A Paris, une plongée au cœur du Machu Picchu et des trésors du Pérou

Une visiteuse regarde des œuvres exposées dans le cadre de l'exposition «Machu Picchu et les trésors du Pérou» à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot à Paris, le 14 avril 2022 . (Bertrand-Guay / AFP)
Une visiteuse regarde des œuvres exposées dans le cadre de l'exposition «Machu Picchu et les trésors du Pérou» à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine au Palais de Chaillot à Paris, le 14 avril 2022 . (Bertrand-Guay / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 15 avril 2022

A Paris, une plongée au cœur du Machu Picchu et des trésors du Pérou

  • Ouverte à partir de samedi à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, «Machu Picchu et les trésors du Pérou» a été préparée «en pleine crise du Covid»
  • A grand renfort d'ambiances sonores et lumineuses, imitant les bruits de la forêt, cette expérience débute par une immersion dans l'environnement naturel andin et se poursuit par une découverte physique et didactique de ces trésors

PARIS : Or et argent à profusion, parures royales spectaculaires et objets funéraires jamais sortis du Pérou sont présentés à Paris pour une exposition inédite consacrée au «Machu Picchu», zénith de l'empire inca, et aux royaumes précolombiens qui l'ont précédé. 

Ouverte à partir de samedi à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, «Machu Picchu et les trésors du Pérou» a été préparée «en pleine crise du Covid», à un moment où l'ancienne cité impériale inca, perchée à 2.400 m d'altitude, «était fermée aux touristes», explique Carole Fraresso, commissaire et chercheuse associée au musée Larco de Lima.

Le site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, a alors été filmé par des drones. Cela a permis de réaliser une expérience virtuelle immersive qui donne l'illusion, assis dans un fauteuil, de survoler la mystérieuse cité tel un condor et de s'y promener sur les traces d'un héros mythologique mi-homme, mi-félin, Ai Apaec.

A grand renfort d'ambiances sonores et lumineuses, imitant les bruits de la forêt, cette expérience débute par une immersion dans l'environnement naturel andin et se poursuit par une découverte physique et didactique de ces trésors.

Leur histoire est racontée par une signalétique nourrie de réalité augmentée (textes, images, vidéos, objets animés en 3D).

L'exposition, qui doit ensuite voyager pendant plusieurs années, restitue «les réussites des civilisations de l'ancien Pérou (Chavin, Nasca, Mochica, Huari, Chimu) à travers une sélection d'environ 200 objets issus de 3.000 ans de civilisation» qui ont précédé l'empire inca, souligne Mme Fraresso. Ce dernier n'a duré qu'environ 90 ans. Le Machu Picchu, construit aux alentours de 1450, en symbolise l'apogée.

- Nature, chamanisme -

Parures royales, bijoux et objets de culte en turquoise, tuniques de momies...: outre une profusion de splendeur, le visiteur découvre «comment ces sociétés pensaient et voyaient le monde sur trois niveaux: celui d'en haut supérieur, céleste; celui d'en bas, des ancêtres et des morts; et au milieu, celui des hommes», raconte la commissaire.

Agricoles et dépendant «essentiellement des cycles des saisons et du bon vouloir de la nature» pour survivre, elles sont «en connexion permanente avec ces mondes» auxquels elles font appel.

Les prêtres observent les phénomènes naturels, les astres, les décryptent et constituent un «calendrier agraire».

Lien ancestral entre la religion et la nature, ils opèrent une «transformation chamanique, en absorbant des substances hallucinogènes pour accéder à la perception de l'animal: l'oiseau, symbole du monde d'en haut, le serpent qui se faufile dans le monde d'en bas, et le félin qui représente le pouvoir sur terre», détaille-t-elle.

- Sacrifices humains -

Pour «assurer une bonne récolte ou conjurer la colère des divinités après des pluies diluviennes», elles ont aussi recours au «sacrifice humain», explique Mme Fraresso.

Il débute par un combat entre guerriers, le sang du vaincu étant offert aux divinités au sommet du temple. «Parfois de jeunes vierges sont endormies avec de la +chicha+, bière de maïs fermentée -- utilisées pour toutes les cérémonies -- et enterrées vivantes», ajoute la commissaire.

Chez les Incas, les sacrifices humains ont lieu lors de la mort d'un seigneur ou d'un roi, l'accession au pouvoir, la naissance d'un fils... Le coeur de lamas et d'enfants est alors arraché. Plusieurs couteaux et ustensiles sacrificiels sont exposés.

«Toutes ces civilisations expliquent ce qu'a été l'empire inca, avec des incroyables gestionnaires et militaires assurant l'expansion et l'administration d'un vaste territoire de plus de 900.000 km2», ajoute Mme Fraresso. Les Incas ont notamment développé le plus vaste réseau routier existant avant l'ère industrielle.

«Leur grande force, ajoute-t-elle, a été de savoir intégrer les réussites des civilisations antérieures».

Le Machu Picchu, abandonné après l'effondrement de cet empire et à l'arrivée des conquistadors espagnols, est resté caché pendant 500 ans, avant d'être révélé au monde par l'explorateur américain Hiram Bingham, et ses premiers clichés en 1913.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Short Url
  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Short Url
  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Short Url
  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com