Les funérailles de Shireen Abu Akleh se tiennent vendredi à Jérusalem

Le corps de Shireen Abu Akleh, journaliste d'Al-Jazeera tuée, à Jérusalem-Est, le 12 mai 2022 (Photo, AFP).
Le corps de Shireen Abu Akleh, journaliste d'Al-Jazeera tuée, à Jérusalem-Est, le 12 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 mai 2022

Les funérailles de Shireen Abu Akleh se tiennent vendredi à Jérusalem

  • La dépouille de cette figure de la chaîne Al Jazeera a été transférée à Jérusalem, où ses funérailles auront lieu dans une église
  • Plusieurs milliers de Palestiniens lui ont rendu hommage jeudi

JERUSALEM: Les funérailles de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, tuée mercredi à Jénine par balle lors d'une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée, doivent se tenir vendredi dans une église de Jérusalem.

La dépouille de cette figure de la chaîne qatarie Al Jazeera a été transférée à Jérusalem, où ses funérailles auront lieu dans une église. Shireen Abu Akleh, chrétienne de 51 ans née à Jérusalem-Est, doit être enterrée le même jour près de ses parents dans un cimetière à proximité de la Vieille Ville.

Plusieurs milliers de Palestiniens lui ont rendu hommage jeudi. Représentants palestiniens, diplomates étrangers et une foule de Palestiniens ont participé à la cérémonie officielle à Ramallah, au siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, où le cercueil de la journaliste enveloppé du drapeau palestinien a été transporté.

Shireen Abu Akleh portait un gilet pare-balles siglé "presse" et un casque de reportage à Jénine, ville située en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans, quand elle a reçu une balle dans la tête.

L'annonce de son décès a suscité une vive émotion dans les Territoires palestiniens et dans le monde arabe où ses reportages ont été suivis pendant plus de deux décennies, ainsi qu'en Europe et aux Etats-Unis.

Plusieurs rassemblements spontanés ont eu lieu dans les Territoires palestiniens pour protester contre sa mort et une rue de Ramallah va être rebaptisée à son nom.

Preuve médico-légale

Shireen "était la soeur de tous les Palestiniens", a déclaré mercredi à l'AFP, la voix nouée de sanglots, son frère Antoun Abu Akleh. "Ce qui s'est passé ne peut être passé sous silence (...) Elle ne sera pas oubliée".

L'armée israélienne a lancé ces dernières semaines plusieurs opérations dans le camp de réfugiés de Jénine, un bastion des factions armées palestiniennes dans le nord de la Cisjordanie d'où étaient originaires des auteurs d'attaques meurtrières en Israël.

L'origine de la balle fatale a donné lieu à diverses affirmations.

Al Jazeera a accusé les forces israéliennes d'avoir tué "de façon délibérée" et de "sang froid" sa journaliste star.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a de son côté suggéré qu'elle avait "probablement" succombé à un tir de combattants palestiniens.

Mais quelques heures plus tard, son ministre de la Défense Benny Gantz a indiqué que l'armée "n'était pas certaine de la manière dont elle a été tuée". "C'est peut-être un Palestinien qui a tiré sur elle (...) Le tir est peut-être aussi venu de notre côté, nous enquêtons".

"Nous avons besoin de la preuve médico-légale" des Palestiniens, y compris la balle ayant tué la journaliste, afin de mener une enquête "complète", a ajouté M. Gantz.

Israël a réclamé la balle aux Palestiniens afin que soit menée "une enquête scientifique pour retracer l'origine du tir", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire israélienne.

L'Etat hébreu a également proposé à des responsables palestiniens et américains "d'être présents" lors de l'examen, selon la même source.

Divergences sur l'enquête

L'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas a de son côté rejeté l'idée d'une enquête conjointe avec Israël, accusant l'armée israélienne de l'avoir tuée.

"Nous tenons les autorités israéliennes d'occupation complètement responsables de sa mort", a déclaré M. Abbas durant la cérémonie de jeudi, expliquant son refus d'une enquête conjointe par le fait que "les autorités israéliennes ont commis ce crime et nous ne leur faisons pas confiance". Il a affirmé vouloir saisir la Cour pénale internationale.

"L'enquête doit être complètement indépendante", a affirmé Hussein al-Sheikh, un ténor de l'Autorité palestinienne, promettant de rendre publics les résultats "avec grande transparence".

"Malheureusement, l'Autorité palestinienne empêche à ce stade toute possibilité d'une enquête conjointe ou même l'accès aux conclusions élémentaires qui sont nécessaires pour parvenir à la vérité", a estimé pour sa part Naftali Bennett.

Les Etats-Unis ont "condamné fermement le meurtre" et appelé à une enquête "transparente", de préférence conjointe entre Israéliens et Palestiniens. L'ONU et l'Union européenne ont plaidé pour une investigation "indépendante".

En visite à Téhéran jeudi, l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani a accusé Israël d'avoir tué la journaliste. "Il faut réclamer des comptes aux auteurs de ce crime odieux", a-t-il déclaré.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.