Retour à l'école pour 12 millions d'élèves avant la concertation sur l'école à l'automne

Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a promis, ces derniers jours, que même si les conditions "ne sont pas optimales", la rentrée serait "comparable à celle de l'année dernière", "avec un professeur devant chaque classe".(AFP).
Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a promis, ces derniers jours, que même si les conditions "ne sont pas optimales", la rentrée serait "comparable à celle de l'année dernière", "avec un professeur devant chaque classe".(AFP).
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Publié le Jeudi 01 septembre 2022

Retour à l'école pour 12 millions d'élèves avant la concertation sur l'école à l'automne

  • Contrairement aux deux rentrées précédentes, enseignants et élèves ne portent pas le masque pour cette rentrée
  • A Lyon, devant l'école élémentaire Aristide-Briand, Guillermo Feo, 38 ans, père d’un élève de CP, se réjouit

PARIS : Quelque 12 millions d'élèves français ont fait jeudi leur rentrée, après deux mois de vacances: sans masque mais dans un climat d'inquiétude face au manque de professeurs, la prochaine étape étant celle de la grande concertation pour "revaloriser la profession d'enseignant" à l'automne.

Après deux mois de vacances, écoliers (6,5 millions), collégiens (3,4 millions) et lycéens (2,2 millions) ont retrouvé leurs copains, fait connaissance avec leurs professeurs et découvert leur emploi du temps.

A Lille, les enfants regroupés dans la grande cour du collège Nina-Simone ont échangé quelques mots ou sont restés près de leurs parents, écoutant le discours de la proviseure de cet établissement d'environ 500 élèves.

A l'appel de leur nom, les nouveaux élèves ont quitté le groupe d'un pas vif pour rejoindre les rangs deux par deux. Jules a rejoint la sixième +Backlash blues+, et est monté à l'étage avec sa professeure principale. Ici, les classes n'ont pas de numéro mais sont nommées à partir des chansons de Nina Simone.

Contrairement aux deux rentrées précédentes, enseignants et élèves ne portaient pas le masque pour cette rentrée en raison de l'accalmie sur le front du Covid-19.

«Des difficultés ici et là»

A Lyon, devant l'école élémentaire Aristide-Briand, Guillermo Feo, 38 ans, père d'un élève de CP, se réjouissait aussi: "Pour les enfants c'est un soulagement de ne pas porter de masque. Les enseignants n’en portent pas non plus et ça va bien faciliter la communication".

Cette année, la rentrée se déroulait sous le sceau de la crise du recrutement des enseignants.

Un phénomène qui n'est pas nouveau mais s'est encore aggravé cette année, avec plus de 4.000 postes non pourvus aux concours dans le pays, sur 27.300 postes ouverts dans le public et le privé (et 850.000 enseignants au total).

La Première ministre Elisabeth Borne s'est voulue rassurante. "Grâce au travail qui est mené par le ministre (de l'Education) et toutes ses équipes, je pense qu'on peut dire qu'aujourd'hui on a une rentrée qui se passe bien", a-t-elle déclaré lors d'un déplacement dans un collège d'Airaines (Somme).

A ses côtés, le ministre de l'Education Pap Ndiaye a ajouté que "les remontées des différents rectorats (leur) laissent penser que la rentrée se passe dans de bonnes conditions".

"Cela ne signifie pas que tous les problèmes soient réglés, il y a des difficultés ici et là, dans certaines disciplines ou dans certaines académies.

Les inquiétudes sont vives du côté des parents d'élèves comme des syndicats.

Les premiers redoutent "une rentrée explosive", selon Nageate Belahcen, co-présidente de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, quand les seconds dénoncent "un bricolage" face aux recrutements des contractuels durant l'été. Le Snes-FSU a lancé le mot-clé #NotreVraieRentrée pour recueillir des témoignages au sein des établissements.

«Concertations sur beaucoup de sujets»

Pour pallier la pénurie, l'Education nationale a recruté des enseignants contractuels - 3 000 selon Pap Ndiaye - formés en quelques jours avant de se retrouver face à une classe.

A plus long terme, pour redresser l'attractivité du métier d'enseignants, le gouvernement a posé quelques jalons côté rémunérations. Pap Ndiaye a promis qu'"aucun enseignant ne commencerait sa carrière à moins de 2 000 euros net par mois à partir de la rentrée scolaire 2023", "un salaire de départ, hors primes".

Une grande concertation autour de l'école doit être lancée dès octobre, en y associant les communautés éducatives. "Il y aura des concertations sur beaucoup de sujets, sur l'attractivité du métier d'enseignant, sur la revalorisation de ce métier, le fait de donner plus de marges de manoeuvre aux équipes pédagogiques", a détaillé Elisabeth Borne.

"Nous travaillons à des solutions pérennes pour revaloriser la profession d'enseignant", a poursuivi Pap Ndiaye.

A l'issue du séminaire gouvernemental, Mme Borne a évoqué mercredi des textes qui seront examinés au Parlement, dont "les dispositions législatives issues des concertations sur l'éducation, afin d’engager des transformations concrètes dès la rentrée 2023".

"La question d'une loi ne se pose pas encore immédiatement, c'est une question qui va être analysée en fonction de différents éléments politiques", a répondu à l'AFP le ministre de l'Education interrogé jeudi en fin de journée lors d'un déplacement dans une école à Toulouse.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.