"Possessions", un polar de Canal+ aux frontières du réel made in Israël

L'actrice française Nadia Tereszkiewicz lors d’un photocall au Grand Palais, à Paris, le 3 mars 2020. (François Guillot / AFP)
L'actrice française Nadia Tereszkiewicz lors d’un photocall au Grand Palais, à Paris, le 3 mars 2020. (François Guillot / AFP)
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Publié le Vendredi 30 octobre 2020

"Possessions", un polar de Canal+ aux frontières du réel made in Israël

  • L'actrice Nadia Tereszkiewicz, dont c'est la première série, joue le rôle principal, Natalie, une française expatriée en Israël
  • Canal+ a eu l'envie de développer cette série, créée par Shachar Magen ("Sirènes"), en partant d'une image forte: "celle d'une mariée avec sa robe pleine de sang devant tous les témoins du mariage"

PARIS : Canal+ lance lundi la série "Possessions", un thriller troublant et imprégné de fantastique, créé par la chaîne française mais filmé en Israël et dans les territoires palestiniens avec un casting franco-israélien.

L'actrice Nadia Tereszkiewicz, dont c'est la première série, joue le rôle principal, Natalie, une française expatriée en Israël. Le soir-même de ses noces, elle est accusée d'avoir assassiné son époux. Elle va faire la rencontre de Karim, un diplomate français, interprété par Reda Kateb, qui lui apporte son aide face à un appareil judiciaire israélien redoutable. En 6 épisodes de 52 minutes, il va tenter de résoudre ce crime troublant en explorant le passé mystérieux de Natalie.

Petit à petit, au lieu d'éclaircir les événements, la série brouille les pistes et instille le doute chez le téléspectateur : la jeune femme est-elle une redoutable manipulatrice ou bien la victime d'une machination... voire d'une force maléfique ?

Canal+ a eu l'envie de développer cette série, créée par Shachar Magen ("Sirènes"), en partant d'une image forte: "celle d'une mariée avec sa robe pleine de sang devant tous les témoins du mariage", a raconté lors d'une présentation à la presse Fabrice de La Patellière, directeur de la fiction chez Canal+, séduit par l'idée "d'un thriller qui glisse peu à peu vers le fantastique, sans tomber dans L'exorciste".

Un "conte cruel"

La série surfe sur le clash des cultures entre le cartésianisme de Karim ou le flegme des policiers israéliens, et les mythes et superstitions du judaïsme incarnées notamment par la mère de Natalie. Et les dialogues sont presque autant en français qu'en hébreu, donnant une couleur particulière au projet, non sans poser un défi aux acteurs dont beaucoup ne parlaient qu'une des deux langues...

Il s'agit d'une forme de "conte cruel", un genre qui permet par la fiction de s'échapper d'une réalité souvent difficile en Israël, a expliqué l'écrivaine Valérie Zenatti qui a coécrit le scénario avec Shachar Magen. Celui-ci, après s'être inspiré des sirènes, dans sa précédente série, s'est cette fois appuyé "sur un autre mythe moins connu, le dibbouk", confie-t-elle.

C'est "une âme blessée qui peut venir hanter les vivants, mais aussi aimer la personne qu'elle possède", dit l'auteure.

La série est servie par un décor évocateur et ambigu: la ville de Beersheva, "un lieu improbable planté au milieu du désert, avec une lumière violente qui va se projeter sur l'histoire de cette famille", ajoute la coscénariste qui a habité plusieurs années dans cet endroit singulier.

Le poids des traditions

Pour le réalisateur Thomas Vincent, "c'est un western polanskien, un western psychique ou mythologique; un mélange entre l'intime et le fantastique d'un côté, et cette terre mythique, la terre de la Bible, une terre originelle".

"Possessions" est aussi une réflexion sur les sociétés française et israélienne, les rapports pleins de tensions entre ces deux pays, et les pesanteurs liées au mariage et aux traditions religieuses et culturelles.

Natalie doit lutter en permanence pour ne pas se laisser étouffer: par sa famille (surtout sa mère, qui lui répète qu'elle voudrait la faire revenir dans son ventre pour mieux la protéger); et par les multiples règles qu'elle est censée suivre en tant que femme, expatriée, épouse et juive dans une société israélienne conservatrice et un milieu bourgeois qu'elle intègre par son mariage...

On pourrait aussi être tenté d'y voir en filigrane une métaphore de l'occupation de la Palestine, tant le titre de la série se prête à de multiples interprétations, comme le suggère Reda Kateb: "derrière le S de Possessions, il y a plein de choses: lorsque je joue, c'est un peu un rite de possession, on se laisse posséder comme dans une transe; et c'est aussi une série féministe qui raconte comment, lorsque les hommes n'arrivent pas à posséder les femmes, ils disent qu'elles sont possédées..." (AFP)

 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.