Selon la créatrice de She-Hulk, la dernière série Marvel vise à capturer la vie malgré son principe farfelu

Tatiana Maslany dans le rôle de Jennifer Walters dans She-Hulk: Avocate. (Marvel Studios)
Tatiana Maslany dans le rôle de Jennifer Walters dans She-Hulk: Avocate. (Marvel Studios)
Short Url
Publié le Vendredi 26 août 2022

Selon la créatrice de She-Hulk, la dernière série Marvel vise à capturer la vie malgré son principe farfelu

  • La dernière série Marvel, désormais disponible sur Disney+ et mettant en vedette Tatiana Maslany, est la plus amusante à ce jour
  • L’assurance de Tatiana Maslany a permis à Jessica Gao et Kat Coiro d’aller plus loin, rendant la série plus proche des comédies absurdes

DUBAÏ: Au début, il est difficile de savoir quoi penser de She-Hulk: Avocate. Le principe de la dernière série Marvel en prise de vues réelles, désormais disponible sur Disney+, est ridicule: la cousine du géant vert Bruce Banner/Hulk acquiert accidentellement ses superpouvoirs, mais continue ensuite à vivre une vie d’avocate, se concentrant sur les batailles judiciaires et les applications de rencontre, tout en étant elle-même gigantesque et verte. C’est stupide, paillard et décalé (il n’est pas surprenant que cette série ait été créée par la femme qui a écrit l’épisode «Rick-ornichon» du dessin animé culte Rick et Morty). She-Hulk ne devrait vraiment pas avoir de succès. Pourtant, d’une certaine manière, il s’agit de la série Marvel la plus amusante à ce jour.

«Je voulais voir ce qui se passe lorsque les superhéros doivent dîner avec leurs parents et écouter leurs mères leur répéter qu’elles veulent des petits-enfants, parce que cela arrive dans la vraie vie. On ne le voit pas dans ce genre de films», explique à Arab News Jessica Gao, créatrice de la série et scénariste d’un épisode de Rick et Morty.

D’une certaine manière, c’est la série que Marvel souhaitait réaliser depuis la fin du premier film Avengers en 2011. Dans la scène postgénérique de ce film, après avoir sauvé la Terre d’une invasion d’extraterrestres, nos héros ensanglantés et meurtris étaient assis ensemble à un stand de shawarma. Ils étaient épuisés et mâchaient en silence. She-Hulk reprend cette humanité sous-jacente qui nous permet de nous identifier à ces personnages, et la développe autant que possible.

«Cette série vise vraiment à capturer la vie, malgré son principe farfelu. Elle semble réelle à bien des égards. Dans la vie, il y a des jours drôles et des jours terribles, et nous voulions explorer tout cela», précise la réalisatrice Kat Coiro.

«Oui, il y a de gros éléments de décor, mais on voit aussi l’héroïne en train d’aider son père à transporter des affaires dans le garage. Ce sont ces petits moments doux qui m’ont vraiment donné envie de jouer dans cette série», ajoute sa vedette, Tatiana Maslany. 

image 4
Mark Ruffalo et Tatiana Maslany dans She-Hulk. (Marvel Studios)

Il fallait une actrice exceptionnellement douée pour que She-Hulk soit une réussite, une actrice capable non seulement de gérer le passage entre le surnaturel et le banal, mais aussi les énormes changements de tonalité de la série entre la comédie et le drame. Si elle était entre de mauvaises mains, la série serait rapidement devenue ridicule.

«En partie, ce qui nous a attiré vers Tatiana, c’est qu’elle a joué un rôle dans lequel elle a fait preuve de capacités presque inhumaines dans (la série de science-fiction culte) Orphan Black. Nous l’avons regardée et nous nous sommes dit: «Nous avons besoin d’une actrice qui puisse vraiment exprimer tous ces sentiments, émotions et personnages différents», raconte Mme Coiro.

