Hommage slamé au «moderne» Du Bellay sous la coupole de l'Académie française

Satire des «vices» pontificaux, colère contre un «chien envieux», supplique à la «France, mère des arts»: les vers de Joachim Du Bellay (1522-1560), déclamés et slamés avec force, résonnent sous la coupole de l'Académie française à Paris. (AFP)
Satire des «vices» pontificaux, colère contre un «chien envieux», supplique à la «France, mère des arts»: les vers de Joachim Du Bellay (1522-1560), déclamés et slamés avec force, résonnent sous la coupole de l'Académie française à Paris. (AFP)
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Publié le Samedi 30 avril 2022

Hommage slamé au «moderne» Du Bellay sous la coupole de l'Académie française

  • L'auditoire est sous le charme et tout particulièrement son invité de marque: l'écrivain et académicien Erik Orsenna qui, recueil des «Regrets» en main, applaudit
  • Du Bellay, dit Erik Orsenna, «c'est la vie, c'est exactement le reflet de ce nous vivons (...) dans la violence, dans l'espérance, dans la crainte, dans la fureur, dans l'invention. La langue en est le reflet, le moteur»

PARIS: Satire des "vices" pontificaux, colère contre un "chien envieux", supplique à la "France, mère des arts": les vers de Joachim Du Bellay (1522-1560), déclamés et slamés avec force, résonnent sous la coupole de l'Académie française à Paris.


"Comme un, qui veut curer quelque cloaque immunde/S'il n'a le nez armé d'une contresenteur": roulant les "r" et avec force gestes, Antoine Brémaud, 18 ans, étudiant en lettres à l'université d'Angers, s'est lancé le premier vendredi dans cette performance de diction de sonnets en ancien français.


Vêtu d'un costume gris, il s'est échauffé la voix au préalable avec cinq de ses camarades (trois filles, deux garçons) sous la direction du musicien Denis Raisin Dadre, entre l'austère statue de Napoléon et le cénotaphe de Mazarin (monument funéraire sans corps) qui ornent le hall menant à la salle de la coupole, espace solennel où se tiennent les sessions d'intronisation des membres de l'Académie française.


Fondateur du collectif angevin Doulce Mémoire, spécialisé dans la musique de la Renaissance, M. Dadre accompagne les six étudiants et leur professeure de littérature du XVIe siècle, Luce Albert, "fan de slam", pour cet hommage inédit au poète né il y a 500 ans.


S'il a le trac, Antoine le masque bien. Dès qu'il commence, sa voix porte. Il scande avec élégance et assurance les mots plein de malice des "Regrets" de Du Bellay, originaire, comme lui, d'Angers.

«Espérance, sauvagerie»
Antoine explique avoir choisi ce sonnet parce qu'il "témoigne bien de cette verve de Du Bellay qu'on a trop associé à la mélancolie, à la nostalgie. C'est un fervent rêteur qui sait aussi manier les mots pour attaquer et faire rire", ajoute-t-il, évoquant sa "modernité".


Suivent notamment le sonnet 130 ("Et je pensois aussi ce que pensoit Ulysse/ Qu’il n’estoit rien plus doux que voir encor' un jour") et un slam dédié à un autre sonnet dans lequel Du Bellay attaque un personnage qu'il ne nomme pas. Parfois, deux musiciens jouant de l'épinette (famille du clavecin, ndlr) et du luth accompagnent les étudiants.


La performance est filmée et sera retransmise sur internet dans le cadre de l'hommage rendu au poète par l'Institut de France, qui abrite l'Académie française et ses quatre soeurs (beaux-arts, sciences, sciences morales et politiques, inscriptions et belles lettres), ainsi que France-Mémoire, chargée des commémorations nationales, précise son directeur, Yves Bruney.


L'auditoire est sous le charme et tout particulièrement son invité de marque: l'écrivain et académicien Erik Orsenna qui, recueil des "Regrets" en main, applaudit. "Cela montre à quel point cette langue du XVIe siècle est celle d'aujourd'hui ! Toute cette espérance et cette sauvagerie, c'est grâce à vous qu'elle va continuer !", lance-t-il, enthousiaste.


Il a lui-même, dit-il, slamé avec "Grand Corps malade" et le rappeur Abd al Malik, qui n'a pu être présent vendredi. L'artiste a envoyé une petite vidéo retransmise sous la coupole, encourageant les étudiants à se servir comme ils le font de la langue française pour "magnifier Du Bellay", "poétiser le monde" et "faire acte de résistance" en montrant comment cette langue est "celle de tous".


Du Bellay, dit Erik Orsenna, "c'est la vie, c'est exactement le reflet de ce nous vivons (...) dans la violence, dans l'espérance, dans la crainte, dans la fureur, dans l'invention. La langue en est le reflet, le moteur". 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com