L'humour de l'écrivain ukrainien Andreï Kourkov, face au «tsar» Poutine

L'écrivain ukrainien Andreï Kourkov voit l'humour comme une arme face à un «tsar» qu'il trouve «très vieux», le président Vladimir Poutine (Photo, AFP).
L'écrivain ukrainien Andreï Kourkov voit l'humour comme une arme face à un «tsar» qu'il trouve «très vieux», le président Vladimir Poutine (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

L'humour de l'écrivain ukrainien Andreï Kourkov, face au «tsar» Poutine

  • Ce francophile trouve quelques torts à la littérature française
  • Face à l'intérêt suscité en raison de l'actualité, l'éditeur français a triplé un premier tirage de 6 000 exemplaires

PARIS: L'écrivain ukrainien Andreï Kourkov voit l'humour comme une arme face à un "tsar" qu'il trouve "très vieux", le président Vladimir Poutine, égratignant au passage une certaine littérature française trop déprimée à son goût.

Le romancier, qui a publié en français "Les Abeilles grises" en février, était de passage à Paris mercredi soir pour une conférence au Centre culturel de l'ambassade d'Ukraine, avant de repartir vendredi dans le pays où il vit et a assisté il y a plus de 30 jours aux premiers bombardements dans la capitale.

Comme dans ses livres, où l'absurde et le comique côtoient le tragique, il a fait rire un auditoire majoritairement fait de compatriotes... dans un français très fluide.

"J'étais à Londres, j'étais ce matin encore à Oslo, là je suis à Paris. Et partout je me sens chez moi... parce que partout il y a des drapeaux ukrainiens !", a-t-il relevé.

Ce francophile trouve quelques torts à la littérature française. "Je pense que la littérature passe de l'énergie: la littérature de happy end, d'espoir. C'est peut-être banal mais elle aide les gens à rester optimistes. La littérature comme Céline... Houellebecq... j'aime ces livres aussi, mais il y a des lectures qui détestent la vie", a-t-il considéré.

"Les Abeilles grises", paru en russe en 2018, raconte le conflit dans l'est de l'Ukraine du point de vue d'un retraité des mines du Donbass reconverti en apiculteur, qui tente d'offrir des "vacances" à ses insectes en les emmenant en Crimée.

Face à l'intérêt suscité en raison de l'actualité, l'éditeur français a triplé un premier tirage de 6 000 exemplaires, et également réimprimé le roman le plus connu de l'auteur, "Le Pingouin".

Poutine «très vieux»

"Je fais ce que je peux faire. J'écris sur la guerre, j'explique les raisons derrière la guerre. J'essaie de comprendre la mentalité de Poutine, qui est très fragile, très vieux, qui se cache, qui ne veut pas parler aux gens, et dont l'entourage est devenu trop petit", a expliqué le romancier de 60 ans.

Mais au moment de finir ce roman qui raconte le conflit mené par les séparatistes russes, "je ne pensais pas qu'on pouvait lancer une guerre totale du style de la Deuxième guerre mondiale, en Europe, au XXIe siècle", a-t-il admis.

Celui qui se définit comme "écrivain russophone ukrainien" et "Russe ethnique né à Léningrad" parie aujourd'hui sur un conflit long.

"Ça va durer peut-être jusqu'à la mort de Poutine. Peut-être jusqu'à la mort de Poutine numéro 2, parce que 80% des Russes soutiennent Poutine", a-t-il souligné.

"Ils sont habitués à avoir un tsar qui reste tsar jusqu'à sa mort. Parfois quand ils ne sont pas très contents avec le tsar ils le tuent, et adorent le suivant. C'est une grande différence dans les mentalités, parce que les Ukrainiens n'acceptent pas le tsar", a-t-il poursuivi.

Selon lui, ses compatriotes ne capituleront jamais. "Pour les Ukrainiens, la liberté est plus importante que l'argent, que la qualité de la vie, que la stabilité. Et pour les Russes la stabilité est plus importante".

Andreï Kourkov a prévenu qu'il rentrait en Ukraine dès vendredi. "Je pense que les écrivains doivent rester dans le pays où ils écrivent. Parce que si un écrivain devient un exilé, il ne perd pas seulement le contact avec les gens de ce pays. Il perd les sujets, les histoires, et il ne sera jamais capable de comprendre les gens d'un pays nouveau: il écrira sur l'exil et la vie des exilés".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.