La guêpe à papier cultive la différence

La guêpe à papier vient d'entrer dans le cercle très fermé des animaux jugés capables de former un concept abstrait, comme celui de la ressemblance ou différence entre deux choses. (AFP).
La guêpe à papier vient d'entrer dans le cercle très fermé des animaux jugés capables de former un concept abstrait, comme celui de la ressemblance ou différence entre deux choses. (AFP).
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Publié le Mercredi 20 juillet 2022

La guêpe à papier cultive la différence

  • La plupart des espèces savent distinguer une chose essentielle d'une autre, comme le bon d'un mauvais fruit ou le cri d'un congénère de celui d'un prédateur
  • Primates mis à part, un petit nombre d'espèces possède un tel don, notamment les corvidés, pigeons, perroquets, dauphins et canetons. Chez les invertébrés, il n'a été répertorié qu'avec l'abeille européenne

PARIS : La guêpe à papier vient d'entrer dans le cercle très fermé des animaux jugés capables de former un concept abstrait, comme celui de la ressemblance ou différence entre deux choses.

La plupart des espèces savent distinguer une chose essentielle d'une autre, comme le bon d'un mauvais fruit ou le cri d'un congénère de celui d'un prédateur. Très peu sont capables de former un concept abstrait comme celui de "pareil/pas pareil", et de l'appliquer à différentes situations.

Primates mis à part, un petit nombre d'espèces possède un tel don, notamment les corvidés, pigeons, perroquets, dauphins et canetons. Chez les invertébrés, il n'a été répertorié qu'avec l'abeille européenne.

Il faut y ajouter désormais Polistes fuscatus, la guêpe à papier, à en croire l'étude publiée mercredi dans les Proceedings B de la Royal Society britannique.

Cet insecte social est réputé pour sa capacité à distinguer sans faillir les visages de ses congénères. Une équipe de neurobiologistes de l'Université américaine du Michigan a exploré sa capacité à faire mieux.

Ils ont d'abord "appris" aux guêpes à associer une paire d'images ou d'odeurs, semblables ou différentes, à un courant électrique inoffensif mais désagréable, et la paire inverse à l'absence de choc.

Chaque guêpe s'est retrouvée dans un cube dont les parois portait par exemple une paire de couleurs identiques. Elle y restait deux minutes en y subissant un courant électrique transmis par le sol, puis après une pause d'une minute, elle était placée dans un autre cube, sans courant, où se trouvait une paire de couleurs différentes l'une de l'autre.

Moins d'un million de neurones

Les paires de stimuli, des couleurs, visages de guêpe ou odeurs, étaient changées entre chaque séance de façon à ce que l'animal n'associe pas une paire particulière au choc électrique.

Après quatre séances d'apprentissage et une pause de trois quarts d'heure, la guêpe subissait un test censé vérifier si elle avait intégré la notion de "pareil/pas pareil".

Elle était placée dans une boîte où elle avait le choix entre se diriger vers une extrémité portant une paire de stimuli identiques ou vers celle en portant des différents. Le bon choix consistant à se diriger vers la paire de stimuli associée dans son expérience à l'absence de choc électrique.

Dans un premier temps, le genre de stimulus, -couleur, visage ou odeur-, était identique à celui de la phase d'apprentissage mais pas le stimulus lui-même, la couleur changeait par exemple. Après dix essais, et une nouvelle pause, l'expérience était renouvelée avec un genre de stimulus jamais rencontré par l'animal, comme par exemple l'odeur après les couleurs.

Dans les deux cas, la guêpe a passé le test avec plus de 80% de réussite, bien au delà de la seule chance. Un résultat complètement indépendant du genre de stimulus impliqué.

Et un exploit en considérant que la cervelle de cette guêpe, comme celle de l'abeille européenne, compte moins d'un million de neurones, quand celle du pigeon dépasse les 300 millions et celle du macaque six milliards, remarquent les chercheurs. Et qui leur fait penser que l'apprentissage du concept "pareil/pas pareil" est peut-être plus répandu chez les insectes qu'anticipé.

Au-delà ils concluent que le "système nerveux miniature des insectes n'impose pas de limite à la sophistication de leur comportement", selon l'étude.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.