Zawahiri, successeur sans charisme de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda

Une image fixe d'une vidéo diffusée par la branche médiatique d'Al-Qaïda, as-Sahab, et obtenue le 8 juin 2011 avec l'aimable autorisation du Site Intelligence Group, montre Ayman al-Zawahiri alors qu'il prononce un éloge funèbre pour le chef d'Al-Qaïda tué Oussama ben Laden dans une vidéo diffusée sur des forums djihadistes. SITE INTELLIGENCE GROUP / AFP
Une image fixe d'une vidéo diffusée par la branche médiatique d'Al-Qaïda, as-Sahab, et obtenue le 8 juin 2011 avec l'aimable autorisation du Site Intelligence Group, montre Ayman al-Zawahiri alors qu'il prononce un éloge funèbre pour le chef d'Al-Qaïda tué Oussama ben Laden dans une vidéo diffusée sur des forums djihadistes. SITE INTELLIGENCE GROUP / AFP
Short Url
Publié le Mardi 02 août 2022

Zawahiri, successeur sans charisme de Ben Laden à la tête d'Al-Qaïda

  • Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, était entré dès l'âge de 15 ans chez les Frères musulmans et aura survécu à plus de 40 ans de djihad, une rarissime longévité
  • Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d'Al-Qaïda, il n'aura jamais acquis l'aura macabre d'Oussama Ben Laden

PARIS: Gestionnaire falot à la tête d'Al-Qaïda comparé à son prédécesseur Ben Laden, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, dont la mort a été annoncée lundi par Joe Biden, a théorisé l'essaimage des franchises djihadistes sans vraiment les contrôler.

S'il fut l'un des concepteurs des attentats du 11 septembre 2001, "le plus grand succès de Zawahiri est d'avoir maintenu Al-Qaïda vivante", selon Barak Mendelsohn, professeur à l'université Haverford de Pensylvannie.

Mais il a dû pour se faire multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak. Et accepter que celles-ci s'émancipent peu à peu.

Le théoricien à la barbe fournie et aux larges lunettes, aisément reconnaissable à sa bosse sur le front, était entré dès l'âge de 15 ans chez les Frères musulmans et aura survécu à plus de 40 ans de djihad, une rarissime longévité, avant d'être tué à 71 ans dans une attaque de drone.

Annoncé mort ou mourant à plusieurs reprises, il avait multiplié récemment les signes de vie. "L'aisance et la capacité de communication apparemment accrues d'al-Zawahiri ont coïncidé avec la prise de contrôle de l'Afghanistan par les Talibans", selon un rapport de l'ONU publié à la mi-juillet.

Limité, sclérosé

Malgré son rôle dans les attentats de 2001, la signature fondamentale d'Al-Qaïda, il n'aura jamais acquis l'aura macabre d'Oussama Ben Laden.

Paradoxalement, les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture, un record, tout en semblant, presque, se désintéresser de lui. Jusqu'à l'annonce par le président américain en personne de sa mort, lors d'une "opération antiterroriste" ce week-end.

Né le 19 juin 1951 à Maadi, près du Caire, au sein d'une famille bourgeoise, --son père était un médecin réputé et son grand-père un grand théologien de la mosquée d'Al-Azhar dans la capitale égyptienne--, Ayman al-Zawahiri devient chirurgien.

Ses convictions sont précoces: il intègre la confrérie des Frères musulmans dès l'adolescence.

Impliqué dans l'assassinat, en 1981, du président égyptien Anouar al-Sadate, il est emprisonné pendant trois ans puis rejoint l'Arabie saoudite et le Pakistan au milieu des années 1980, où il soigne les djihadistes combattant les Soviétiques et rencontre Ben Laden.

Longtemps à la tête du Jihad islamique égyptien (JIE), il ne rejoindra Al-Qaïda qu'à la fin des années 90.

Quel successeur ?

Les Etats-Unis le mettent sur leur "liste noire" pour avoir soutenu les attentats contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie en août 1998. Il est également condamné à mort par contumace en Egypte pour de nombreux attentats, dont celui de Louxor, en 1997 (62 morts dont 58 touristes étrangers).

En 2002 puis en 2007, il est annoncé mort mais réapparaît. Devenu le bras droit de Ben Laden, il est également son médecin. Il "n'est pas intéressé par le combat dans les montagnes. Il réfléchit plus sur le plan international", disait de lui Hamid Mir, biographe de Ben Laden, cité par le think tank Counter-Extremism Project (CEP).

Avec lui, de fait, "Al-Qaïda est devenue de plus en plus décentralisée, l'autorité reposant principalement dans les mains des responsables de ses filiales", ajoute le CEP qui lui attribue pour autant un rôle de premier plan dans la réorganisation de nombreux groupes djihadistes.

Depuis 2011, il a vécu terré entre Pakistan et Afghanistan, limitant ses apparitions à des vidéos de prêches monotones. Qu'il soit responsable de son déclin ou qu'il ait réussi à l'amortir, il laisse à tout le moins une organisation aux antipodes de l'internationale djihadiste en guerre contre les Etats-Unis, dont rêvait Ben Laden.

La suite ? Saif al-Adel, ex-lieutenant-colonel des Forces spéciales égyptiennes et figure de la vieille garde d'Al-Qaïda, est souvent cité pour reprendre les rênes. Sauf si une jeune génération venait à émerger.

Dans tous les cas, la nébuleuse devra encore s'imposer vis-à-vis de son grand rival, le groupe Etat islamique, avec lequel elle s'affronte, idéologiquement et militairement, sur de multiples terrains de prédation.

Selon la dernière évaluation de l'ONU, le contexte international est toutefois "favorable à Al- Qaïda qui entend à nouveau être reconnu comme le fer de lance du djihad mondial (...) et pourrait à terme constituer une menace plus importante".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com