«She-Hulk, en tant que personnage, est différente, parce qu’elle conserve son identité malgré ses changements, et c’est ainsi qu’elle est perçue dans le monde qui la change. Nous savions que Tatiana pouvait nous apporter cela, et elle a été incroyable. Tout ce que vous pensez d’elle est vrai: elle arrive tellement préparée et avec tellement d’idées, donc lorsqu’on arrive sur le plateau, on ne fait qu’affiner et explorer plutôt que partir du début et essayer de construire quelque chose à partir de là», poursuit Mme Coiro.

image 4
Ginger Gonzago dans le rôle de Nikki Ramos et Tatiana Maslany dans le rôle de Jennifer Walters. (Marvel Studios)

L’assurance de Tatiana Maslany a permis à Jessica Gao et Kat Coiro d’aller plus loin, rendant la série plus proche des comédies absurdes telles que Don’t Trust the B in Apartment 23 et du succès de la fin des années 90 Ally McBeal que de tout ce que nous avons vu jusqu’à présent dans l’univers cinématographique Marvel (MCU). C’est une série idéale pour les caméos, ce qui en fait un havre de paix créatif pour les acteurs qui ont l’habitude de jouer dans des films beaucoup plus sérieux.

«C’était très intéressant pour tous ces personnages existants du MCU, de Wong à Abomination en passant par Daredevil, de se retrouver dans ce qui est essentiellement un nouveau genre. Comme ce sont tous des acteurs très compétents, la période d’adaptation a été très rapide, et ils se sont tous beaucoup amusés», affirme Mme Coiro.

L’arrivée et le départ des stars invitées ont également donné au plateau de She-Hulk une atmosphère de fête, où des acteurs tels que Benedict Wong (Wong) et Charlie Cox (Daredevil) pouvaient venir se défouler avant de se préparer à combattre le super-vilain qui tentera de détruire l’univers dans la prochaine saga Marvel.

image 4
Mark Ruffalo et Tatiana Maslany. (Marvel Studios)

«Benedict Wong était notre DJ si on avait besoin d'un remontant. Il jouait beaucoup de Sister Sledge. Il y avait toujours une sorte de bonne ambiance entre tous les membres de l’équipe», raconte Ginger Gonzaga, qui joue le rôle de Nikki Ramos, la meilleure amie de She-Hulk qui occupe le poste d’auxiliaire juridique.

«Pendant que Wong passait ces super chansons, Tatiana et moi faisions des puzzles et jouions à de nombreux jeux de société. La chanson préférée de son chien est la chanson Gasolina (de Daddy Yankee), alors nous la jouions et dansions avec son chien», ajoute Ginger Gonzaga. «Ce sont les choses très professionnelles qu’on vous apprend dans les écoles d’art dramatique.» 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Pour Liam Cunningham, star de « Game of Thrones », le monde « n'oubliera pas » ceux qui sont restés silencieux sur Gaza

L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
Short Url
  • L'Irlandais est un ardent défenseur de la cause palestinienne depuis des décennies
  • « Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré

LONDRES : L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit actuel entre Israël et le Hamas à Gaza.

La star de « Game of Thrones » est un fervent défenseur des causes palestiniennes depuis des décennies. Lors d'une manifestation à Dublin menée par l'Irlando-Palestinien Ahmed Alagha, qui a perdu 44 membres de sa famille dans le récent assaut israélien contre Gaza, Cunningham a déclaré qu'il avait été félicité par ses pairs dans le passé pour son activisme.

« Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré.

On a demandé à Cunningham s'il avait parlé à d'autres acteurs pour les convaincre de soutenir la cause palestinienne, mais il a répondu en disant qu'il ne pouvait répondre des autres, a rapporté The Independent.

Il a toutefois ajouté : « Internet n'oublie pas. Lorsque cela se produira, lorsque la CIJ (Cour internationale de justice) et la CPI (Cour pénale internationale) feront, je l'espère, leur travail honorablement, cela se saura », a-t-il déclaré.

« Et les gens qui n'ont pas parlé ne seront pas oubliés. Ce génocide est retransmis en direct et il n'est pas possible de dire que l'on ne savait pas. Vous saviez. Et vous n'avez rien fait. Vous êtes restés silencieux. Je dois pouvoir me regarder dans le miroir, et c'est pourquoi je parle », a-t-il ajouté.

Un mois après qu'Israël a lancé son assaut sur Gaza en réponse aux incursions du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre, qui ont fait près de 1 200 morts et quelque 250 otages, Cunningham a déclaré que, pour les Irlandais, ignorer le traitement réservé aux Palestiniens reviendrait à « trahir » leur histoire.

