L'émir du Koweït hospitalisé, le prince héritier assure l'intérim

L’émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah saluant une délégation officielle aux côtés du prince héritier Cheikh Nawaf al-Ahmad al-Jaber al-Sabah. (AFP/KUNA)
L’émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah saluant une délégation officielle aux côtés du prince héritier Cheikh Nawaf al-Ahmad al-Jaber al-Sabah. (AFP/KUNA)
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Publié le Dimanche 19 juillet 2020

L'émir du Koweït hospitalisé, le prince héritier assure l'intérim

  • L’émir du Koweït, riche pays pétrolier du Golfe, âgé de 91 ans et au pouvoir depuis 2006, a été admis à l'hôpital pour "subir des examens médicaux"
  • Une partie des prérogatives de l’émir du Koweit Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a été provisoirement transférée au prince héritier, Cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah, 83 ans

KOWEÏT : Le Koweït a annoncé samedi le transfert de certains pouvoirs de l’émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah à son prince héritier après son hospitalisation, a rapporté l’agence de presse officielle Kuna. L’émir du Koweït, riche pays pétrolier du Golfe, âgé de 91 ans et au pouvoir depuis 2006, a été admis à l'hôpital pour "subir des examens médicaux" selon Kuna.

"Le prince héritier (cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah) va exercer temporairement certaines prérogatives de l'émir", a annoncé le cabinet de l'émir cité par cette agence.

En septembre 2019, cheikh Sabah avait subi des examens médicaux aux États-Unis. Il avait subi l'ablation de l'appendice en 2002 et s'était fait poser un stimulateur cardiaque en février 2000. En 2007, il avait subi une opération des voies urinaires aux États-Unis.

Homme politique de l'ombre, cheikh Nawaf, 83 ans, a été nommé prince héritier en 2006, après avoir occupé plusieurs postes importants, dont celui de ministre de la Défense en 1990, au moment de l'invasion de l'émirat par les troupes irakiennes de Saddam Hussein.

Après l'annonce de son hospitalisation samedi, cheikh Sabah a reçu des appels téléphoniques du roi Salmane d'Arabie saoudite et de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, selon Kuna.

Considéré comme l'architecte de la politique étrangère du Koweït moderne, cheikh Sabah a tenté une médiation dans le différend qui oppose depuis 2017 le Qatar à ses voisins du Golfe et à l'Égypte. Allié des États-Unis, le Koweït est également proche de l'Iran, et tente d'apaiser la situation entre tous les protagonistes dans une région du Golfe de plus en plus troublée.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.