L'Angola a rendu un dernier hommage à l'ex-président Dos Santos

Le cortège transportant la dépouille de l'ancien président angolais José Eduardo dos Santos jusqu'à sa dernière demeure marche derrière le corbillard lors de ses funérailles nationales à la Praca da Republica à Luanda le 28 août 2022 (Photo, AFP).
Le cortège transportant la dépouille de l'ancien président angolais José Eduardo dos Santos jusqu'à sa dernière demeure marche derrière le corbillard lors de ses funérailles nationales à la Praca da Republica à Luanda le 28 août 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 août 2022

L'Angola a rendu un dernier hommage à l'ex-président Dos Santos

  • Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents
  • A la tête du pays sans avoir jamais été directement élu, l'ancien chef d'Etat est mort en juillet, à 79 ans

LUANDA, Angola: L'Angola a rendu dimanche un dernier hommage à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a marqué l'histoire du pays par 38 ans d'un règne autoritaire, entaché d'accusations de corruption et de népotisme, laissant aujourd'hui un héritage controversé.

A la tête du pays sans avoir jamais été directement élu, l'ancien chef d'Etat (1979 à 2017) est mort en juillet, à 79 ans, à Barcelone.

Ces funérailles nationales à Luanda, auxquelles certains de ses enfants étaient opposés, ont eu lieu quelques jours après des élections législatives disputées, qui doivent décider du prochain président.

Les résultats préliminaires donnent l'avance au parti au pouvoir (MPLA) mais ils sont contestés par l'opposition (Unita). Cinq des seize membres de la commission électorale ont menacé de ne pas valider le scrutin.

La commission, qui s'est réunie dimanche pour finaliser les résultats définitifs, a déclaré dans la soirée que le processus "suit son cours".

Plus d'un millier de personnes étaient présentes aux funérailles sur la place de la République, dans le centre de la capitale. Des drapeaux noirs étaient en berne et sur de grandes affiches, le message: "Adieu, président, ami".

Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents dont les présidents du Portugal, d'Afrique du Sud et de République démocratique du Congo.

Fin d'un cycle 

Le président angolais, Joao Lourenço, 68 ans, ne s'est pas exprimé. Désigné comme successeur par dos Santos aux élections de 2017, il est proche d'un second mandat. En Angola, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient président.

Mais si les résultats au scrutin de mercredi se confirment, le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 enregistrera son plus mauvais score (51,07%). Il l'avait emporté en 2017 avec 61%.

Dans un contexte de grandes difficultés économiques, avec plus de la moitié des 33 millions d'Angolais sous le seuil de pauvreté, l'opposition a gagné du terrain (44,05%).

"Les résultats ne sont pas conformes à notre décompte", a déclaré aux journalistes le leader de l'Unita, Adalberto Costa Junior, 60 ans, à la cérémonie.

A la tribune, l'ancien président namibien, Sam Nujoma, a salué le défunt, un "panafricaniste dévoué". Josiane dos Santos a pleuré son père, rappelant son amour pour la musique. Son fils, José Filomeno, était aussi présent.

"Sa mort laisse un grand vide", a estimé auprès de l'AFP Manuel Kalunga, un fonctionnaire de 57 ans, rappelant que celui qui est reconnu par ses partisans comme "l'architecte de la paix", a mis fin en 2002 à la guerre civile (500.000 morts en 27 ans).

Mais dans les rues de Luanda, nombreux sont ceux qui veulent tourner la page. Femme d'affaires de 42 ans, Mariana Quissanga évoque la corruption et dit espérer que le pays "ferme un cycle".

L'ancien président né dans un bidonville de Luanda a fait du pays, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent. Mais il s'est servi de cette manne pour enrichir sa famille, tandis que le pays demeurait l'un des plus pauvres du monde.

«Horrible comédie»

Des militaires ont solennellement transporté son cercueil vers un bâtiment en béton non loin, où l'ancien chef d'Etat devait être enterré lors d'une cérémonie privé.

Sa dépouille avait été rapatriée la semaine dernière d'Espagne, où il vivait depuis 2019. Certains de ses enfants craignaient une instrumentalisation des obsèques dans le contexte électoral.

Sa fille "Tchizé" a dénoncé dimanche sur les réseaux sociaux une "horrible comédie".

L'aînée, Isabel, traquée par les juges pour une série d'enquêtes, n'était pas non plus présente: "Joyeux anniversaire papa", a-t-elle posté pour sa part. L'ancien chef d'Etat aurait eu 80 ans dimanche.

Usé par la maladie, dos Santos avait quitté le pouvoir à presque 75 ans. Devenu l'un des chefs d'Etat africains à la plus grande longévité, il s'était imposé à l'étranger comme un poids lourd du continent.

Grâce aux lois lui assurant une large immunité judiciaire adoptées avant son départ, il n'a jamais été inquiété par la justice.

Mais ses proches ont été visés par une vaste campagne anti-corruption menée par son successeur. Le clan dos Santos a dénoncé une "chasse aux sorcières".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.