« Si nous nous permettons d'accepter ce comportement, alors nous acceptons que cela nous arrive », avait-il déclaré à l'époque. « Nous devons défendre des normes. Nous devons défendre le droit international et cela nous réduit en tant qu'êtres humains si nous ne le faisons pas ».

L'assaut israélien sur Gaza a tué plus de 34 000 Palestiniens, dont environ deux tiers d'enfants et de femmes, selon les autorités sanitaires de l'enclave dirigées par le Hamas.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le pape François à Venise, son premier déplacement en sept mois

Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère
  • Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé

VATICAN: Le pape François, 87 ans, est attendu dimanche à Venise pour une visite éclair, son premier déplacement hors de Rome en sept mois en raison de son état de santé précaire.

Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé. Une bronchite l'a contraint à annuler son voyage à Dubaï en décembre et son état général, de plus en plus fragile, à éviter les déplacements.

En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère, quelques semaines après les inquiétudes suscitées par son accès de fatigue au moment des fêtes de Pâques.

François doit arriver en hélicoptère à 08H00 (06H00 GMT) à la prison pour femmes de l'île de la Giudecca, qui abrite le pavillon du Saint-Siège à la 60e Biennale d'art contemporain de Venise.

Dans cet ancien couvent qui accueille des femmes condamnées à de longues peines, l'évêque de Rome, sensible à la place des marginalisés, rencontrera les 80 détenues et visitera l'exposition qu'elles ont montée aux côtés de dix artistes.

A l'écart des projecteurs et de la foule, le pavillon du Saint-Siège est l'un des plus en vue de la prestigieuse manifestation d'art et propose aux visiteurs une expérience immersive et déroutante, où les œuvres côtoient les barbelés.

"Ce sera un moment historique puisqu'il sera le premier pape à visiter la Biennale de Venise", a estimé le conservateur de l'exposition, le cardinal portugais José Tolentino de Mendonça, lors d'une conférence de presse.

Cela "démontre clairement la volonté de l'Eglise de consolider un dialogue fructueux et étroit avec le monde des arts et de la culture".

Messe place Saint-Marc 

Chiara Parisi, commissaire de l'exposition, a souligné "l'émerveillement" et "l'espérance" des détenues vis-à-vis de cette visite.

"Le pape agit au-delà de la parole" en se déplaçant auprès d'elles, des "personnes qui ont à cœur de jouer un rôle même quand elles sont dans une situation très dure", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Le pape s'exprimera ensuite devant des jeunes à 10H00 (08H00 GMT) devant l'emblématique basilique Santa Maria della Salute, dont le dôme majestueux domine l'entrée sud du Grand Canal, à deux pas de la place Saint-Marc.

Après avoir rejoint la célèbre place grâce à un pont éphémère, il présidera une grande messe à 11H00 (09H00 GMT) en présence de nombreux responsables politiques et religieux. Il quittera la Lagune en début d'après-midi pour rentrer au Vatican.

Après Paul VI (1972), Jean-Paul II (1985) et Benoit XVI (2011), François est le quatrième pape à se rendre dans la Cité des Doges.

L'histoire de la Sérénissime est étroitement liée à celle de la papauté. Au XXe siècle, trois patriarches de Venise sont devenus papes.

Le diocèse de Venise est un des plus grands de la péninsule avec 125 paroisses. Venise est en outre l'un des rares patriarcats de l'Eglise latine.

La visite du pape intervient le week-end d'introduction d'une entrée payante de cinq euros pour les touristes à la journée: en tant qu'invité, il devrait en être exempté, mais les pèlerins non résidents y seront soumis.

Après ce déplacement, le jésuite argentin doit effectuer deux autres voyages dans le nord de l'Italie, à Vérone en mai et à Trieste en juillet.

Cette visite intervient aussi alors que le Vatican vient d'officialiser une ambitieuse tournée papale aux confins de l'Asie et de l'Océanie en septembre (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et Singapour), le plus long voyage de son pontificat, qui s'annonce comme un ambitieux défi sur le plan physique.


Tanger, le «havre de liberté» des grands noms du jazz

Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco
  • Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua

TANGER: Au siècle dernier, Randy Weston, Idrees Sulieman ou Max Roach ont traversé l'Atlantique pour découvrir Tanger, devenue le repère des grands jazzmen américains. Un héritage qui sera célébré mardi dans la métropole du nord du Maroc, lors de la Journée internationale du jazz.

