Royaume-Uni: Sunak défend le Brexit après une nouvelle polémique

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak prononce un discours lors de la conférence annuelle de la Confédération de l'industrie commerciale au Vox Conference Center de Birmingham, le 21 novembre 2022. (Photo, AFP)
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak prononce un discours lors de la conférence annuelle de la Confédération de l'industrie commerciale au Vox Conference Center de Birmingham, le 21 novembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 21 novembre 2022

Royaume-Uni: Sunak défend le Brexit après une nouvelle polémique

  • Les Britanniques eux sont de plus en plus nombreux à regretter la sortie de l'UE
  • Depuis sa sortie de l'Union européenne, le Royaume-Uni a dû resigner des accords commerciaux et en a notamment conclu avec l'UE et plusieurs pays européens

LONDRES: De plus en plus impopulaire au sein de la population britannique, le Brexit reste un sujet explosif au Royaume-Uni, où le Premier ministre Rishi Sunak a dû démentir lundi des informations de presse prêtant au gouvernement la volonté d'assouplir les conditions de la sortie de l'UE.

"Laissez-moi être sans équivoque à ce sujet. Sous mon autorité, le Royaume-Uni ne cherchera aucune relation avec l'Europe qui repose sur l'alignement sur les lois de l'UE", a déclaré Rishi Sunak, pro-Brexit de la première heure, lors d'une conférence de la CBI, la principale organisation patronale du pays, ajoutant que le Brexit "apporte déjà d'importants bénéfices et opportunités pour le pays".

Le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne en janvier 2021 après des années d'une bataille politique intense pour fixer les nouvelles relations entre les deux entités.

Dimanche, le Sunday Times avait affirmé que "des membres du gouvernement prévoient de mettre la Grande-Bretagne sur la voie d'une relation similaire à celle de la Suisse avec l'Union européenne". Une initiative qui serait "destinée à renforcer les liens économiques" avec l'UE.

Ces informations ont suscité un tollé parmi les partisans du Brexit. "Le gouvernement doit se concentrer sur ce qu'il doit faire, plutôt que d'essayer de rouvrir un débat déjà tranché sur l'Europe", a taclé le député conservateur Iain Duncan Smith dans les colonnes du Sun.

Trahison

"Ne nous trahissez pas sur le Brexit", titrait lundi le quotidien populaire Daily Mail, grand défenseur de la sortie de l'UE.

Tentant de calmer la fronde, un porte-parole du gouvernement conservateur avait déjà démenti dimanche un tel projet, qualifiant l'article de "catégoriquement faux".

Et lundi matin, le secrétaire d'Etat à l'immigration Robert Jenrick a assuré que le Royaume-Uni avait désormais "une position bien définie" sur ses relations avec Bruxelles, avec l'accord conclu en 2019.

Le Royaume-Uni est ainsi sorti du marché unique, même si les échanges continuent d'être largement exempt de droits de douane, a mis fin à la liberté de mouvement et ne contribue plus financièrement à l'UE.

Mais la semaine dernière, les propos du ministre des Finances Jeremy Hunt, qui a indiqué souhaiter voir "la grande majorité" des barrières douanières abolies entre son pays et l'UE, avaient déjà suscité des interrogations sur les intentions du gouvernement.

D'autant qu'il négocie actuellement âprement avec Bruxelles une modification du protocole sur l'Irlande du Nord pour régler la question du statut de la province, en plein blocage politique.

Cette séquence "est intéressante car elle semble montrer que Rishi Sunak et Jeremy Hunt (...) admettent que le TCA (l'accord de commerce et de coopération signé entre l'UE et le Royaume-Uni) est mauvais pour l'économie. Mais le tollé et le démenti montrent à quel point il sera difficile pour un gouvernement conservateur d'admettre" cela, estime à l'AFP John Springford, chercheur au Centre for European reform, et opposé au Brexit.

Les Britanniques eux sont de plus en plus nombreux à regretter la sortie de l'UE. Selon un sondage publié par l'institut YouGov la semaine dernière, le soutien pour le Brexit est à son plus bas niveau, 56% des Britanniques estimant que c'était une erreur.

Immigration 

Cette polémique intervient alors que le pays traverse une crise économique et financière majeure. La plupart des économistes et des chefs d'entreprises voient dans le Brexit un facteur aggravant à la crise également due à la guerre en Ukraine.

L'organisme chargé des prévisions économiques (OBR) a notamment estimé la semaine dernière que le Brexit avait eu "un impact négatif important" sur les échanges commerciaux du pays.

Depuis sa sortie de l'Union européenne, le Royaume-Uni a dû resigner des accords commerciaux et en a notamment conclu avec l'UE et plusieurs pays européens, mais aussi avec la Nouvelle Zélande et l'Australie. Des discussions sont en cours avec l'Inde, le Canada ou les Etats-Unis.

Tranchant avec ses prédécesseurs pressés d'aboutir, Rishi Sunak a affirmé jeudi dernier que le Royaume-Uni devait "prendre le temps" de négocier de bons accords.

Le patronat britannique critique lui la rigidité des nouvelles règles migratoires, qui l'empêchent de trouver la main d'oeuvre dont les entreprises ont besoin. L'exécutif, qui a fait du contrôle des flux migratoires une priorité du Brexit, entend privilégier les profils les plus qualifiés.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."