Enquête aux Etats-Unis sur 5 décès d'enfants d'hépatites inexpliquées

Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis enquêtent sur 109 cas infantiles d'une forme mystérieuse d'hépatite le 6 mai 2022 (Photo, APF).
Les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis enquêtent sur 109 cas infantiles d'une forme mystérieuse d'hépatite le 6 mai 2022 (Photo, APF).
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Publié le Samedi 07 mai 2022

Enquête aux Etats-Unis sur 5 décès d'enfants d'hépatites inexpliquées

  • Aux Etats-Unis, les cas ont été recensés dans 25 Etats et territoires américains, et les enfants touchés ont un âge médian de seulement 2 ans
  • A cause de leur jeune âge, les enfants concernés n'étaient pour la plupart pas éligibles pour être vaccinés contre le Covid-19

WASHINGTON: Les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi enquêter sur 109 cas d'hépatites inexpliquées chez des enfants aux Etats-Unis, dont cinq décès. 

Ces cas de sévères inflammations du foie nourrissent également les inquiétudes en Europe, où de nombreux cas ont aussi été détectés, et les scientifiques du monde entier s'activent pour en comprendre la cause. 

Aux Etats-Unis, les cas ont été recensés dans 25 Etats et territoires américains, et les enfants touchés ont un âge médian de seulement 2 ans, a précisé un responsable des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) lors d'une conférence de presse.

A cause de leur jeune âge, les enfants concernés n'étaient pour la plupart pas éligibles pour être vaccinés contre le Covid-19. 

"La vaccination contre le Covid-19 n'est pas la cause" de cette maladie, a martelé Jay Butler, directeur adjoint en charge des maladies infectieuses pour les CDC, en disant vouloir mettre un terme aux rumeurs circulant sur internet.

Il a précisé que l'infection au Covid-19 elle-même n'était en revanche pas écartée comme cause potentielle. 

Les CDC privilégient toutefois la piste d'un certain type d'adénovirus -- des virus assez communs, mais qui n'étaient jusqu'ici pas connus pour causer des cas d'hépatites chez des enfants en bonne santé. 

Il a été confirmé que plus de la moitié des enfants touchés aux Etats-Unis avaient été testés positifs à l'adénovirus dit "de type 41", jusqu'ici davantage connu pour provoquer des gastro-entérites. Cet adénovirus a également été détecté chez de nombreux enfants touchés en dehors des Etats-Unis.

L'une des hypothèses est que la réaction face à cet adénovirus puisse être perturbée par un autre facteur, comme l'infection au Covid-19 ou des facteurs environnementaux, par exemple le contact avec des animaux ou une toxine.

"Les enquêteurs ici et dans le monde travaillent dur pour déterminer la cause", a assuré Jay Butler.

Greffes de foie

Les parents sont encouragés à surveiller les éventuels symptômes chez leurs enfants (vomissements, urine foncée, selles claires, jaunisse...), et à contacter leur médecin en cas d'inquiétude.

Il y a deux semaines, les CDC avaient émis une alerte de santé à destination des médecins, afin qu'ils fassent connaître aux autorités tout cas suspecté d'hépatite à l'origine inconnue. 

Les 109 cas détectés sont survenus sur les sept derniers mois, a précisé M. Butler. Et 14% des enfants touchés ont dû recevoir une greffe de foie. 

Si 90% des enfants ont dû être hospitalisés, dans la majorité des cas, ils ont ensuite guéri. 

"Nous savons que cette nouvelle peut être inquiétante, notamment pour les parents de jeunes enfants. Il est important de se rappeler que ces hépatites sévères sont rares", a voulu rassurer M. Butler.

Il a précisé que le nombre de visites pédiatriques aux urgences pour cause d'hépatites n'était pour le moment pas anormalement élevé aux Etats-Unis, contrairement au Royaume-Uni. 

Quelque 163 cas ont été recensés au Royaume-Uni, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires britanniques. 

En dehors des Etats-Unis, plus de 200 cas au moins ont été recensés, a précisé un autre responsable des CDC.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.