Du renouveau avec le prix Goncourt 2022

La sélection a été resserrée à quatre auteurs: deux Françaises, Brigitte Giraud et Cloé Korman (en photo), un Italo-Suisse, Giuliano da Empoli, et un Haïtien, Makenzy Orcel (Photo, AFP).
La sélection a été resserrée à quatre auteurs: deux Françaises, Brigitte Giraud et Cloé Korman (en photo), un Italo-Suisse, Giuliano da Empoli, et un Haïtien, Makenzy Orcel (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 03 novembre 2022

Du renouveau avec le prix Goncourt 2022

  • Les dix jurés du plus prestigieux des prix littéraires français, sept hommes et trois femmes, rendent leur verdict à la mi-journée
  • Le rituel est le même depuis plus d'un siècle: un déjeuner au restaurant Drouant à Paris, pour décider qui a écrit le meilleur roman français de l'année

PARIS: Le prix Goncourt 2022, remis jeudi, sera forcément celui du renouveau, en sacrant soit un ou une trentenaire, soit l'auteur d'un premier roman, soit une romancière qui restait peu connue du grand public.

Les dix jurés du plus prestigieux des prix littéraires français, sept hommes et trois femmes, rendent leur verdict à la mi-journée.

Le rituel est le même depuis plus d'un siècle: un déjeuner au restaurant Drouant à Paris, pour décider qui a écrit le meilleur roman français de l'année.

La sélection a été resserrée à quatre auteurs: deux Françaises, Brigitte Giraud et Cloé Korman, un Italo-Suisse, Giuliano da Empoli, et un Haïtien, Makenzy Orcel.

Alors qu'en 2021 beaucoup anticipaient la victoire du Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, les pronostics sont plus difficiles cette année.

Giuliano da Empoli, 49 ans, qui a publié en avril "Le Mage du Kremlin" (éditions Gallimard), a la faveur des journalistes littéraires interrogés par le magazine spécialisé Livres Hebdo: ils sont huit sur douze à parier pour lui.

L'histoire semblait écrite avant qu'il n'obtienne le Grand Prix du roman de l'Académie française: ce roman qui parle de la Russie des 30 dernières années, et en particulier du président Vladimir Poutine, allait être sacré.

Enjeu économique

Mais réussir le doublé est rare. N'y sont parvenus que l'Américain Jonathan Littell, en 2006 avec sa fresque sur un officier SS, "Les Bienveillantes", et l'un des jurés actuels, Patrick Rambaud, en 1997 avec "La Bataille", sur une bataille napoléonienne.

Par ailleurs, une "jurisprudence Decoin", du nom du président de l'Académie Goncourt Didier Decoin, veut qu'un même livre n'obtienne pas deux prix d'automne différents.

Juste avant de remettre le Goncourt 2021, celui-ci avait expliqué à l'AFP: "Il ne faut pas oublier nos amis et alliés que sont les libraires. Si on donne deux prix à un seul livre, ça ne fait qu'un livre dans la vitrine".

Les prix littéraires, qui inspirent souvent les Français souhaitant découvrir ou offrir un roman en cette fin d'année, sont un enjeu économique crucial.

Le Goncourt garantit des ventes en centaines de milliers. "Le Mage du Kremlin", après des critiques très favorables et plus de six mois en librairie, est en train seulement d'atteindre la barre des 100 000 exemplaires. Et ses trois rivaux parus en août en sont loin.

Toujours d'après les journalistes littéraires, la concurrente la plus sérieuse, si M. da Empoli devait être battu, est Brigitte Giraud, 56 ans.

"Vivre vite" (Flammarion), qui revient sur l'engrenage d'événements improbables ayant mené à la mort de son mari dans un accident de moto en 1999, a beaucoup touché certains jurés.

Cloé Korman et Makenzy Orcel, s'ils ne partent pas favoris, pourraient mettre tout le monde d'accord.

Renaudot juste après

La première, à 38 ans, signe une enquête sur des enfants victimes de la Shoah, "Les presque sœurs" (Seuil).

Trois rescapées de l'Holocauste sur le témoignage desquelles se fonde le récit ont cependant protesté. D'après leurs témoignages à plusieurs médias, le livre contient des inexactitudes et indiscrétions sur leur vie.

Même si elles n'ont pas prévu d'intenter de procès, la révélation de leur mécontentement dans les jours précédant le prix risque de peser.

Enfin, pour la deuxième année consécutive, un Haïtien s'est hissé en finale. Après Louis-Philippe Dalembert en 2021, c'est cette fois-ci Makenzy Orcel, 39 ans.

"Une somme humaine" (Rivages) est un monologue venu d'outre-tombe, d'une jeune femme française, qui confirme le talent d'un écrivain prolifique mais méconnu jusqu'ici.

La récompense s'accompagne d'un chèque de dix euros, que les bénéficiaires préfèrent encadrer plutôt que déposer à la banque.

Comme le veut la tradition, le prix Renaudot est remis juste après le Goncourt, dans le même restaurant du quartier de l'Opéra à Paris.

Il compte six finalistes pour le roman: Sandrine Collette, Nathan Devers, Sibylle Grimbert, Claudie Hunzinger, Simon Liberati et Christophe Ono-dit-Biot.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.