"La ville a eu un pouvoir d'attraction fascinant sur une vague d'intellectuels et musiciens. Ce n'est pas pour rien qu'un écrivain disait qu'il y avait toujours un paquebot qui chauffait à New York en partance pour Tanger", explique à l'AFP Philippe Lorin, fondateur d'un festival de jazz dans la grande ville portuaire.

Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco. A partir de samedi, elle abrite des conférences et spectacles en plein air qui culmineront dans un grand concert mondial avec le pianiste Herbie Hancock et les bassistes Marcus Miller et Richard Bona ou le guitariste Romero Lubambo.

Le cosmopolitisme de Tanger puise ses racines dans son statut d'ancienne zone internationale, administrée par plusieurs puissances coloniales de 1923 jusqu'en 1956 quand le Maroc a pris son indépendance.

Son rayonnement a été alimenté par le passage d'écrivains et poètes du mouvement littéraire de la "beat generation" mais aussi de jazzmen afro-américains "en quête de leurs racines africaines", souligne l'historien Farid Bahri, auteur de "Tanger, une histoire-monde du Maroc".

"Tanger était un havre de liberté comme l'est la musique jazz", note M. Lorin.

Weston débarque à Tanger 

"La présence des musiciens américains à Tanger était également liée à une diplomatie américaine très active", complète l'historien marocain.

Le célèbre pianiste Randy Weston a posé ses valises durant cinq ans à Tanger après une tournée dans 14 pays africains en 1967, organisée par le département d'Etat américain.

Le virtuose de Brooklyn a joué un rôle déterminant dans la construction du mythe de la ville du détroit, à laquelle il a dédié son album "Tanjah" (1973).

"Randy était un homme d'exception aimable et respectueux, il a beaucoup donné à la ville et ses musiciens", confie à l'AFP Abdellah El Gourd, un maître gnaoua (musique spirituelle originaire d'Afrique de l'ouest, introduite par les descendants d'esclaves), ami et collaborateur du pianiste américain décédé en 2018.

Un autre moment charnière de cette épopée est l'enregistrement en 1959 d'une session musicale avec le vénérable trompettiste Idrees Sulieman, le pianiste Oscar Dennard, le contrebassiste Jamil Nasser et le batteur Buster Smith au studio de la Radio Tanger International (RTI) à l'invitation de Jacques Muyal.

Ce Tangérois d'à peine 18 ans, animateur d'une émission de jazz sur RTI, produit alors, avec les moyens du bord et sans le savoir, un album de référence qui circulera dans les cercles de jazz avant son édition sous le titre "The 4 American Jazzmen In Tangier" en 2017.

«Expérience unique»

Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua.

"La barrière de la langue n'a jamais été un problème car notre communication se faisait à travers les gammes. Notre langage était la musique", raconte M. El Gourd, dans une salle de répétition aux murs tapissés de photos souvenirs de tournées internationales notamment avec Weston et le saxophoniste Archie Shepp.

Une longue collaboration qui donnera naissance 25 ans plus tard à l'album "The Splendid Master Gnawa Musicians of Morocco" (1992).

En 1969, le pianiste américain décide d'ouvrir un club de jazz baptisé "African Rythms Club" au-dessus du célèbre cinéma Mauritania.

"On répétait là-bas, Randy y invitait ses amis musiciens. C'était une belle époque", se remémore le maâlem (maître) de 77 ans qui a parcouru le monde aux côtés de Weston.

Puis en 1972, l'Américain se lance dans la folle aventure d'organiser un premier festival de jazz à Tanger avec des invités de marques dont le percussionniste Max Roach, le flûtiste Hubert Laws, le contrebassiste Ahmed Abdul-Malik, le saxophoniste Dexter Gordon mais aussi Abdellah El Gourd.

"C'était une expérience assez unique car c'était la première fois qu'on jouait devant un public aussi nombreux", se souvient le musicien, jusqu'alors habitué aux performances gnaouas réservées à l'époque à des cercles restreints.

L'expérience ne durera qu'une seule édition mais inspirera Philippe Lorin pour créer, près de trois décennies plus tard, le festival Tanjazz, organisé chaque année en septembre.