mars et dimanche, perpétrées par des Arabes israéliens liés à la mouvance djihadiste.

Israël: deux Ukrainiens tués dans l'attaque à Bnei Brak

Deux Ukrainiens figurent parmi les victimes de l'attaque armée ayant fait cinq morts mardi soir dans la banlieue de la métropole israélienne Tel-Aviv, ont indiqué mercredi matin les autorités israéliennes et ukrainiennes.

"Deux ressortissants ukrainiens de 23 et 32 ans" figurent parmi les victimes de l'attaque qui a fait cinq morts dont un policier mardi soir à Bnei Brak, ville ultra-orthodoxe en banlieue de Tel-Aviv, a annoncé la police dans un communiqué. 

L’ambassade d'Ukraine en Israël a condamné dans un communiqué "l'attaque terroriste haineuse à Bnei Brak qui a fait cinq morts. Et c'est avec une profonde douleur que nous confirmons que deux citoyens ukrainiens sont au nombre des victimes". 

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février, des milliers d'Ukrainiens ont trouvé refuge en Israël, pays où vivent plus d'un million de juifs originaires de l'ex-URSS. 

Du Hamas à l'EI ?

Si l'an dernier la guerre a opposé l'Etat hébreu au Hamas, mouvement islamiste palestinien, cette fois les autorités craignent de voir aussi des attaques inspirées ou liées à l'organisation jihadiste Etat Islamique.  

Dimanche à Hadera, dans le nord d'Israël, deux policiers, dont une Franco-Israélienne, ont été tués dans une fusillade revendiquée par l'EI. Et la police israélienne a identifié les assaillants qui ont été abattus comme des agents arabes israéliens de l'EI venant d'Umm al-Fahm, ville arabe du nord d'Israël.

Le 22 mars, à Beersheva, grande ville du désert du Néguev, dans le sud du pays, quatre Israéliens -deux hommes et deux femmes- ont été tués dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier perpétrée par un enseignant condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l'EI.

Mercredi matin, alors que les rumeurs se propageaient en  Israël sur de possibles attaques à travers le pays, la police a annoncé aussi l'arrestation d'une personne de 18 ans à Rahat, dans le Néguev, soupçonnée d'être un membre de l'EI.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.