Les autorités iraniennes pressées de respecter les droits des travailleurs en pleine phase de protestations

Des travailleurs iraniens transportant des marchandises au bazar Molavi, dans le sud de Téhéran, le 20 juin 2021. (Fichier/AFP)
Des travailleurs iraniens transportant des marchandises au bazar Molavi, dans le sud de Téhéran, le 20 juin 2021. (Fichier/AFP)
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Publié le Samedi 30 avril 2022

Les autorités iraniennes pressées de respecter les droits des travailleurs en pleine phase de protestations

  • Human Rights Watch : « Les militants syndicaux iraniens ont payé un lourd tribut à la répression gouvernementale »
  • Les poursuites et les détentions de militants syndicaux sont monnaie courante en Iran depuis l'intensification des manifestations, avec au moins 69 arrestations l'année dernière

LONDRES : Human Rights Watch a exhorté les autorités iraniennes à garantir les droits des travailleurs face aux difficultés économiques et politiques croissantes. 

Aux côtés de Human Rights Act, une association iranienne de défense des droits, HRW a déploré la détérioration des conditions économiques du pays et les tentatives du régime d'étouffer les protestations et les dissensions croissantes.

« Les militants syndicaux iraniens ont été à l'avant-garde de la lutte pour les droits à la liberté d'association et de réunion en Iran, et ils ont payé un lourd tribut à la répression gouvernementale », a déclaré Tara Sepehri Far, chercheuse senior sur l'Iran à HRW, avant la Journée internationale des travailleurs du 1er mai.

« Les autorités iraniennes devraient reconnaître les droits des syndicats et s'engager dans des efforts réels pour résoudre les problèmes économiques croissants du pays. »

Les poursuites et les détentions de militants syndicaux sont monnaie courante en Iran depuis l'intensification des manifestations, avec au moins 69 arrestations l'année dernière.

Selon l'ARH, des dizaines de personnes ont été convoquées pour être interrogées, et des membres de l'Association professionnelle des enseignants iraniens ont été harcelés et interrogés alors qu'ils réclamaient une augmentation des salaires et une amélioration des conditions de travail. Ismaël Abdi, secrétaire de l'association, est détenu depuis cinq ans.

La HRA a déclaré qu'au moins 45 462 travailleurs subissent un retard de salaire, contre 34 318 lors de la précédente évaluation annuelle.

73% des retards de salaires proviennent du secteur public, notamment des municipalités iraniennes.

Les protestations ont été déclenchées par une détérioration des niveaux de santé et de sécurité au travail, la HRA ayant déclaré que 10 707 travailleurs avaient été blessés depuis mai 2021.

Le nombre de décès est encore plus inquiétant, les statistiques officielles révélant qu'au moins 1 200 personnes sont mortes d'accidents du travail au cours des 12 dernières années.

De 2008 à 2018, 15 997 travailleurs iraniens ont perdu la vie dans des incidents liés au travail, selon l'Organisation iranienne de médecine légale. 

L'année dernière, quelque 780 grèves distinctes ont été dénombrées par l'ARH. Elle fait état de quelque 4 042 protestations et 1 169 grèves d'associations ouvrières et commerciales depuis 2018.

La loi iranienne interdit aux travailleurs de créer des syndicats au-delà des groupes autorisés par le gouvernement. Néanmoins, des milliers de travailleurs iraniens se sont rassemblés pour former de grands syndicats indépendants.

« Les violations continues et généralisées des droits des travailleurs et des militants du droit du travail en Iran sont très préoccupantes", a déclaré Skylar Thompson, coordinatrice principale de la défense des droits à HRA.

« Le nombre même d'événements relevés par HRA au cours des dernières années souligne l'urgence d'une réforme vu les lacunes de la protection des droits des travailleurs. »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.