Un yakuza japonais et des militaires thaïlandais arrêtés à New York pour trafic de drogues et d'armes

La police royale thaïlandaise montre le chef des yakuzas à la retraite Shigeharu Shirale 10 janvier 2018 dans la province de Lopburi (Photo, AFP).
La police royale thaïlandaise montre le chef des yakuzas à la retraite Shigeharu Shirale 10 janvier 2018 dans la province de Lopburi (Photo, AFP).
La police royale thaïlandaise montre le chef des yakuzas à la retraite Shigeharu Shirale 10 janvier 2018 dans la province de Lopburi (Photo, AFP).
La police royale thaïlandaise montre le chef des yakuzas à la retraite Shigeharu Shirale 10 janvier 2018 dans la province de Lopburi (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 08 avril 2022

Un yakuza japonais et des militaires thaïlandais arrêtés à New York pour trafic de drogues et d'armes

  • Takeshi Ebisawa, qui est, selon les autorités, un chef yakuza, cherchait à acheter des armes automatiques, des roquettes, et même des missiles sol-air
  • Les trois ressortissants thaïlandais étaient, depuis 2019, dans le viseur d'une enquête en Thaïlande de l'agence antidrogue américaine DEA

NEW YORK: La justice américaine a dévoilé jeudi une enquête criminelle au coeur de mafias et de rébellions asiatiques avec l'arrestation à New York d'un chef yakuza japonais et de trois Thaïlandais, dont deux hauts gradés militaires, pour trafic de drogues et d'armes entre les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie.

Le Japonais Takeshi Ebisawa et les Thaïlandais Sompak Rukrasaranee, Somphob Singhasiri et Suksan Jullanan, interpellés dans la mégapole américaine lundi et mardi, sont poursuivis pour trafic d'héroïne, de méthamphétamines et d'armes de guerre, ainsi que pour blanchiment d'argent, a annoncé dans un communiqué le procureur fédéral de Manhattan.

Les trois ressortissants thaïlandais étaient, depuis 2019, dans le viseur d'une enquête en Thaïlande de l'agence antidrogue américaine DEA. D'après les premiers éléments révélés par la justice américaine, ces hommes vendaient de grosses quantités de drogues acquises auprès d'une rébellion de Birmanie, l'Armée unie de l'Etat Wa (UWSA).

Takeshi Ebisawa, qui est, selon les autorités, un chef yakuza, cherchait à acheter des armes automatiques, des roquettes, des mitrailleuses et même des missiles sol-air au profit des rebelles tamouls du Sri Lanka (Tigres de libération de l'Eelam tamoul, LTTE) ainsi que pour l'UWSA, l'Union nationale karen (KNU) et l'Armée de l'Etat shan en Birmanie.

Autant de groupes rebelles armés qui se battent depuis de décennies contre les gouvernements birman et sri-lankais.

Le 3 février 2021, selon le récit de la justice américaine, M. Ebisawa et un complice se rendent à Copenhague, au Danemark, pour y acquérir auprès d'agents de la DEA et de policiers danois -- infiltrés et sous couverture -- des armes américaines, dont des roquettes antichars.

Ils se font aussi montrer des photos et vidéos de missiles Stinger rendus célèbres dans les guerres d'Afghanistan pour viser des aéronefs.

Pour la justice américaine, "M. Ebisawa et ses complices ont scellé des contrats avec des agents infiltrés de la DEA pour acheter des armes de guerre et vendre de larges quantités de drogues".

La "drogue était destinée aux rues de New York et les cargaisons d'armes pour des groupes factieux de pays instables", a encore dénoncé le procureur de Manhattan, Damian Williams.

L'enquête a permis de révéler que le Thaïlandais Suksan Jullanan était un général de l'armée l'air de son pays, et Sompak Rukrasaranee un officier à la retraite.

La justice américaine n'a toutefois pas dit quand et comment les quatre hommes étaient entrés aux Etats-Unis avant d'être arrêtés à New York.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.