Caracalla Dance Theater illumine les soirées de Riyad

Spectacle Jamil et Bouthaïna, Riyad. (Photo fournie)
Spectacle Jamil et Bouthaïna, Riyad. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

Caracalla Dance Theater illumine les soirées de Riyad

  • La troupe s’est produite dans les théâtres et dans les festivals les plus prestigieux du monde
  • «Nous avons tenu à intégrer dans la production des artistes saoudiens, des acteurs de compagnies traditionnelles, et ils ont adoré participer au spectacle»

BEYROUTH: Créée en 1968 par Abdel-Halim Caracalla, la compagnie Caracalla Dance Theater a dépassé les frontières libanaises. Elle est devenue une véritable institution dans le monde arabe. La troupe s’est produite dans les théâtres et dans les festivals les plus prestigieux du monde, où elle est plébiscitée par le public. 

À l’occasion de son passage à Riyad pour la présentation de l’œuvre théâtrale Jamil et Bouthaïna, l’une des plus célèbres histoires d’amour du monde arabe, Arab News en français s’est entretenu avec Ivan Caracalla, le directeur du Caracalla Dance Theater. 

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Portrait Ivan Caracalla.(Photo fournie) 

«Jamil et Bouthaïna est une production que nous avons d'abord montée en 2019 pour le festival Tantora, dans la cité historique nabatéenne d’AlUla, sur la scène Maraya. C’est un lieu exceptionnel: couvert de miroirs, il reflète dans la salle le désert qui l’entoure», confie Ivan Caracalla. 

ivan caracalla
Ivan Caracalla. (Photo fournie).

«Contactés par la Commission royale pour AlUla, nous avions reçu une invitation pour participer à ce festival d’hiver à travers un spectacle donné pendant trois soirs. En même temps nous a été suggéré son sujet: le récit de l’amour platonique qui unit Jamil et Bouthaïna. Cette histoire s’est déroulée à Wadi al-Qura, à AlUla, donc dans cette même région, à l’époque omeyyade», précise le directeur artistique. 

Patrimoine littéraire arabe 

Ce récit fait partie du patrimoine littéraire arabe au même titre que les amours légendaires d’Antar et Abla. «À l'Ouest, vous avez Roméo et Juliette, et dans le royaume d'Arabie saoudite, ils considèrent Jamil et Bouthaïna comme Roméo et Juliette», ajoute Ivan Caracalla. 
 

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Spectacle Jamil et Bouthaïna, Riyad. (Photo fournie)

Plus de trois cents artistes créateurs, écrivains, poètes – entre autres – participent à la réalisation de cette œuvre exceptionnelle, qui réunit principalement sur scène six acteurs et deux actrices. Fait exceptionnel, des artistes saoudiens ont également été sollicités: ils interprètent dix rôles secondaires dans certaines scènes, accompagnant les membres prestigieux du Caracalla Dance Theater. 

«J'ai mis environ huit mois pour préparer la pièce avant AlUla et quatre pour élaborer le scénario. Nous avons tenu à intégrer dans la production des artistes saoudiens, des acteurs de compagnies traditionnelles, et ils ont adoré participer au spectacle. Ils étaient bons sur scène, montraient beaucoup de talent. Auprès de ce nouveau public, il est nécessaire de progresser à petits pas; c’est la meilleure approche artistique possible», explique le metteur en scène. 

«Sensibiliser le public» 

«Peu après, nous avons été contactés par le ministère de la Culture. Il a souhaité que la pièce soit présentée, en coopération avec l'Autorité du théâtre et des arts du spectacle, au public saoudien, à Riyad. Il s’agissait de sensibiliser le public à ce récit qui fait partie de son patrimoine à travers la performance artistique. Nous sommes très heureux et fiers d’avoir rencontré le public à Riyad», confie Ivan Caracalla. 

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Spectacle Jamil et Bouthaïna, Riyad. (Photo fournie)

«Notre première expérience face à un public saoudien date d’il y a deux ans. C’était à AlUla. Cette aventure a été étrange et chaleureuse à la fois. Étrange parce que le public saoudien nous découvrait dans son pays, et chaleureuse parce que ces spectateurs savent apprécier les expériences qu’il découvre», explique Ivan Caracalla. 

«Aujourd’hui, deux ans et demi plus tard, en jouant à Riyad, il s’agissait d’une expérience complètement différente. Le public d’ici, à ma grande surprise, est passionné par les arts. Il s’est vraiment imprégné de l’atmosphère de la pièce, du spectacle. Je dois avouer que c’est une expérience d’autant plus forte que toutes les personnes que nous avons rencontrées étaient enthousiastes. Elles nous avaient vus pendant des années à la télévision ou dans les grandes capitales du monde telles que Londres, Paris ou Beyrouth. Ils étaient d’autant plus fiers de nous accueillir à Riyad», ajoute-t-il. 

«Aujourd’hui, nous sommes heureux d’avoir surmonté la pandémie, une période difficile pour les arts et la culture – particulièrement au Liban. Nous avons souffert de la crise économique et politique qui sévit dans le pays, comme tout le monde. Nous n'avons bénéficié du soutien d'aucun gouvernement, d'aucune association artistique; nous n’avons pas reçu d’aide du ministère de la Culture. Mais nous nous sommes battus, nous n'avons pas arrêté, nous avons continué à faire des répétitions, à payer les danseurs, à maintenir la compagnie. Finalement, ce dur labeur a payé puisque nous sommes sur scène à nouveau», se réjouit-il. 

«Nous avons de nombreuses représentations prévues ainsi que des projets en cours. À titre d’exemple, ici, en Arabie saoudite, nous avons signé un accord avec la Commission du théâtre et des arts de la scène de Riyad, qui propose un partenariat culturel à long terme. Caracalla Dance Theater est désormais considéré comme un acteur important de la renaissance culturelle que connaît le royaume d'Arabie saoudite», se félicite le metteur en scène. 

«Mon père, Abdel-Halim Caracalla, ma sœur, Elissar – la chorégraphe de la troupe – et moi-même sommes fiers de cette mission et de cette confiance. Nous avons tant à offrir, grâce à notre expérience et au caractère contemporain de notre approche, pour rapprocher les cultures est et ouest», conclut Ivan Caracalla. 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.