Burkina: un président de transition doit être désigné la semaine prochaine

Le nouveau capitaine du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, arrive pour une cérémonie en l'honneur des soldats tués à Gaskinde, à Ouagadougou, le 8 octobre 2022 (Photo, AFP).
Le nouveau capitaine du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, arrive pour une cérémonie en l'honneur des soldats tués à Gaskinde, à Ouagadougou, le 8 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 08 octobre 2022

Burkina: un président de transition doit être désigné la semaine prochaine

  • Ce jeune capitaine de 34 ans a renversé le 30 septembre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba
  • Ibrahim Traoré a justifié son putsch par l'incapacité de M. Damiba à juguler la dégradation sécuritaire continue dans ce pays frappé depuis 2015 par le djihadisme

OUAGADOUGOU: Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé samedi la tenue les 14 et 15 octobre d'"Assises nationales" devant désigner un président de transition, avant l'organisation d'élections en 2024 dans ce pays miné par la violence jihadiste et théâtre de deux coups d'Etat en huit mois.

"En vue de l'adoption de la charte de transition, il est convoqué des Assises nationales les 14 et 15 octobre" à Ouagadougou, indique un décret lu à la télévision nationale RTB et signé du capitaine Traoré, qui a pris le pouvoir il y a une semaine.

Officiellement désigné mercredi président, le nouvel homme fort du Burkina Faso avait assuré peu après sa prise de pouvoir qu'il ne ferait qu'expédier "les affaires courantes" jusqu'à la désignation d'un nouveau président de transition civil ou militaire par des "Assises nationales".

Ces Assises, rassemblant notamment les forces politiques, sociales et de la société civile, devront se réunir "bien avant la fin de l'année", avait-il dit lundi sur la radio RFI.

Ce jeune capitaine de 34 ans a renversé le 30 septembre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.

Le capitaine Traoré a assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous M. Damiba vis-à-vis de la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), en particulier sur l'organisation d'élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.

Ibrahim Traoré a justifié son putsch par l'incapacité de M. Damiba à juguler la dégradation sécuritaire continue dans ce pays frappé depuis 2015 par le jihadisme.

Argument lui-même employé par le lieutenant-colonel Damiba pour justifier son coup d'Etat du 24 janvier contre le président Kaboré.

Hommage à 27 soldats tués

Ces derniers mois, des attaques frappant des dizaines de civils et de soldats se sont multipliées dans le Nord et l'Est du Burkina Faso, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes.

Le 26 septembre, une énième attaque meurtrière, revendiquée par Al-Qaïda, dans le nord du pays, à Gaskindé, a en particulier été perçue comme le catalyseur du coup d'Etat.

Ce jour-là, un convoi de ravitaillement de plus de 200 camions à destination de la ville de Djibo, capitale de la région du Sahel enclavée dans le nord, avait été attaqué par des hommes armés. Au moins 37 personnes ont été tuées, dont 27 militaires et dix civils.

Une cérémonie militaire en hommage aux 27 soldats s'est déroulée samedi à Ouagadougou en présence d'Ibrahim Traoré.

Les soldats ont été décorés à titre posthume dans l'un des principaux camps militaires de la capitale, le camp Sangoulé Lamizana.

La veille, Ibrahim Traoré a reçu le corps diplomatique en lui demandant de le soutenir pour "sauver notre patrie, nos terres, notre population".

Quelques jours après le coup d'Etat, il a rencontré une délégation de la Cédéao, venue évaluer la situation après deux jours de confusion au cours desquels M. Damiba s'était opposé à sa destitution.

A l'issue de la visite, l'un des membres de la délégation, l'ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, avait dit qu'elle repartait "confiante" quant au respect des engagements pris.

Ibrahim Traoré a pris la tête d'un Etat meurtri par la guerre depuis 2015. Les attaques régulières de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.

Plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l'Etat, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.