Électricité: des entreprises désemparées face à des prix toujours plus hauts

Des factures multipliées par deux, voire par six: certaines entreprises s’inquiètent alors que les prix de l'électricité pour cet hiver flambent à des niveaux inédits. (AFP).
Des factures multipliées par deux, voire par six: certaines entreprises s’inquiètent alors que les prix de l'électricité pour cet hiver flambent à des niveaux inédits. (AFP).
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Publié le Jeudi 11 août 2022

Électricité: des entreprises désemparées face à des prix toujours plus hauts

  • Les prix de l'électricité n'ont cessé de grimper, pour atteindre des records, en particulier en France, où ils ont presque doublé en quelques semaines
  • Si les particuliers sont protégés par le "bouclier énergétique" mis en place par le gouvernement, les professionnels se montrent de plus en plus inquiets

PARIS: Des factures multipliées par deux, voire par six: certaines entreprises s’inquiètent alors que les prix de l'électricité pour cet hiver flambent à des niveaux inédits en raison d'un ensemble de causes, dont les problèmes du parc nucléaire français.

Les prix de l'électricité n'ont cessé de grimper, pour atteindre des records, en particulier en France, où ils ont presque doublé en quelques semaines. L'électricité pour livraison l'an prochain s'échangeait sur les marchés à terme à plus de 550 euros le mégawattheure, contre moins de 100 euros il y a un an.

Si les particuliers sont protégés par le "bouclier énergétique" mis en place par le gouvernement, les professionnels se montrent de plus en plus inquiets.

La Fédération nationale du bois (FNB) a ainsi écrit en juillet à la Première ministre Élisabeth Borne pour l'alerter sur une situation "dramatique".

"La spéculation qui gagne le secteur de l’électricité prend une telle ampleur que la continuité de l’activité de nos entreprises n’est plus garantie pour cet hiver et au-delà", selon elle.

"Depuis cette lettre la situation s’est fortement dégradée car les prix ne font que grimper", s'inquiète Nicolas Douzain-Didier, le délégué général de la fédération. "Nous sommes dans une impasse sans solution".

Groupe électrogène 

Une spirale que connaît bien Yannick Chopin, dont l'entreprise de fabrication de palettes située en Mayenne s'est heurtée brutalement à la crise des marchés de l'énergie.

"Toutes les petites PME achètent au jour le jour, on n'a pas de projection sur le très long terme et on n'a pas de directeur des achats", souligne le patron de Palettes 53.

Son entreprise, qui réalise un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros, dépense habituellement 90.000 euros par an pour l'électricité. Mais avec la crise, la facture aurait pu grimper selon son estimation à quelque 600.000 euros. "C’était complètement incohérent", se rappelle-t-il.

Une flambée qui a conduit le chef d'entreprise à une décision radicale: louer un groupe électrogène pendant trois mois en début d'année. Le temps de souscrire à un contrat fixe de fourniture d'électricité pour les trois prochaines années, à un prix certes doublé (200.000 euros par an) mais qui lui permet encore de faire passer l'augmentation des coûts à ses clients.

Un réflexe que n'ont pas eu tous les professionnels, qui ont souvent des contrats à prix variables, qui ne cessent de grimper. La FNB fournit l'exemple d'une scierie pour laquelle le coût de l'électricité sera quasi multiplié par six entre 2021 et 2023.

Tarif réglementé

Cette tendance sur les marchés s'explique par de nombreux facteurs: elle est notamment alimentée par les prix élevés du gaz à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les prix de gros de l'électricité suivent en effet l'évolution des cours du gaz en raison de la conception actuelle du marché, fondé sur la règle du "prix marginal": c'est le coût de la dernière centrale (en général à gaz) appelée pour satisfaire la demande qui fait le prix pour tout le monde.

Un alignement "absurde" a dénoncé le président français Emmanuel Macron. La Commission européenne planche d'ailleurs sur une réforme des marchés, mais celle-ci prendra du temps.

D'autres facteurs contribuent à la hausse, à commencer en France par les nombreuses centrales nucléaires en maintenance, avec des problèmes de corrosion qui ont conduit à arrêter 12 réacteurs sur 56, faisant craindre pour l'approvisionnement de cet hiver.

Enfin, chaleurs et sécheresses n'ont pas arrangé les choses. Les réservoirs des barrages exploités par EDF atteignaient jeudi dernier "un taux de remplissage en volume de 65%, soit 15 points en-dessous de la moyenne historique", indique-t-on chez l’électricien.

Avant des réformes de fond qui prendront du temps, les entreprises réclament pour certaines un tarif réglementé d'urgence, à l'image du TaRTAM (tarif règlementé transitoire d’ajustement du marché) mis en place lors de la précédente envolée du marché en 2007.

Du côté de l’Union des industries utilisatrices d'énergie (Uniden), qui regroupe des entreprises très consommatrices (raffinage, chimie, sidérurgie, pharmacie...), on craint que des prix régulés soient trop élevés.

"Nous plaidons pour des contrats à long terme, disons de 15 ans, qui donnent de la visibilité", avance son président Nicolas de Warren.

 


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com