«Je suis une rock star maintenant » : Dolly Parton et Eminem entrent au Rock Hall of Fame

Le rappeur américain Eminem se produit sur scène au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire, le 5 novembre 2022 à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
Le rappeur américain Eminem se produit sur scène au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire, le 5 novembre 2022 à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
La star du country Dolly Parton se produit sur scène au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire, le 5 novembre 2022 à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
La star du country Dolly Parton se produit sur scène au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire, le 5 novembre 2022 à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

«Je suis une rock star maintenant » : Dolly Parton et Eminem entrent au Rock Hall of Fame

Le rappeur américain Eminem se produit sur scène au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire, le 5 novembre 2022 à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
La star du country Dolly Parton se produit sur scène au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire, le 5 novembre 2022 à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
  • «Je suis une rock star maintenant», a lancé la reine du country en montant sur scène, le poing en l'air, arborant, à 76 ans
  • Dans un tout autre style, le rappeur Eminem est monté sur scène au son de son provocateur «My Name Is»

LOS ANGELES: Le rappeur Eminem, la star du country Dolly Parton ou encore les pionniers du synthpop Eurythmics sont entrés en fanfare samedi soir au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon américain du rock et de la musique populaire. 

"Je suis une rock star maintenant", a lancé la reine du country en montant sur scène, le poing en l'air, arborant, à 76 ans, une tenue spécialement rock : une combinaison noire moulante ornée de chaînes. 

Elle a expliqué qu'elle avait d'abord refusé cet honneur, ne se considérant pas comme une rockeuse. "Je n'avais pas compris qu'en fait, ça représente bien plus que ça", a-t-elle dit, avant de se lancer dans une chanson rock écrite pour l'occasion. 

"I've still got rock and roll down in my country soul / and I'll be rockin' it til the cows come home," ("J'ai du rock and roll dans mon âme country, et je vais continuer à rocker jusqu'à ce que les vaches rentrent au bercail"), a-t-elle hurlé en s'accompagnant d'une guitare électrique incrustée de cristaux pour un solo impressionnant. 

Des artistes comme P!nk et Brandi Carlile l'avaient auparavant rejointe sur scène pour jouer certains de ses classiques, dont "9 to 5". 

« Un village rap » 

Dans un tout autre style, le rappeur Eminem est monté sur scène au son de son provocateur "My Name Is", avant de se lancer dans un pot-pourri de ses succès hits et titres plus récents, avec des invités comme Steven Tyler, d'Aerosmith, ou le compositeur Ed Sheeran. 

Son mentor Dr. Dre, introduisant l'artiste, a raconté qu'il lui avait demandé ce qu'il désirait qu'il dise à son sujet lors de la cérémonie. Réponse du rappeur connu pour ses propos rarement politiquement correctes: "Tout d'abord, je veux que tu dises à tout le monde que j'ai un très gros pénis". 

La superstar - son album "The Marshall Mathers", sorti en 2000, est l'un des plus vendus de tous les temps - a construit sa carrière sur son talent mais aussi sur des paroles qui ont parfois provoqué la controverse. 

Sur un ton plus sérieux, Eminem, qui entre au Hall of Fame à tout juste 50 ans, l'âge minimum requis, a également parlé de ses difficiles début dans la vie, avec une enfance compliquée et des problèmes d'addiction. 

Et il a surtout remercié des dizaines d'autres rappeurs. 

"On dit qu'il faut un village pour élever un enfant. Eh bien, il a fallu tout un genre de musique et sa culture pour m'élever moi", a-t-il lancé. "Je n'a pas fini l'école, moi, mon éducation ça a été le hip hop, et ces gens-là ont été mes professeurs. (...) C'est leur soirée autant que la mienne". 

Rock vibration 

La promotion 2022 du Hall of Fame a aussi accueilli la star de la pop et soul Lionel Ritchie, aussi catalogué dans un genre baptisé soft rock. 

"Le rock and roll n'est pas une couleur, c'est une sensation, une vibration. Si nous laissons cette vibration se propager, la salle va grandir et grandir", a-t-il dit sous les applaudissements, avant de se lancer dans un concert comprenant nombre de ses succès comme "Easy (Like Sunday Morning)". 

Eurythmics, le duo britannique composé de Annie Lennox et Dave Stewart, a également offert au public quelques-uns de ses succès, dont le classique "Sweet Dreams (Are Made Of This)", de même que le groupe britannique Duran Duran, avec notamment "Girls On Film" et "Hungry Like The Wolf". 

Et Bruce Springsteen, qui était là pour introduire le producteur Jimmy Iovine, s'est joint sur scène à John Mellencamp pour rendre hommage à Jerry Lee Lewis, pionnier du rock mort en octobre à 87 ans, et qui était entré au Hall of Fame à sa création en 1986, pour interpréter "Great Balls of Fire". 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.