La Poste enterre le timbre rouge traditionnel, qui se dématérialise

Le timbre rouge de la «lettre prioritaire», qui permet d'affranchir un pli pour une distribution le lendemain (à J+1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée « e-Lettre rouge », dématérialisée, pour l'expédition des envois vraiment urgents. (Photo, AFP)
Le timbre rouge de la «lettre prioritaire», qui permet d'affranchir un pli pour une distribution le lendemain (à J+1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée « e-Lettre rouge », dématérialisée, pour l'expédition des envois vraiment urgents. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

La Poste enterre le timbre rouge traditionnel, qui se dématérialise

Le timbre rouge de la «lettre prioritaire», qui permet d'affranchir un pli pour une distribution le lendemain (à J+1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée « e-Lettre rouge », dématérialisée, pour l'expédition des envois vraiment urgents. (Photo, AFP)
  • La Poste va supprimer le timbre rouge des lettres urgentes l'an prochain pour le remplacer par une version télétransmise
  • Ce service coûtera 1,49 euro, contre 1,43 euro pour le timbre rouge actuel

PARIS: Le bon vieux timbre rouge des lettres urgentes est en sursis: La Poste va le supprimer l'an prochain pour le remplacer par une version télétransmise, une décision emblématique de l'effondrement des envois de courrier traditionnel en France à l'ère du numérique. 

Le groupe public va revoir au 1er janvier 2023 la gamme des services postaux de base, pour faire des économies et tâcher de suivre l'évolution des usages, bouleversés par l'essor des messageries électroniques et des paiements en ligne. 

Il s'agit pour le patron de la branche Service-Courrier-Colis Philippe Dorge de « conforter l'avenir du courrier » et de « pérenniser le service universel postal », qui garantit notamment une distribution six jours sur sept et des tarifs abordables pour les envois les plus courants. 

Concrètement, le timbre rouge de la « lettre prioritaire », qui permet d'affranchir un pli pour une distribution le lendemain (à J+1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée « e-Lettre rouge », dématérialisée, pour l'expédition des envois vraiment urgents. 

Il faudra envoyer un document, jusqu'à trois feuillets, avant 20H00 sur le site laposte.fr, depuis un bureau de poste, sur un automate ou avec l'aide d'un postier. Le document sera imprimé à proximité du destinataire, mis sous enveloppe --comportant une image de timbre rouge-- et distribué le lendemain. 

« En toute confidentialité », assure M. Dorge. 

Ce service coûtera 1,49 euro, contre 1,43 euro pour le timbre rouge actuel. 

« Les volumes de J+1 ont été divisés par 14 depuis 2008 », avec actuellement 300 millions d'envois sur les 7 milliards de lettres acheminées dans l'année par La Poste (deux fois moins qu'en 2013), explique M. Dorge. Ce qui commence à coûter cher et à peser sur l'environnement puisque le groupe utilise des avions, camions et camionnettes de moins en moins remplis. 

« Les clients ont d'autres attentes aujourd'hui », insiste le responsable, dont les services ont interrogé 22 000 clients. « Il y a moins de besoin de rapidité. » 

Lettre turquoise 

« De toute façon c'est devenu trop cher, et ça n'arrive jamais le lendemain », a réagi Antoine, cadre parisien bougon rencontré devant la poste centrale de la capitale, rue du Louvre. 

Pour Marie Janson, occupée à sa correspondance dans le bureau de poste, le rouge était une question de standing. « Ça permet de montrer du respect à ses correspondants. Jamais je ne mettrais un timbre vert », moins cher, dit-elle. 

« C'est dommage, on ne pourra plus poster un chèque urgent », note Vincent Petit, un quinquagénaire qui, à la réflexion, n'a pas acheté de timbre rouge depuis des lustres. 

Pour ce genre d'envoi important exigeant une traçabilité, La Poste va proposer une « Lettre turquoise services plus », nettement plus chère, distribuée le surlendemain (à J+2), avec des notifications de suivi et une compensation forfaitaire en cas de retard important. Elle sera proposée à partir de 2,95 euros, en fonction du poids. 

Autre changement notable au 1er janvier 2023: un courrier acheminé avec un timbre vert, le plus utilisé pour les envois du quotidien, sera plus lent, distribué à J+3 et non plus à J+2. 

Son prix restera inchangé, à 1,16 euro pour les envois jusqu'à 20 grammes. Ce timbre sera aussi proposé l'an prochain sous une forme numérique, avec un code alphanumérique de huit caractères, vendu en ligne au même prix, qu'il suffira de recopier sur l'enveloppe. 

Chaque foyer français dépensera en moyenne environ 37 euros en produits postaux cette année; contre 38 euros en 2021, selon le groupe public. 

Cette évolution, validée par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), vise à réduire le déficit du service universel postal, une obligation légale qui coûte plus d'un milliard d'euros au groupe public. L'Etat doit en prendre 500 millions à sa charge. 

La Poste compte aussi réduire de 25% ses émissions de CO2 pour le transport du courrier d'ici 2030 par rapport à la situation actuelle, en remplissant mieux ses camions et en n'utilisant plus d'avions dans l'Hexagone (dès l'an prochain). Elle devrait alors transporter 3 à 4 milliards de plis, selon M. Dorge.


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
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  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
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  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.